Toutes les vitrines et tous les magazines affichent des « Noël à prix fous », les supermarchés arborent des milliers de « Noël magique chez MarchéPrix », les catalogues de jouets « Waouh c’est Noël » ont submergé les boîtes aux lettres.
Mais pendant ce temps-là, l’infatiguable Police de la Laïcité traque impitoyablement les crèches un peu trop visibles, les crucifix qui dépassent, les foies gras qui discriminent au faciès, les allusions qui parleraient de Noël comme d’une fête ayant un lien avec le Christ.
One more time, all together, on répète la rengaine que vous connaissez par cœur : ce que l’Idéologie interdit, le Marché l’autorise. Dans une société socialiste, Noël n’est autorisé que dans les seules conditions dictées par le capitalisme.
mercredi 22 décembre 2010 at 1:12
Très juste. La palme en la matière revient à la FNAC, qui nous souhaite à tous, pour ce 25 décembre 2010, un « joyeux FNAC ».
Joyeuses marchandises à tous ! Que leur consommation nous rendent tous heureux !
mercredi 22 décembre 2010 at 1:13
… nous « rende » plutôt
mercredi 22 décembre 2010 at 1:47
Tout cela est finement observé Fromage. Tout ça ne m’empêchera pas de vous souhaiter un joyeux et saint Noël. Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.
mercredi 22 décembre 2010 at 2:06
Je comprends mal comment le foie gras peut discriminer au faciès, mais bon…
mercredi 22 décembre 2010 at 2:38
Joyeux, oui. Noël c’est le temps de la bonne nouvelle. La mienne, c’est que le parpaillot que je suis a pris la décision de retourner à la maison mère. Que la chaude lumière de la Nativité, qui rayonne d’autant plus que le monde est plus sombre, vous éclaire tout au long de l’année à venir. Gloria in excelsis Deo et in terra pax hominibus bonae voluntatis.
mercredi 22 décembre 2010 at 3:05
Koltchak, bienvenu à la maison.
Pour la gloire de de Dieu ET LE SALUT DU MONDE, on est jamais assez nombreux !
(et il y a du boulot…)
mercredi 22 décembre 2010 at 3:12
Koltchak,
J’espère que vous avez bien choisi votre curé et votre paroisse.
mercredi 22 décembre 2010 at 3:16
Didier,
C’est parce que vous n’avez pas lu la prose magique de la mère Dounia :
http://www.saphirnews.com/dounia-bouzar/Un-Noel-pour-tous_a6.html?com
[Cramponnez-vous à vos bretelles, ça secoue]
mercredi 22 décembre 2010 at 4:38
Très bien vu.
Vous noterez cependant qu’en l’occurrence, le marché et le capitalisme jouent un rôle positif, contrairement à ce que pourrait suggérer le ton de votre dernière phrase, « Dans une société socialiste, Noël n’est autorisé que dans les seules conditions dictées par le capitalisme ».
C’est donc un argument en faveur du libéralisme, qui défend la liberté face à l’idéologie. Et, en effet, le libéralisme, c’est la liberté.
En Angleterre, la Croix-Rouge (pas le Croissant rouge…) a décidé de bannir cette année les sapins de Noël et les décorations faisant trop ouvertement allusion à Noël dans ses magasins. Pour ne pas heurter la susceptibilité de nos amis musulmans, qui sont si « tolérants » et si « ouverts à l’Autre ».
Mais… La Croix-Rouge continuera de vendre le calendrier de l’Avent, des cartes de voeux avec l’inscription « Joyeux Noël », et autres babioles christiano-suspectes.
Pourquoi ? Elle l’avoue benoîtement : parce que ça se vend… parce que les gens nous les demandent…
En l’occurrence, on voit bien que le libéralisme est un rempart contre l’oppression politique… pas l’inverse.
Ne nous trompons pas de cible.
mercredi 22 décembre 2010 at 6:08
Par pure provocation, je m’empresse de remercier les Musulmans (oui tous, j’ai envie de généraliser) de leur discrétion dans la célébration de notre vautrage/naufrage Noëlien à base de foi grasse et autres papillottes vaselinées (je peux expliquer pour ceux à qui l’allusion aurait échappé).
mercredi 22 décembre 2010 at 6:10
Robert,
Je n’avais pas vu les choses comme ça. Ça se tient, au détail près que le libéralisme est incapable de générer sa propre spiritualité, se contentant d’exploiter celle des autres. Noël plaît ? Alors il y a un marché qui exploite le concept Noël. Le halal plaît ? Alors il y a un marché qui exploite le concept halal. Halloween plait ? Alors il y a un marché qui exploite le concept Halloween. Etc.
Le monde marchand est peut-être une sorte de pis-aller, de moindre mal, de diable qui porte pierre en cet instant précis, mais si personne n’entretient la vraie nature de Noël, le marché finira par l’étouffer comme un parasite qui aura vidé son hôte de toute sa sève.
mercredi 22 décembre 2010 at 6:13
Je rédige un message à part pour Roro-la-Praline qui nous prend pour des dindons aux marrons (Faut pas mélanger les torchons et les serviettes).
La liberté du marché, aujourd’hui, c’est de faire du Halal, pauvre truffe. Bouffe le bien ton libéralisme et Joyeux Hanouka.
Et de citer l’ex-Angletterre islamisée, indhouisée, pakistanisée jusqu’au trognon comme modèle. Faut oser.
Dire que les Musulmans n’ont même pas besoin de bouger le petit doigt pour que nous leur servions de carpettes à prière. C’est jouissif sans aucun doute.
mercredi 22 décembre 2010 at 6:17
Cher Fromage, j’aime bien le fromage coulant, mais pas les discours mielleux.
Il y a certaines baudruches qui se dégonflent d’elles-mêmes. Mais bon, que puis-je contre notre époque moderne?
mercredi 22 décembre 2010 at 6:28
Sébastien : vous êtes un logiciel. Et pas un bon, en plus. Relisez ce que j’ai écrit. Sans fermer les yeux quand vous arriverez aux faits qui ne collent pas avec votre théorie.
Fromage Plus : le libéralisme ne génère pas sa propre spiritualité ? Il n’y prétend pas. En revanche, selon Charles Gave, les Evangiles génèrent le libéralisme :
http://www.librairal.org/wiki/Charles_Gave:Un_lib%C3%A9ral_nomm%C3%A9_J%C3%A9sus
mercredi 22 décembre 2010 at 6:36
Robert,
Merci pour le lien, je vais aller lire ça prochainement.
mercredi 22 décembre 2010 at 6:57
Ah le libéralisme. Je n’ai pas lu le bouquin de Charles Gave, je ne permettrais donc pas de porter quelque jugement que ce soit, mais j’ai toujours du mal lorsque des types parlent religion à travers un biais idéologique. J’ai souvenir d’une intervention de Simmonot devant un aréopage de libéraux ébahis, presque en extase, venu vanter les mérites de son dernier livre censé expliquer que les mécanismes du marché s’appliquent aux religions. Outre la crétinerie du propos, quelques questions précises poussèrent le cuistre à bredouiller avant de botter en touche.
Et puis il ne faut pas oublier que pas mal de libéraux français ont la fâcheuse manie de voir la patte du libéralisme même là où il ne se trouve pas, quant ils ne dressent pas des listes de films, de bd, de livres libéraux ou supposés tels.
mercredi 22 décembre 2010 at 10:00
Fromage+,
Vous confondez toujours abusivement Libéralisme et Sphère marchande. Le libéralisme (i) ne se limite pas à la sphère marchande et (ii) n’en a pas le monopole.
Le libéralisme n’a pas le monopole de la sphère marchande parce que, même dans un pays communiste, les hommes ne vivent pas d’air pur et d’eau fraîche, ce qui fait que le rôle des entreprises (la production des richesses) y demeure tout aussi important qu’ailleurs.
Le libéralisme ne se limite pas à la sphère marchande, tout simplement parce que libéralisme n’est qu’un cadre légal, cadre caractérisé par le fait que place de l’Etat y est restreinte et qu’y sont respectés les principes de propriété privée et de liberté individuelle. A l’intérieur de ce cadre, il est possible d’effectuer des activités marchandes (et la plupart des libéraux postulent que c’est dans un tel cadre que l’économie va le mieux prospérer) ou non. Il est possible de travailler ou de se reposer, ; de doser soi-même la proportion entre travail ou repos. Le libéralisme laisse notamment la possibilité aux mères de choisir rester au foyer, si elles accordent davantage de valeur à l’éducation de leurs enfants qu’à un surcroît de revenu ; le libéralisme favorise même ce choix, puisqu’il instaure des conditions économiques dans lesquelles il est plus facile à un homme seul de subvenir aux besoins d’une famille.
Le socialisme, lui accorde une très grande importance à l’activité marchande et au bien-être matériel ; qu’il soit en cela totalement inefficace est une autre question. Ce n’est pas pour rien qu’un des dogmes du marxisme s’appelle le « matérialisme » et que le socialisme n’hésite pas à forcer les individus récalcitrants à participer activement à la production marchande : dans la version soviétique, ça s’appelle les travaux forcés ; dans la version keynésienne ça prend la forme d’emprunts obligatoires ou de relance financée par les impôts.
mercredi 22 décembre 2010 at 10:15
Vous reprochez par ailleurs au marché de ne pas « générer sa propre spiritualité ».
Il y a plusieurs manières de vous répondre.
1) Comme le dit Marchenoir, ce n’est pas là son rôle.
2) C’est plutôt à sa gloire que de ne pas avoir généré de foi, à l’inverse du marxisme.
3) Le libéralisme est un cadre, caractérisé notamment par le fait que l’Etat n’interfère pas dans les choix religieux des individus. Et c’est tant mieux, parce que quand l’Etat impose des dogmes religieux (marxisme, antiracisme, il n’est pas toujours très inspiré).
3) La philosophie libérale est extrêmement riche : Montaigne, Montesquieu…
4) Il est vrai que le libéralisme n’invente pas réellement une philosophie : tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tout ça c’est le Décalogue. Mais si le libéralisme est la seule doctrine politique à avoir pris au sérieux le Décalogue, c’est plutôt à son honneur. J’insiste au passage sur le fait que le libéralisme est la seule philosophie réellement transcendante (bien qu’elle n’ait pas elle-même inventé cette transcendance, empruntée au Décalogue) : c’est la seule à admettre que les hommes de l’Etat ne sont pas dispensés du respect des commandements divins, et que le consentement de la foule ne change rien à cela (en particulier en ce qui concerne le « tu ne voleras pas »). Il présuppose une justice qui est indépendante de la procédure démocratique.
5) Il est vrai que le Christianisme a été initié dans un contexte non libéral. Si on avait respecté la liberté du Christ, il n’aurait pu souffrir son martyr. Là, je n’ai rien à répondre.
mercredi 22 décembre 2010 at 10:19
Son martyrE, pardon.
mercredi 22 décembre 2010 at 10:34
Quand le socialisme échoue, les tenant du socialisme disent : « Mais ce n’était pas le vrai socialisme! »
Quand le libéralisme échoue, les tenant du socialisme disent : « Mais ce n’était pas le vrai libéralisme! »
Quand une religion porte des fruits infâmes, les tenant de cette religion disent : « Mais ce n’était pas ce qui était dit! »
C’est rigolo!
mercredi 22 décembre 2010 at 10:42
J’ajoute mon grain de sel contradictoire.
F+, je vous conseille de lire aussi cela, vous aurez ainsi la thèse contraire à celle de Robert Marchenoir et des autres libéraux qui ont commenté ci-dessus :
mercredi 22 décembre 2010 at 10:47
On ne peut pas corriger son message! Il faut lire :
Quand le libéralisme échoue, les tenant du libéralisme disent : « Mais ce n’était pas le vrai libéralisme! »
mercredi 22 décembre 2010 at 10:52
@ Jérôme Baraglioul :
« Si on avait respecté la liberté du Christ, il n’aurait pu souffrir son martyr. »
Cette phrase est une énormité… même avec un E à « martyr ».
Et ne me dites pas après ça que le libéralisme n’a pas généré de foi…
Apparemment, vous lisez la théologie avec des yeux de libéral. Votre philosophie libérale est donc pour vous supérieure à la théologie catholique, vous êtes libéral avant d’être catholique.
La démarche catholique sincère est contraire : on lit le libéralisme avec les yeux de la foi et de la théologie.
Respectons l’ordre des disciplines ! Sinon, on nage en pleine confusion.
mercredi 22 décembre 2010 at 11:12
Archibald,
Quand un innocent est arrêté, il dit « je suis innocent ! »
Quand un coupable est arrêté, il dit « je suis innocent ! »
C’est rigolo !
Il faudrait juste que vous appreniez à vous servir de votre cerveau pour expliquer en quoi chacune ces dénégations est bien ou mal fondée.
Pmalo,
En l’occurrence, ce n’était pas de la théologie, mais de l’humour.
Comme je connais très peu de chose en théologie, et que je sens que cette matière me dépasse largement, j’évite d’en parler. Vous devriez en faire de même.
Sachez tout de même que Saint Thomas d’Aquin lui-même prônait la confusion des disciplines, en expliquant qu’il convenait de passer la théologie au crible de la philo.
mercredi 22 décembre 2010 at 11:40
Jérôme Baraglioul
Aucun rapport, innocence, culpabilité… Vous croyez vraiment que des théories économiques peuvent être viables sur le long terme?
Utilisez votre cerveau (c’est rigolo les phrases toute faites comme ça 🙂 ) et observez le monde autours de vous. Remarquez comme tout change. Ce qui paraissait tellement puissant fini par s’effondrer un jour ou l’autre. Tout les systèmes se corrompent d’eux-même. Parce que l’être humain est ainsi. Tout système finira en dictature puisque les plus ambitieux se regrouperons pour ponctionner les richesses, et s’en gaveront à outrance. Socialisme ou libéralisme ne sont que des chimères littéraires.
Seul la souplesse et l’adaptation compte. Un système est bon juste le temps où il porte des fruits.
C’est inquiétant ce sentiment de détenir la vérité ultime, comme pour les religieux…
Détendez vous, nous sommes tous coupable 😀
jeudi 23 décembre 2010 at 12:03
Montaigne libéral, c’est aussi crétin que l’affirmation des babas 68ards qui déclaraient que Jésus était le premier révolutionnaire. Cela prouve que vous ne comprenez pas Montaigne car ce fut un catholique convaincu, à tel point que Saint François de Sales s’est servi de lui pour brosser le portrait de l’honnête homme. A ce compte on peut coller à n’importe quel homme du passé une doctrine qui n’existait pas à son époque. C’est d’une pertinence incroyable ! Il en est même qui ont fait de lui le précurseur des lumières. Quand on ne comprend pas une chose on préfère l’habiller des vêtements qu’on aimerait lui voir porter. De même que quand on la comprend. Voilà ce qui arrive quand on pourfend les athéistes
J’ai été un temps libéral, j’ai fréquenté pas mal de libéraux et pour tout dire j’ai trouvé à leur contact la même foi qui anime les marxistes, même si elle est aux antipodes. La foi dans le marché, la fameuse main invisible pour seule mystique le tout mâtiné de relativisme. Il y en a de plus atteints que les autres, les adorateurs d’Ayn Rand, qui virent quasiment à la secte. Quant à évoquer une possible transcendance libérale, je reste pantois, surtout quand je pense à l’égoïsme utilitaire d’Hobbes, à la vertu d’égoïsme de Rand, il concourt même à l’atomisme en professant l’individualisme.
jeudi 23 décembre 2010 at 12:04
« nous sommes tous coupables »
Tout à fait.
jeudi 23 décembre 2010 at 12:28
@Jérôme Baraglioul
Pilate m’avait tout l’air d’être un libéral. Il a respecté la liberté des Juifs à appliquer leurs lois religieuses particulières au sein de l’Empire Romain. Lois dans lesquelles, contrairement à ce qui relevait de la politique, le gouverneur romain de la province occupée n’intervenait pas sauf grave antagonisme avec la loi romaine. Une sorte de fédéralisme.
Pilate le libéral a quasiment empêché le martyre du Christ! Evangile de Marc 15: 9-10 « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs? Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré. »
Les Juifs qui voulaient crucifier Jésus ont joué de ce système: c’est en quelque sorte pour trouble à l’ordre public qu’ils ont réussi à le faire accuser alors que pour eux-mêmes Il était mortellement coupable de blasphème (ce dont les Romains n’avaient rien à cirer, voir aussi Luc 23).
En se prenant au jeu, on pourrait également citer un extrait du dialogue entre Pilate et le Christ (Jean 18:33-38): « Tu es donc roi? […]Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit: Qu’est-ce que la vérité? »
A l’évidence, ces deux-là sont sur des planètes différentes.
« Qu’est-ce que la vérité? » dit Pilate… Face à Dieu, prudent (ou faible, fou, aveugle), il botte en touche et invoque l’éternelle recherche de la philosophie. Cette question l’a littéralement détourné du salut.
jeudi 23 décembre 2010 at 12:30
Vu ce soir une sorte de reportage déco où l’on passait en revue des idées de sapins « originales ». Sapins plastique, sapins design, sapins ludiques, sapins durables… Et puis tout de même : « Pour ceux qui restent sur une déco rappelant le sens religieux de Noël, il y a le sapin orné d’églises, de synagogues et de mosquées »… J’ai cherché la signature « FromagePlus » au générique de fin mais non ! C’était bien sérieux !
jeudi 23 décembre 2010 at 12:40
Je sens que dans peu de temps on va se demander si Nabuchodonosor et Pisistrate étaient disciples de Hayek ou plutôt Keynésiens.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:05
Déjà fait ! Jean Markale(Jean Bertrand de son vrai nom), un faisan illuminé, prétendait expliquer la mythologie celtique à travers une grille de lecture marxiste.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:15
Quand le socialisme échoue, les tenant du socialisme disent : « Mais ce n’était pas le vrai socialisme! »
Quand le libéralisme échoue, les tenant du socialisme disent : « Mais ce n’était pas le vrai libéralisme! »
***
Faux parallèle. Le socialisme a échoué. Le libéralisme a réussi. Léger détail.
Une phrase n’est pas un jeu d’enfants où l’on peut remplacer un mot par un autre, sport très en vogue sur Internet.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:17
@ Robert Marchenoir :
« Sébastien : vous êtes un logiciel. »
Sébastien pourrait vous retourner le compliment que ce serait pas volé.
« En revanche, selon Charles Gave, les Evangiles génèrent le libéralisme. »
Si on ne prend que les éléments qui vont en sa faveur en écartant les autres…
Les cocos ont fait le même coup.
Comme l’a dit Koltchak : « j’ai toujours du mal lorsque des types parlent religion à travers un biais idéologique. »
C’est ce que je voulais dire aussi en disant à Jérôme Baraglioul « vous lisez la théologie avec des yeux de libéral. »
Mais il faut que ce soit clair : bien évidemment, le libéralisme est né dans une culture chrétienne, et ne pouvait naître que dans une culture chrétienne.
On peut dire la même chose du communisme.
Ces deux idéologies modernes sont, en tant qu’idéologies modernes, filles dévoyées du christianisme.
Un christianisme incomplet, réduit à ce qu’on veut en voir : pour les cocos, l’égalité de tous les hommes absolutisée et considérée comme impératif politique au détriment de tout le reste ; pour le libéralisme, liberté de tous les hommes absolutisée et considérée comme impératif politique temporel au détriment de tout le reste.
Même confusion mentale réductionniste.
Et la liste est longue, nous ne parlons ici que communisme et libéralisme, que l’on a pris l’habitude d’opposer, alors qu’il faudrait les renvoyer dos à dos.
@ Jérôme :
Dans la société idéale, il sera possible de « faire ceci aujourd’hui, et cela demain, chasser le matin, pêcher l’après-midi, le soir faire de l’élevage, et se livrer à la critique après le dîner, exactement comme je le veux. »
Ça ressemble furieusement à votre petit couplet commentaire 17.
Savez-vous qui l’a écrit ? K. Marx, F. Engels, in « Werke ».
Où l’on voit que cocos et Roro ont les mêmes racines, le même but, la même société idéale fantasmée : une société libre, libre selon leur définition matérialiste et individualiste de la liberté, qui n’a rien à voir avec la liberté (spirituelle) définie par la foi catholique ; toute récupération est donc ridicule…
Ils ne diffèrent finalement que par les moyens qu’ils préconisent ; et là il est vrai que les ravages du communisme ont été plus rapides et violents (forcément, il y a la case révolution et dictature du prolétariat) quand les libéraux sont plus softs : mais on y arrive, à la dictature du relativisme issue du libéralisme philosophique et son corollaire économique ; « plus rien n’est vrai, plus rien n’est faux, et tout s’achète. »
Joyeux Noël.
Et bienvenue, l’ami Koltchak.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:23
@ Robert : « Le libéralisme a réussi. »
On en reparle, allez, prenons large, dans 20 ans ?
jeudi 23 décembre 2010 at 1:29
@ jérôme Baraglioul, commentaire 24 :
« Comme je connais très peu de chose en théologie, et que je sens que cette matière me dépasse largement, j’évite d’en parler. Vous devriez en faire de même. »
Je m’étonne : le nivellement par le bas, c’est généralement pas trop apprécié par les libéraux.
jeudi 23 décembre 2010 at 2:45
C’est dommage cet affrontement stérile entre libéraux et cathos/conservateurs. Comme si il y avait un si grand fossé ! Personnellement, je me considère comme à la fois anarcho-capitaliste (les pires des libéraux pour certains) et catholique intégriste (les pires des catholiques pour… les mêmes peut-être). Je ne pense nullement être un original ; les universitaires qui vont dans ce sens ont un vrai discour fondé et pertinent ; voyez Thomas Woods (USA) ou Guido Hulsmann(Germano-français).
jeudi 23 décembre 2010 at 3:29
« Le libéralisme a réussi ».
Concrètement, il a réussi à quoi ?
jeudi 23 décembre 2010 at 3:59
@Laurent
Tout le monde n’est pas d’accord sur ce qu’est « le libéralisme » mais en général on veut dire « l’économie de marché » (qui de a effectivement réussi vs la planification soviétique).
jeudi 23 décembre 2010 at 4:05
« Concrètement, il a réussi à quoi ? (le libéralisme) » (Laurent)
A vous permettre d’en discuter, ici, sur un blog, par Internet, sur votre ordinateur. Par exemple.
A tirer des milliards d’hommes de la misère, à les protéger de la maladie et à les sauver de la mort. Par exemple.
Le plus simple est de comparer les pays de tradition et d’histoire libérales avec ceux qui n’ont jamais connu le libéralisme.
Comparez l’Europe et les Etats-Unis, d’une part, et Cuba, la Corée du Nord, le monde islamique et l’Afrique, d’autre part. (Hors Afrique du sud du temps du pouvoir blanc, bien entendu.)
Comparez le sort des Noirs originaires d’Afrique, aux Etats-Unis, avec le sort des Noirs restés en Afrique.
Il n’y a pas photo.
Les Noirs américains lucides (bon, c’est un peu contradictoire dans les termes…) devraient se féliciter tous les jours des bienfaits de l’esclavage transatlantique. C’est ce que font les plus honnêtes, d’ailleurs.
jeudi 23 décembre 2010 at 4:46
Je discute avec mon ordinateur car je suis bien obligé de vivre avec mon temps.
Ma télé est depuis longtemps passée par la fenêtre, et si un jour tous les ordinateurs du monde s’ arrêtent de fonctionner, je serai le premier à m’en réjouir.
Pour ce qui est des milliards de gens tirés de la misère, il me semble que le raccourci est un peu facile : expliquez moi qui et où. En attendant, je vous répond par un autre raccourci : moi j’ai plutôt l’impression que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres (et de + en + nombreux).
Pas terrible comme investissement, à long terme.
Bientôt le tiers-monde en France, mais rassurons nous, il y a une grande avancée : il est livré directement à domicile.
Prenons la France comme exemple. En quoi un Français d’il y a 60 ans était il plus misérable qu’un Français d’ aujourd’hui.
Il me semble plutôt que le citoyen d’ aujourd’hui est bien pauvre intellectuellement et spirituellement, que la misère sociale monte en flèche, que la famille explose, que son environnement devient souvent irrespirable. On peut continuer à peser le pour et le contre pendant des heures en fait, mais un autre commentateur vous a posé la question la plus importante à mes yeux :
Et dans 20 ans ?
L’homme d’aujourd’hui ne pense plus à l’avenir, ne prévoit plus, ne veut pas regarder la réalité en face, ne connait plus l’Histoire et ne sait pas en tirer de leçons. Nous voulons tout et n’importe quoi tout de suite!
L’homo consommatus n’est il pas le fruit du libéralisme ?
Alors dans 20 ans ça sera comment ?
jeudi 23 décembre 2010 at 9:43
@ Kolcthack
Selon certains esprits autorisés, le groupe de rock Rush ferait référence à l’oeuvre de Ayn Rand, j’ai trouvé ces deux extraits.
Pour vôtre retour à la vraie foi comme diraient les catholiques, soyez heureux car de mon côté j’en suis loin.
Rien à faire, si je suis un grand amateur d’art religieux (merveilleuses icônes) et que j’aime le silence d’une église ou d’ une chapelle, les hommes m’ennuient profondément sauf quand ils chantent en choeur comme le chant grégorien.
Ce qui n’empêchent point 3 de mes 4 enfant de sentir attirés par la foie catholique , je les accompagne parfois à la messe dominicale, pour moi c’est une épreuve , une forme de flagellation.
J’ ai beaucoup apprécié vos commentaires sur les normands bien que aucun de mes ancêtres ne soient originaires de là bas, plutôt bretons, flamands et ariégeois et ce qui fera plaisir à Monsieur Plus d’ un des rares cantons catholiques de cette région, le Couseran.
@ Monsieur Fromage,
Si vous passez par Paris , allez à la Chapelle de la Médaille miraculeuse, je ne pense pas que les officiants soient d’ un rite traditionnel mais cela vaut le détour.
Je ferais remarquer que la date Noël correspond au Solstice d’ Hiver, le feu renaissant comme l’indique le signe du zodiaque du Sagittaire en bandant son arc vers l’avenir.
Pour finir la devise d’ Anne de Bretagne ici » Potius mori quam foedari », ici en breton « Kentooc’h mervel eget en em saotrafi »
Je risque de réveiller l ‘amateur de
chouchen ou chouchenn, chufere ou mez que je salue quand même car c’est mon cousin que je défendrais contre l’ étranger.
jeudi 23 décembre 2010 at 11:46
Je n’ai pas l’impression qu’on vive dans le libéralisme actuellement, plutôt dans un communisme hybride, qu’on appellerait social démocratie. En l’occurence, il serait difficile de dire si le libéralisme a échoué ou pas, on n’en sait rien. En revanche, la social démocratie a échoué, c’est certain ! (on risque de s’en rendre compte de façon tout à fait éclatante sous peu…)
Autrement, pourquoi vouloir à tous prix mélanger économie et religion ? Est-ce que le système économique dans lequel on évolue a vraiment quelque chose à voir avec la religion ? (filiation entre le christianisme et la libéralisme ?? ou au contraire, lu en filigrane : la déchristianisation serait la conséquence du libéralisme ??!! Ou le libéralisme peut sauver le Chritianisme ???? C’est un peu too much, non ? On serait pas en train de mélanger des choux et des carottes, et de lancer un joyeux pot au feu ?)
jeudi 23 décembre 2010 at 12:04
Je comprends que l’on puisse critiquer le libéralisme, mais ressortir pour cela le couplet gauchiste sur les « inégalités » et « les pauvres qui deviennent de plus en plus pauvres », c’est gratiné. Ce qui a assuré la stabilité des démocraties libérales, c’est justement que si le haut du panier s’en foutait plein les fouilles, le populo en profitait. L’économie de marché a permis à beaucoup d’avoir à manger, des vêtements, un toit, une bagnole, une bonne santé, des études supérieures de premier cycle (car le fric que « redistribue » la social-démocratie sort bien de quelque part), des vacances à la mer, à la montagne voire à l’étranger, un ordinateur, le dernier zipod, tout ce qui était inimaginable avant les fameuses « Trente Glorieuses »*. Pour l’air qui devient pollué, nous vivons plus longtemps que nous ne l’avons jamais fait.
*Oui, je sais, l’Etat est intervenu, etc.
Pour ce qui est du « système » qui détruit la famille et produit en série du consommateur acéphale, je serais bien d’accord mais je ne comprends pas comment des catholiques peuvent être aussi déterministes. L’accès à la culture et au savoir n’a jamais été aussi simple pour n’importe quelle personne voulant y accéder. Les gens sont dotés du libre-arbitre, non ?
Et bien voilà ce que l’on obtient quand on leur enlève la laisse. Il faudrait donc revoir les postulats.
jeudi 23 décembre 2010 at 12:47
@ Yann :
Mais le fossé existe. Le libéralisme sous bien des aspects est une autre forme d’internationalisme. En outre, contrairement à ce qu’affirment les libéraux, il s’agit bel et bien d’une idéologie systémique. D’ailleurs la fréquentation des libéraux m’a plutôt amusé. Ils ont beau railler les gauchistes, ils fonctionnent sur le même mode. Multiplicité des chapelles (anarcaps, minarchistes, randiens, libéraux classiques, libéraux conservateurs,…), anathème jeté sur le déviant, prétention à incarne LE libéralisme,…
Concernant les effets du libéralisme sur la société, ils sont patents et peuvent être observés au quotidien. La libre circulation des individus érigée en dogme a débouché non seulement sur le nomadisme moderne qui est l’apanage des élites internationalisées mais également sur les migrations de masse. De même, l’individualisme dogmatique a conduit à l’émergence d’une société narcissique dans laquelle l’homme est de plus en plus isolé de ses semblables, de plus en relié par des prothèses électroniques (téléphone, internet, télévision,…) qui lui donnent l’illusion d’être en contact avec le monde. Il a également mis à mal le délicat et subtil mécanisme de contrôle social qui bien que décrié aujourd’hui maintenait sur les rails les velléités de transgression. La honte, la crainte du jugement de ses pairs qui pouvait conduire à la mise au ban de la collectivité étaient de puissants freins aux comportements hors normes. Ne pouvant plus vivre dans une société policée, nous sommes donc condamnés à vivre dans une société policière. Nous touchons là une des contradictions, et non des moindres, du libéralisme. Pêle-mêle on peut aussi citer la conception utilitariste des relations sociales, le culte du rationalisme qui conduit à une société d’experts, le relativisme, etc.
@ Typhée :
« L’accès à la culture et au savoir n’a jamais été aussi simple pour n’importe quelle personne voulant y accéder. Les gens sont dotés du libre-arbitre, non ? »
A quoi peut donc bien servir un large accès à la culture si vous ne disposez pas des outils nécessaires à la réflexion. Il y a bien longtemps que les humanités ont été évacuées du cursus scolaire, or c’étaient justement ces disciplines qui formaient à la réflexion, à l’utilisation du libre-arbitre, à la distinction du beau et du bon. Choses on ne peut essentielles aujourd’hui, triste époque où l’on vous présente de la même façon un Rembrandt et un Koons, où l’on met sur un pied d’égalité la foi chrétienne libératrice et l’islam fait de soumission. Ne perdez pas de vue que pléthore ne signifie pas qualité. Gamin j’ai grandi avec une seule chaîne de télévision en noir et blanc qui n’émettait que 10à 12 heures par jour. A ce qu’en disent les spécialistes autoproclamés des médias, c’était l’enfer, l’info était verrouillée, etc. Lorsque je regarde aujourd’hui, je m’aperçois que jamais les journalistes n’ont été aussi serviles, que les émissions n’ont jamais été aussi débilitantes, que les feuilletons télévisés font dans le misérabilisme social soit dans la niaiserie.
Quant au capitalisme dont vous nous parlez, il y a bien longtemps qu’il n’existe plus. Dans les 30 glorieuses, il s’agissait encore d’un capitalisme traditionnel où l’outil de production appartenait encore à son créateur ou ses descendants. Les actionnaires n’étaient pas encore devenus les gloutons d’aujourd’hui qui exigent du rendement et se foutent des conséquences sociales de leur appétit.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:06
@ Robert Marchenoir: pour les noirs américains (merci de nous avoir évité cette connerie d’afro-américain, tandis que le terme d’euro-américain est inexistant dans les médias) les africains, force est de constater que les premiers ont beaucoup plus de moyens et de possibilités (équipements scolaires et sanitaires, etc.) que les seconds mais les sous utilisent et continuent pour la plus part à se complaire dans le « malcolmxisme » et à tout mettre sur le dos de l’esclavage et à se focaliser sur
le sport ou le rap.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:12
Koltchak, dans mes bras.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:23
« Ne pouvant plus vivre dans une société policée, nous sommes donc condamnés à vivre dans une société policière. Nous touchons là une des contradictions, et non des moindres, du libéralisme. » Lumineux.
Pour pallier aux défauts du libéralisme, on équilibre la balance par du socialisme à tout va.
L’un appelle l’autre, et ce depuis les origines : les concepteurs du socialisme étaient des réfractaires du libéralisme.
Ils ne sont pas allés assez loin dans leur critique et nous ont pondu un truc au moins équivalent, pour ne pas dire pire : le passage par la case révolution violente et dictature.
Pour être plus exact, le problème n’est pas qu’ils ne soient pas allé assez loin ; c’est plutôt qu’ils sont partis des mêmes postulats anthropologiques modernes que leurs adversaires.
Or ce sont ces postulats matérialistes et totalement immanents (donc rationalistes, positivistes, utilitaristes, individualistes, etc) qui sont faux.
Laissons-les se renvoyer la baballe, et rebranchons la tradition là où ces déicides ont voulu la tuer ; sans toutefois faire la même erreur que ceux-ci : ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.
Du passé ne faisons pas table rase.
jeudi 23 décembre 2010 at 1:37
Koltchak91120 >
Ne peut-on pas simplement dire que lorsque un marxiste divinise la pensée de Karl Marx il suit le mouvement de la pensée marxiste, alors que quand un libéral fossilise la pensée de son auteur libéral fétiche sans en discuter le contenu et sans être capable d’en reproduire l’enchainement il s’éloigne des principes du libéralisme ?
Je suis tout à fait d’accord sur la néantisation de l’instruction publique qui rend caduque la liberté d’information, mais c’est justement le monopole de l’Education Nationale, monolithique, contraint par la massification de l’enseignement et soumis au courant de pensée gauchistes qui en est responsable.
De même, c’est l’augmentation constante de la pression fiscale et reglementaire sur les individus qui handicape les entreprises familiales et gérées ou financées par des individus concernés, autant qu’elle favorise relativement les entreprises « anonymes » et les multinationales.
Les chaines de télévision publiques, financées sur les impôts servent la même soupe que les chaines financées par la publicité, forme d’impôt caché.
Les pompes aspirantes de l’immigration que sont les allocations en tout genre, nous sont généreusement imposés avec notre propre argzent par un Etat forcément meilleur gestionnaire et plus charitable que nous même…
jeudi 23 décembre 2010 at 1:58
@ PMalo :
Lisez ou relisez Tocqueville et vous vous apercevrez que socialisme et libéralisme sont les deux faces d’une même pièce. Ils ont d’ailleurs navigué de concert pendant un certain temps.
@ Passant :
Concernant la néantisation de l’Instruction Publique, on peut noter une nette inflexion vers le nivellement par le bas à partir de la réforme Haby. Merci M. Giscard d’Estaing. Des esprits chagrins, dont je fais partie, verront là-dedans la préparation du terrain pour les populations attirées par le regroupement familial décidé par le tandem Giscard/Chirac. Immigration de masse et débilisation (on ne peut même plus parler de simplification) des programmes sont liés. Lorsque je regarde le niveau de mes parents et grands-parents qui ne sont jamais allés au-delà du certificat d’études primaires, je mesure le gouffre qui les sépare d’avec les jeunes d’aujourd’hui.
jeudi 23 décembre 2010 at 2:18
Laurent :
« Je discute avec mon ordinateur car je suis bien obligé de vivre avec mon temps. »
Soyez plus explicite. Vous pensez que l’ordinateur, Internet et les blogs sont un mal ? Vous regrettez leur existence ?
Et si oui, que faites-vous sur un blog, accessible par Internet, via votre ordinateur ?
Vous avez parfaitement la liberté de ne pas vous vautrer dans cette horreur ultra-libérale que sont les blogs. Pourquoi le faites-vous ?
Pour ma part, je pense que les blogs sont un grand bienfait du libéralisme, car ils libèrent la pensée et le savoir.
« Pour ce qui est des milliards de gens tirés de la misère, il me semble que le raccourci est un peu facile : expliquez moi qui et où. »
Ne confondez pas facile et exact.
Par ailleurs, je ne suis pas un professeur gratuit à la demande. Je trouve votre demande un peu arrogante. Un peu… ultra-libérale, pour tout dire. Vous savez, le type qui est devant son ordinateur, qui tend la main, qui croit que tout est gratuit est que tout lui est dû.
Le savoir, ça prend du temps et des efforts. Faites cet effort.
Lisez, par exemple, « L’argent et les Français », de Jacques Marseille. Il y en a pour 400 pages. Lisez « Richesse et pauvreté des nations », de David Landes. Il y en a pour 700 pages.
Comme beaucoup de Français, vous vous comportez comme si le point de vue stato-gauchiste était la vérité par défaut, et que toute la charge de la preuve reposait exclusivement sur les libéraux. Mais c’est faux. L’ahurissante fable gauchiste a, pour le moins, le devoir de se justifier.
« Moi j’ai plutôt l’impression que les riches sont de plus en plus riches. »
C’est possible. Pour ma part, je pense que c’est un bien. Pas vous ? Pourquoi ? Vous êtes contre la richesse, et pour la pauvreté ?
« Et les pauvres de plus en plus pauvres (et de + en + nombreux). »
Non. C’est faux. Interrogez vos grands-parents pour savoir quel était leur niveau de vie dans leur jeunesse.
Maintenant, que sur le court terme, dépuis quelques années, dans les pays occidentaux, la classe moyenne (c’est à dire, objectivement et historiquement, des gens très riches) ait des difficultés, c’est certain.
La faute à qui ? En France, à ceux qui roupillent depuis trente ans sur leurs drouazaki. Quand on bêle drouazaki, drouazaki, drouazaki pendant trente ans, eh ben forcément, à un moment on se retrouve distancé par des peigne-culs qui bouffent des bols de riz dans des dortoirs.
Fallait y penser avant et se sortir les doigts du cul.
La richesse, ça ne se donne pas, ça ne se redistribue pas. Ca se crée.
Au passage, les peigne-culs qui bouffent des bols de riz dans les dortoirs, ils sont de moins en moins pauvres. Ils ont des augmentations de salaire de 50 %. Ce qui met à bas votre impression.
jeudi 23 décembre 2010 at 2:29
« Si on ne prend que les éléments qui vont en sa faveur en écartant les autres… » (PMalo)
Argument circulaire typique. Vous confondez l’origine et la conséquence.
Au lieu, par exemple, de réfuter les arguments de Charles Gave, vous qui êtes catholique, vous me reprochez d’utiliser des arguments qui étayent ma position.
Ben, évidemment qu’ils étayent ma position. Si je n’avais pas d’arguments qui étayent ma position, ma position serait différente. Votre remarque est d’une stupidité sans fond.
Moi, je ne suis pas catholique et je ne crois pas en Dieu. Mais vous, qui avez la même opinion que Charles Gave sur ce sujet, vous pourriez peut-être avoir l’honnêteté intellectuelle de lire ce qu’il a à dire sur le sujet, puis de le réfuter d’un point de vue catholique.
Evidemment, ça demanderait des efforts. Ca demanderait je justifier votre position. Ca demanderait de ne pas être un fanatique catholique.
jeudi 23 décembre 2010 at 3:40
« Quand le socialisme échoue, les tenant du socialisme disent : « Mais ce n’était pas le vrai socialisme! »
Quand le libéralisme échoue, les tenant du [libéralisme] disent : « Mais ce n’était pas le vrai libéralisme! »
***
Faux parallèle. Le socialisme a échoué. Le libéralisme a réussi. Léger détail. » (RM)
Voilà. Les libéraux qui se plaignent sont les plus ultras, ceux pour qui tout ce qui n’est pas une société 100 % libérale est un échec. Un libéral classique ou modéré n’a pas à se plaindre de ce que le modèle libéral classique ait échoué, puisqu’il a réussi !
(Le socialiste, lui, ultra ou modéré, ne devrait pas non plus se plaindre : son modèle aussi a réussi : appauvrissement général pour le modéré, massacres en pagaille pour l’ultra, ce qui est bien le but du « vrai socialisme ».)
jeudi 23 décembre 2010 at 3:42
Au sujet du monde marchand, revoyez Brazil de Terry Gilliam. Vous y trouverez le monde d’aujourd’hui vu par ce cinéaste il y a plus de vingt ans.
Joyeux et saint Noël à tous !
jeudi 23 décembre 2010 at 3:47
Ad majorem Dei gloriam
jeudi 23 décembre 2010 at 3:54
« Remarquons que le Christ ne lui dit pas d’aller donner ses biens au Temple ou aux prêtres. Il lui dit : d’abord, de les vendre, ce qui signifie que les biens resteront propriété privée – tiens donc ! Ensuite de donner lui-même le fruit de la vente aux pauvres. Le Christ n’a visiblement pas confiance dans la capacité des organisations caritatives à s’occuper des indigents… Quand on sait que, dans beaucoup d’entre elles, plus de 75 % des dons sert à gérer l’organisation, le Christ n’était-il pas déjà extrêmement bien informé ? »
http://www.librairal.org/wiki/Charles_Gave:Les_%C3%A9vangiles_et_la_richesse
On sent l’idéologue. Quelle pauvreté dans l’interprétation ! Ce Charles Gave n’est pas chrétien. Il est libéral, point final. Libéralisme et christianisme sont antinomiques. Le premier est tourné vers les biens de la terre, le second vers les biens du ciel. Essayer d’interpréter les Ecritures Saintes pour les rendre compatibles avec le libéralisme, c’est en fausser le sens. Si je veux comprendre la parabole du jeune homme riche, je préfère m’adresser à un vrai connaisseur, avec une vraie vie spirituelle. Le libéralisme est une conspiration contre toute espèce de vie intérieure. C’est pourquoi les libéraux sont nos ennemis, à égalité avec les marxistes.
jeudi 23 décembre 2010 at 4:05
@ Robert : vous avez raison, je n’ai pas pris le temps de lire ce monsieur Gave.
J’en suis désolé. J’ai aussi une vie à côté de ce blog, comme tout le monde, et les bouquins s’empilent déjà sur mes étagères… et Noël arrivant, je crois que je vais pouvoir en rajouter un ou deux, en plus de ceux que j’ai décidé de me procurer avec mes étrennes.
En revanche, j’ai lu un peu de Philippe Nemo. Catholique et libéral, peut-être un peu le même genre que M. Gave.
Je vous ai déjà passé un lien vers une critique catholique de cette pensée.
Je vous le redonne :
Appliquez à vous-même ce que vous préconisez pour les autres.
Peut-être cela ne vous parlera pas, vous n’étant pas catholique, mais vous aurez-là le point de vue qui a ma préférence sur ce sujet.
@ Koltchak : « Lisez ou relisez Tocqueville et vous vous apercevrez que socialisme et libéralisme sont les deux faces d’une même pièce. Ils ont d’ailleurs navigué de concert pendant un certain temps. »
Nous sommes tout à fait d’accord. C’est ce que je me tue à dire.
Je ne comprends pas cette structure mentale que certaines personnes catholiques ont, qui lisent les Evangiles et la théologie avec les lunettes de leur idéologie philosophique et/ou politique.
Ca me paraît vraiment étrange : je m’efforce au contraire de faire l’inverse, c’est à dire d’analyser les idées philosophiques et politiques à travers le prisme de la pensée catholique.
Il y a une hiérarchie et une articulation des disciplines dans le champ de la connaissance qu’il est nécessaire de respecter. Cela me paraît tellement évident…
jeudi 23 décembre 2010 at 4:13
J’ai très rapidement parcouru votre Charles Gave.
Vous n’avez pas honte ???
Pas le quart du début d’une pensée philosophique, sans parler de théologie.
« Jésus n’a donc pas confiance dans les associations caritatives. Il était déjà bien informé ! »
Bravo, le niveau s’élève.
Je peux jouer, moi aussi ? A la gauchiste genre Si-vain :
« Jésus n’a pas parlé des hedge-funds ! Sacré Jésus, va. Tu savais déjà que les hedge-funds c’était de la saloperie et qu’il fallait crâmer tous ces enculés de patrons et d’actionnaires. »
Robert, pardonnez-moi, mais ce Gave ne m’intéresse pas.
Zéro pointé. culs de bouteilles idéologiques. Ce monsieur n’a pas la moindre idée de ce que sont les Evangiles et ce qu’est la foi catholique.
Le libéralisme est sa religion.
jeudi 23 décembre 2010 at 4:20
Avouez que c’est tout de même un peu emmerdant: je n’ai pas d’avis sur la question.
jeudi 23 décembre 2010 at 4:23
Je n’étais pas venu ici pour vous déstabiliser avec ma petite remarque. Joyeux Noël à tous et toutes.
jeudi 23 décembre 2010 at 4:24
Toutes et tous. (décidément!)
jeudi 23 décembre 2010 at 4:28
Sur la mise dos à dos du « socialisme » (et ses déclinaisons) et du « capitalisme » (et ses déclinaisons) je ne peux que vous suivre.
Ils ont en commun leur scientisme, leur positivisme matérialiste, leur absence de spiritualité, leurs effets dissolvants, leur absurdité.
Par contre le libéralisme me semble plus philosophique et « recherché » car plus ancien et élaboré dans le monde de la tradition (et en opposition à lui) par de vrais intellectuels, là où le socialisme n’est que le recueil des plaintes et réclamations des frustrés et laissés pour compte du premier.
jeudi 23 décembre 2010 at 5:06
C’est un des traits du Malin que d’être séduisant. Il peut s’affubler de la défroque du philosophe libéral, du tablier de la gnose maçonnique. Mais au-delà de ces oripeaux on retrouve les tares que vous listez.
jeudi 23 décembre 2010 at 6:20
Un très joyeux noël et un grand merci pour la qualité de vos articles.
jeudi 23 décembre 2010 at 8:02
Typhée, nous ne serons peut-être jamais d’accord, mais vous avez le don d’élever le débat.
Rien que pour ça, merci.
Je suis presque plutôt d’accord avec votre dernier commentaire : la nébuleuse libérale a ses auteurs, ses plumes, ses philosophes de renom ; dommage que Charle Gave se soit pointé : il est en-deçà des socialistes.
A peine du niveau (dans le texte survolé, peut-être était-ce de la vulgarisation et a-t-il écrit de vrais trucs avec des idées dedans…) d’un Emmanuel Rousselet.
jeudi 23 décembre 2010 at 9:12
Je serais très reconnaissant envers les pharisiens (Malo, Koltchak) qui prétendent renvoyer dos-à-dos libéralisme et socialisme s’ils voulaient bien me décrire une politique économique qui ne serait ni libérale ni socialiste. Pour voir s’il y a une pensée (si étique soit-elle) derrière les mots qu’ils emploient.
jeudi 23 décembre 2010 at 9:14
Une des délicieuses caractéristiques desdits pharisiens, c’est d’attaquer le socialisme en croyant critiquer le libéralisme.
Ainsi (exemples pour la plupart glanés sur ce fil) :
Ils lui reprochent de fouler au pied la tradition (alors que la tradition est un pilier majeur de la pensée de Hayek).
Ils lui reprochent d’être positivistes, scientistes et rationalistes (alors que ce sont précisément les griefs que Hayek fait au socialisme).
Ils lui reprochent de glorifier la consommation (alors que ce sont les keynésiens qui attribuent une fonction économique à la consommation)
Ils lui reprochent de créer une société d’experts (alors que lesdits experts sont bureaucrates, dont la fonction est créée de toutes pièces par le dirigisme économique).
Ils dénoncent « la marchandisation » du savoir et la servilité des journalistes (alors que l’Education nationale et la presse subventionnée sont deux foyers de l’étatisme)
jeudi 23 décembre 2010 at 9:30
« Je ne comprends pas cette structure mentale que certaines personnes catholiques ont, qui lisent les Evangiles et la théologie avec les lunettes de leur idéologie philosophique et/ou politique.
Ca me paraît vraiment étrange : je m’efforce au contraire de faire l’inverse, c’est à dire d’analyser les idées philosophiques et politiques à travers le prisme de la pensée catholique ».
Décidément, Malo, Saint Thomas d’Aquin, ça ne vous plaît pas ?
http://presqueriensurpresquetout.unblog.fr/2007/07/18/quand-luc-ferry-ignorant-lui-toujours-dire-nimporte-quoi-sur-averroes-et-la-place-du-discours-decisif/
(à 4.05, dans la vidéo)
Mais surtout, ne répondez pas, et ne vous excusez pas : vous faites de la théologie, pas de la philosophie, vous n’avez pas besoin de réfuter les arguments adverses.
jeudi 23 décembre 2010 at 9:42
Robert Marchenoir
Oui enfin c’est pas la peine de jouer au prof avec moi, ni de me sortir des livres et de jouer les érudits.
Comme je vous ai dit dans mon précédent post, on peut peser le pour et le contre pendant des heures. Ce que je rema
jeudi 23 décembre 2010 at 9:50
remarque surtout, c’est que vous ne répondez à la suite. C’est assez révélateur en fait.
Profitez bien tous, vous serez surement en train de faire la queue pour des topinambours dans peu de temps.
Je voudrais finir par une simple remarque : tous ici semblez arriver à vous définir de manière précise. Catho-libéral-conservo-anarchiste par ci, socialo-tradi-national-républicain par là. Je trouve ça assez drôle, mais je le comprend, moi même je suis paraît-il un affreux fasciste.
jeudi 23 décembre 2010 at 10:48
« Oui enfin c’est pas la peine de jouer au prof avec moi, ni de me sortir des livres et de jouer les érudits. » (Laurent)
Il faudrait savoir. Vous aviez demandé à en savoir plus. Je vous indique deux travaux qui répondent à votre question. Maintenant, vous me dites que cela ne vous intéresse plus.
Vous ne voulez pas non plus que je relise ces livres à votre place, que je vous en envoie une synthèse à domicile dans un paquet-cadeau, et que je vous apporte le petit-déjeuner au lit ?
Il y a des parts du savoir humain qui ne se résument pas à lol, ptdr et dix lignes de commentaire de blog. Désolé de vous avoir proposé d’ouvrir un livre.
jeudi 23 décembre 2010 at 11:00
[i]Je voudrais finir par une simple remarque : tous ici semblez arriver à vous définir de manière précise. Catho-libéral-conservo-anarchiste par ci, socialo-tradi-national-républicain par là. Je trouve ça assez drôle, mais je le comprend, moi même je suis paraît-il un affreux fasciste.[/i] (Laurent, commentaire n°69 (ça ne s’invente pas).
Je ne me réclame pour ma part d’aucune chapelle, je n’aime pas les étiquettes et ne suis pas un militant politique (plutôt un caustique et pessimiste pantouflard).
Mais on me dit souvent que je suis nauséabond, fasciste, raciste,maurrassien, nationaliste, un enculé ou un connard d’antisocial de droite. Donc je me sens autorisé à écrire ici.
jeudi 23 décembre 2010 at 11:01
Mince, comment faites-vous l’italique Robert ?
jeudi 23 décembre 2010 at 11:50
@ Jérôme Baraglioul :
Concernant le renvoi dos à dos du libéralisme et du socialisme, ce n’est pas moi qui le dit mais Tocqueville. Il a aussi prophétisé que la suppression des rangs et privilèges ne pouvait que conduire à l’atomisation de la société via la disparition des corps intermédiaires : corporations, ordres, famille. Je pourrais tout aussi bien vous parler de ses considérations sur la disparition du lien social qui liait les hommes les uns aux autres dans la société aristocratique de l’Ancien Régime : « Comme, dans les sociétés aristocratiques, tous les citoyens sont placés à poste fixe, les uns au-dessus des autres, il en résulte encore que chacun d’entre eux aperçoit toujours plus eux que lui un homme dont la protection lui est nécessaire, et plus bas il en découvre un autre dont il peut réclamer le concours. Les hommes qui vivent dans le siècle aristocratique sont donc presque toujours liés d’une manière étroite à quelque chose qui est placé en dehors d’eux, et ils sont toujours disposés à s’oublier eux-mêmes. Les hommes des sociétés démocratiques, au contraire, ne doivent rien à personne, ils n’attendent pour ainsi dire rien de personne ; ils s’habituent à se considérer toujours isolément, ils se figurent volontiers que leur destinée toute entière est entre leurs mains. » Si vous ne connaissez pas vos classiques, qu’y puis-je ? Et je ne pense pas que l’on puisse taxer Tocqueville d’anti-libéralisme.
Concernant votre 1ère remarque à propos des pharisiens, elle vous place d’emblée comme un pur libéral. Comme si tout devait tourner autour de l’économique, comme s’il n’y avait pas d’autres domaines aussi voire plus importants. Pour ce qui me concerne ma préoccupation première ne va pas à l’économique mais à la société, au retour de la morale, au retour du religieux dans le débat public et lorsque je parle du religieux je pense catholicisme.
Concernant votre remarque sur Hayek et son attrait pour la tradition, il me semblait pourtant qu’il était l’auteur de « Pourquoi je ne suis pas conservateur« . Ce qui, vous en conviendrez, est pour le moins curieux pour un défenseur de la tradition. A propos du positivisme, du scientisme, du rationalisme, c’est un grief que je fais suite à une longue observation des libéraux par immersion dans leur milieu naturel. La lecture des fora est aussi édifiante sur ces points. Ce qui ne veut pas dire que les socialistes ne fonctionnent pas également ainsi. L’un n’empêchant pas l’autre.
Enfin il me semble important de vous signaler qu’Hayek n’est pas le seul auteur libéral. Que vous en ayez fait votre mètre à penser en dit long sur votre personne.
jeudi 23 décembre 2010 at 11:52
Typhée, à la place de [ et ] il faut utiliser . Voilà
jeudi 23 décembre 2010 at 11:53
Je voulais dire < et son contraire.
vendredi 24 décembre 2010 at 12:09
Test One
vendredi 24 décembre 2010 at 12:10
Merci Koltchak.
vendredi 24 décembre 2010 at 3:00
1) Les propos de Tocqueville que vous me citez sont, en plus d’être idiots, hors sujet. La chose que je vous demandais – et que, pour l’instant, vous n’avez pas réussi à satisfaire – était fondamentale : existe-t-il un modèle économique qui serait dénué des vices moraux qui, selon vous, atteignent tant le libéralisme que le socialisme ? Pourriez-vous nous le décrire ?
S’il n’y en a pas, si ces défauts sont inhérents à tout modèle économique (ce qui est faux), alors vous n’avez plus aucune raison d’intervenir dans cette conservation, puisque vous prétendez ne vous situer que sur le terrain moral. Laissez alors aux gens qui ont pris la peine d’étudier la question le soin d’expliquer en quoi le libéralisme est plus satisfaisant sur le plan matériel.
Cependant, je ne vous crois pas du tout quand vous dites n’être intéressé que par l’aspect moral des choses.
D’abord, parce que vous associez le social à la morale, pour l’opposer à l’économique, alors que – sur ce point la quasi intégralité des libéraux sont d’accord – l’économie, c’est la science de la division sociale du travail ; la société a été forgée par la volonté d’individus de collaborer dans la recherche d’un bien-être matériel (dans un second temps, bien-sûr, des liens non matériels peuvent se former, et c’est là tout le charme de la civilisation).
Ensuite, parce que vous mécomprenez parfaitement la notion même de morale : en bon musulmann vous la confondez avec celle de Droit. Vous avez la liberté de ne pas choisir pour amis des gens orgueilleux, avares, cupides, gourmands etc…, mais c’est une faute de goût et d’éducation (cas d’indécence exceptés) que de reprocher ces défauts à des gens que vous ne connaissez pas ou qui ne sont pas vos amis ; et, si vous ne vous limitez pas à en faire le reproche publique, et que vous demandez que l’autorité publique régente les moeurs des citoyens, alors vous avez vraiment une attitude de pharisien. Ce que vous pouvez reprocher à autrui,et demander l’Etat de sanctionner, ce sont des manquements au droit : le fait de tuer ou de voler. Mais ces derniers manquements relèvent de l’ordre légal, et donc de l’économie, à laquelle vous prétendez n’être pas intéressé.
Je ne crois pas faire de théologie en disant que vous méconnaissez ainsi la différence, pourtant fondamentale, entre les commandements du Décalogue et les préceptes chrétiens. Pis que de la méconnaître, vous l’inversez. En effet, si ces deux espèces de normes sont impératives, elles ne le sont pas sur le même plan : les premières ressortissent de l’ordre juridique, de sorte que leur méconnaissance peut être sanctionnée par l’autorité ; les secondes relèvent de l’ordre moral, et ne peuvent être sujettes qu’au tribunal de la conscience.
Le socialisme, c’est l’inversion des deux :le législateur et les tribunaux ne sanctionnent plus les violations aux commandements bibliques que sont les meurtres et les vols, mais ils ont la prétention d’appliquer par la contrainte la charité, lorsqu’ils distribuent l’argent qui ne leur appartient pas ou qu’ils tendent l’autre joue aux délinquants au lieu de les punir. Vous reprenez à votre compte cette inversion, vous êtes socialiste.
En bon pharisien, vous vous inventez l’épouvantail de gens, que vous appelez « libéraux », que vous réputez n’être intéressés que par l’aspect matériel des choses, afin d’avoir une proie facile à flétrir. Pour un peu, vous ressortiriez la fable de l’homo oeconimicus. J’ai indiqué plus haut en quoi ce procès d’intention est totalement à côté de la plaque, et vous n’avez pas jugé bon de répondre.
2) Vous vous désolez par ailleurs de l’abolition des privilèges – ou, plus exactement, de certains effets que vous imputez à l’abolition des privilèges. Mais qu’est-ce qui vous permet de dire que ces derniers ont été abolis ? Les syndicats présumés représentatifs (représentatifs d’on ne sait quoi) qui vivent sur le dos du salarié, les hommes politiques pédophiles ou corrompus qui bénéficient de facto d’une immunité judiciaire, le conditions de travail et de rémunération des fonctionnaires, les Juifs, qui ont (pour quelques temps encore) le droit à une Histoire certifiée par les tribunaux, la fiscalité française en général… Tout ça, c’est quoi ? Des ininégalités ? Et est-ce que, selon vous, ces privilèges contribuent à renforcer le lien social, hum ?
Ce n’est parce qu’il n’est plus bienséant de parler de ses privilèges que ces derniers ont disparu ; bien au contraire, ils prospèrent à l’ombre de l’hypocrisie.
3) Hayek est en effet un de mes maîtres à penser. Vous affirmez que ça en dit long sur ma personne. Quoi exactement ? Et qu’apporte cette remarque au débat ? Est-il correct de procéder par allusions dans une conversation ?
Mettez-vous en doute la véracité de mes propos sur l’importance du concept de tradition dans l’oeuvre de Hayek ? Vous me citez Pourquoi je ne suis pas un conservateur que, de toute évidence, vous n’avez pas lu. Voilà ce que Hayek y dit (le fait même qu’il ait éprouvé le besoin de dire qu’il ne s’estimait pas conservateur aurait pourtant dû vous mettre la puce à l’oreille) :
« Avant de passer aux points sur lesquels l’attitude libérale et l’attitude conservatrice s’opposent fortement, il me faut souligner qu’un libéral aurait à apprendre bien des choses dans l’oeuvre de quelques penseurs conservateurs. Nous devons à l’étude respectueuse et affectueuse de la valeur des institutions issues de l’expérience que certains d’entre eux ont mené des aperçus profonds qui sont de réelles contributions à notre compréhension d’une société libre. Aussi réactionnaires qu’ils aient été sur un plan politique, des hommes tels que Coleridge, Bonald, de Maistre, Justus Möser ou Donoso Cortès ont fait preuve d’une compréhension de l’importance d’institutions à croissance spontanée telles que le langage, le droit, la morale et les coutumes qui anticipait des analyses scientifiques récentes et dont les libéraux auraient pu profiter.
[…]
Cette réticence [du convservateur] à faire confiance aux forces sociales autonomes est étroitement reliée à deux autres caractéristiques du conservatisme : sa prédilection pour l’autorité, et son ignorance du fonctionnement des forces économiques ».
Vous essayez enfin d’isoler Hayek des autres libéraux. Hayek est un des deux grands libéraux contemporains, il est très représentatif du libéralisme actuel. Il est donc totalement légitime de s’en référer à lui. Mais j’aurais pu aussi bien vous citer Sowell, Popper, ou, parmi les plus anciens, Burke ou tant d’autres. Du reste, une doctrine philosophique, contrairement à une religion (qui se juge sur ses textes sacrés), se juge dans sa version la plus achevée.
vendredi 24 décembre 2010 at 10:14
Koltchak,
Je vous remercie d’avoir «exfiltrré» Montaigne d’un pugilat où il n’avait rien à faire.
Pour le reste, j’avoue que ce fil est trop long, il épuise mes neurones. J’en reste à des choses simples :
1) le socialisme, même à visage humain (voir ce que disait Muray sur le sourire de S. Royal), a échoué, échoue et échouera.
2)Le libéralisme c’est bien, mai il ne faut pas le laisser transformer en obsession mercantiliste.
vendredi 24 décembre 2010 at 12:51
@ Jérôme Baraglioul :
Sur le plan économique il me semble clair que le libéralisme l’emporte sur le socialisme. Mais il doit être sérieusement encadré afin de parer à ses dérives. Le concept de main invisible, c’est super chouette, mais face à l’avidité d’a
Nous ne pouvons pas nous comprendre. Vous êtes libéral, je suis royaliste. Vos obsessions matérialistes sont aux antipodes des miennes qui se situent plus sur le plan d’une restauration de l’ancien ordre moral et social. Nous nous comprenons tellement peu que lorsque je parle privilèges vous me répondez syndicalisme. Brisons donc là.
vendredi 24 décembre 2010 at 12:55
erreur de manip’ !
…Le concept de main invisible, c’est super chouette, mais face à l’avidité d’actionnaires qui exigent du rendement, elle ne pèse pas lourd et ne redresse rien. Autant je puis défendre un capitalisme où l’outil de travail appartient à son créateur, où ce dernier se soucie de ses employés (Cf Peugeot qui fut une des 1ètes entreprises à créer une caisse destinée aux frais de maladie de ses ouvriers), autant les aberrations du capitalisme financier sont révoltantes.
vendredi 24 décembre 2010 at 2:00
A Jérôme 78
Il me semble que le modèle économique le plus naturel… serait de se départir « gratuitement » des surplus de production en les échangeant contre les surplus d’autres états… ce qui participerait à réunir les peuple dans un échange proche du troc avec la mise en confiance que cela génèrerait à travers les peuples.
Nocif
vendredi 24 décembre 2010 at 2:10
Cela apporterait une dimension en plus dans la notion de capitalisme… la générosité, si souvent absente dans les relations financières.
Rien n’est utopique quand on est pas le seul a y croire.
Nocif
vendredi 24 décembre 2010 at 2:15
Ma réponse à Jérôme Baraglioul sera très courte.
« la société a été forgée par la volonté d’individus de collaborer dans la recherche d’un bien-être matériel (dans un second temps, bien-sûr, des liens non matériels peuvent se former, et c’est là tout le charme de la civilisation). »
Toute le problème est là : le matérialisme.
Inversion totale des valeurs.
Le Libéral met l’économique (recherche tout à fait légitime du bien-être matériel) avant la civilisation et la culture (transcendance commune, socle de valeurs communes, etc).
Or c’est bien évidemment le contraire : une civilisation se définit par une transcendance commune, un socle de valeurs communes, qui S’EXPRIMENT matériellement dans un modèle économique, un mode de vie, etc.
Je répète autrement : notre choix de vie matériel est déterminé par notre pensée, notre culture.
La logique libérale est donc au fondement de notre société de consommation : en mettant l’économique à la première place, elle fait de l’économie une culture, un socle commun de valeurs, une pseudo-transcendance commune, et la civilisation devient marchande. Adieu philosophie, arts, culture.
Nous en sommes-là : notre civilisation est réduite au matérialisme mercantile de masse.
Merci le libéralisme. Merci Jérôme Baraglioul.
A la base, donc, une formidable méprise anthropologique. Le raisonnement est très joli, mais les postulats sont faux. Ça ne marche pas.
(Le même raisonnement s’applique au socialisme, au libéralisme, à tous les matérialismes.)
vendredi 24 décembre 2010 at 2:21
L’actionnariat présente un effet de levier affectif qui s’appuie sur la confiance apportée envers une entreprise qui présente des qualités innovatrices, avant-gardistes et de stabilité… ce qui perturbe ce jeux -qui me semble sain au départ-.
Ce sont surtout les délits d’initiés (les joyeux organisateurs du jeu non véritablement contrôlés par les états), qui en perturbent la nature positive pour les peuples.
Nocif
vendredi 24 décembre 2010 at 2:24
Il faut ajouter: que si les peuples se fiaient un peu moins dans les bobards que racontent leur états pour maintenir leur main-mise… il y aurait moins de plumés.
vendredi 24 décembre 2010 at 2:34
PMalo : il n’y a d’ailleurs dans bien des théories « contractualistes » aucune différence d’avec le marxisme, qui est le premier à affirmer clairement qu’une société n’est qu’une organisation de classes sociales déterminées par leur position dans le processus de production de biens matériels, et que la culture, les représentations, les valeurs, ne sont que d’évanescentes superficialités émanant de l’ensemble par le haut (classe dirigeante/possédante) pour mieux contrôler le bas et assurer la pérennité de l’ordre social.
Cet économisme est lourd de conséquence, nous en payons le prix (tout, même l’antiracisme, en découle).
Pour Jérôme Baraglioul, je précise que quand je parle de libéralisme, je parle avant tout d’un paradigme philosophique, juridique et social. L’économie de marché n’en est que l’une des conséquences, comme la démocratie.
vendredi 24 décembre 2010 at 4:31
Totalement 100% complètement d’accord avec Typhée.
« L’économie de marché n’en est que l’une des conséquences. » C’est totalement exact.
Juste une précision : Je n’ai rien contre l’économie de marché, mais contre cette vision inversée qu’ont les libéraux de la société, si bien formulée par Jérôme Baraglioul : « la société a été forgée par la volonté d’individus de collaborer dans la recherche d’un bien-être matériel (dans un second temps, bien-sûr, des liens non matériels peuvent se former, et c’est là tout le charme de la civilisation). »
L’économie de marché très bien, rien à redire, mais qu’elle reste à sa place ; la vie de la société n’est pas en premier lieu l’économie.
Cette vision aboutit fatalement à la société de marché, où plus rien n’a de valeur que son prix déterminé par des jeux hasardeux (la fameuse main invisible).
Or certaines choses (tous ces « liens non matériels » qui font « tout le charme de la civilisation ») ont une valeur mais pas de prix.
Le libéralisme fait rentrer de force ces « liens non matériels » dans le cadre de l’économie, ce qui signifie concrètement la perte de toute valeur, au bénéfice d’un prix déconnecté de toute autre réalité que la loi de l’offre et de la demande. C’est effarant.
Société = économie de marché => société de marché.
C’est comme ça qu’on trouve par exemple du hallal partout (« il y a une demande » = « il y a du fric à se faire », sans se demander la valeur réelle de la chose.)
Robert nous donnait l’exemple des cartes de Noël qui se faisaient encore « parce que les gens le demandent » ; c’est sensé nous rassurer, voire nous réjouir ?
Si la religion catholique n’est plus qu’un argument de vente, comme le cul de l’albanaise de 16 ans sur les Maréchaux, ça ne me réjouit pas : dans les deux cas, c’est de la prostitution.
Charles Gave et son Jésus libéral cautionne cela ? Il peut aller se faire voir : suivant les préceptes de sa foi libérale, il ne peut lire les Evangiles autrement que de manière matérialiste, tout le reste (ces choses immatérielles qui font le charme de la civilisation) étant secondaire à ces yeux. La seule « philosophie » qu’il puisse commettre est par conséquent une philosophie bien pauvre, car la philosophie fait partie de ces choses immatérielles totalement secondaires.
« Ne faites pas de la maison de mon Père un repaire de brigands. » C’est plutôt clair, non ?
La perte de notre civilisation vient de là ; c’est une incohérence totale de regretter (à raison) notre effondrement culturel et en même temps d’appeler à en aggraver les causes. Quand on donne la première place à l’économie et que la civilisation est secondaire, ça donne ces racailles qui nous emmerdent tant, qui sont des purs produits de notre société, une merveille d’intégration ; dans 15 ans, à ce train-là, nous sommes tous des racailles.
Quelqu’un demandait si on avait des pistes concrètes à proposer.
Le problème étant avant tout philosophique et anthropologique, c’est par là qu’il faut commencer ; certains le font déjà, mais que voulez-vous, ce sont des « gauchistes ». L’intendance matérielle suivra, car le mode de vie et le système économique se font à l’image de la philosophie (transcendance commune, socle de valeurs, etc) d’une société.
C’est ce que dit l’Eglise. L’Eglise est « gauchiste » ! Merdalors !
Ceusses qui hurlent après VaticanII le font en réalité pour des raisons politiques, et non spirituelles. Parce que, en bons libéraux, leur vie spirituelle (immatérielle, donc secondaire) se limite au politique (matériel, donc le principal).
Encore une contradiction : libéraux économiques acharnés, ils refusent la notion de liberté religieuse…
Les propositions concrètes que l’on peut déjà mettre en pratique résultent de ce changement de paradigme (je me répète : concrètement à ce que prétendent les libéraux, l’action (ordre matériel) suit et est déterminé par la réflexion (ordre immatériel), et non le contraire ; ce qui est valable pour une société l’est bien évidemment pour l’être humain).
Puis, concrètement et de manière logique, soi-même renoncer à une partie du superflu (la sobriété heureuse ne peut l’être que si elle est soutenue par une vraie démarche intérieure, et c’est une libération), et humanisation de l’économie, remise de l’économie à sa place qui est de servir l’Homme : promotion de la petite paysannerie et de l’artisanat locaux, des structures à tailles humaines, de la qualité, de l’échange interpersonnel.
vendredi 24 décembre 2010 at 5:01
« Si la religion catholique n’est plus qu’un argument de vente, comme le cul de l’albanaise de 16 ans sur les Maréchaux, ça ne me réjouit pas : dans les deux cas, c’est de la prostitution. »
On peut trouver plein d’autres exemples : ceussent qui se mettent au bio parce que c’est à la mode, au commerce équitable, au développement durable, toutes ces manœuvres de diversions dites « éthiques » qui ne sont généralement qu’entourloupes à bonne conscience de bobo pour continuer à faire tourner la machine.
L’économie est le principe et la fin de la société (comme l’a bien expliqué Jérôme Baraglioul), et ces mascarades éthiques ne sont que des moyens de la faire tourner encore et toujours : encore une inversion des valeurs (fins/moyens) due au libéralisme.
Petite parenthèse : Beaucoup d’agriculteurs qui passent au bio ne le font que pour l’aspect commercial, suivent bêtement le cahier des charges, et n’ont aucunement réfléchi à la question, au ‘pourquoi’ qui aboutit à ce ‘comment’ ; en bons libéraux, l’action précède la réflexion, voire à terme la supprime pour la remplacer par ce pur appât du gain instinctif égoïste et bestial (« tant pis pour les perdants, moi j’ai gagné »).
Au contraire, de nombreux artisans paysans qui travaillent ‘proprement’ depuis toujours contre vents et marées (véritable désobéissance civile, avec poursuites à la clé) refusent de se coller ce logo, justement pour ces raisons ; ils connaissent leurs clients personnellement, leurs clients les connaissent, savent comment ils travaillent, tout le monde se contrefout du logo.
L’agriculture est le premier dindon de la farce libérale ; désastre sur toute la ligne pour aboutir à une usine à gaz digne de la Russie Soviétique, au nom du libéralisme. Cela montre à quel point la pensée libérale appliquée à l’économie repose sur des postulats contre-naturels : l’agriculture étant le travail humain de, sur et avec la nature, c’est là que les failles de la pensée libérale se voient le plus. On commence à en voir les dégâts sur les autres secteurs de l’économie. Et sur la société tout entière.]
C’est terrible de voir à quel point notre société a la capacité de recycler son auto-critique, de la phagocyter, pour entretenir ses rouages. Quand on consomme de la critique de la consommation (tous ces machins avec un logo « éthique »), c’est vraiment d’une perversité redoutable.
C’est une pensée circulaire, systémique, un cercle vicieux verrouillé de partout. Cette horreur qu’est le marketing moderne qui nous fait gober tout cela n’a vraiment peur de rien : ces procédés de manipulation sont proprement diaboliques (et ont été mis au point où et quand vous savez).
Et ne me dites pas que vous êtes libres face à cela : si ça ne « marchait » pas, croyez bien que nos pubeux, en bons utilitaristes, ne le feraient plus.
vendredi 24 décembre 2010 at 5:08
L’homme libéral possède une sociabilité qui n’est que la conséquence raisonnée d’un marché : il sait par intérêt que les autres hommes lui sont nécessaires. Son souci capital est de maximiser sa satisfaction.
Pour toute question demander M. Adam Smith.
vendredi 24 décembre 2010 at 5:26
Koltchak, on n’a pas encore causé non plus de la lutte égoïste des intérêts particuliers contradictoires qui serait sensée nous apporter le bonheur matérialiste.
La diarrhée législative (entre autres malheurs) vient de là.
Société policière à défaut de société policée…(celle-là, je la retiens, Koltchak, merci !)
samedi 25 décembre 2010 at 12:25
Vous n’avez rien compris avec Gave… Il s’agit d’un essai contrairement à vous.
Nocif
samedi 25 décembre 2010 at 12:29
Et je trouve que ces parallèles faites avec le discours du Christ et l’économie sont justement très pertinents.
Vous réagissez comme prévu… en éclatant comme des bulles!
Bien le bon soir.
Nocif
samedi 25 décembre 2010 at 2:12
Le véritable savoir est personnel… Aujourd’hui celui-ci est étouffé par des théorie idéologique de masse. La gestion de la pensée de masse, de marché…
Le premier ennemi est la peur, qui nous empêche d’accéder à la connaissance.
Le second est la connaissance qui peut nous empêcher d’accéder au pouvoir.
Le troisième est le pouvoir qui peut nous empêcher d’entrevoir la mort et de lui donner la main.
Nocif
samedi 25 décembre 2010 at 5:26
Evidemment que l’économie est prioritaire sur tout le reste. Y compris pour les « anti-libéraux », qui se lamentent que « les riches sont de plus en plus riches et les pauvres sont de plus en plus pauvres ».
Hein ? Pardon ? En quoi ça vous pose un problème que « les pauvres soient de plus en plus pauvres » (c’est faux, mais admettons) ? Puisque l’économie, c’est une saloperie ultra-libérale qui devrait passer au second plan, et que vous, vous avez d’autres valeurs que les répugnants « intérêts matériels » ?
PMalo fait évidemment passer l’économie avant tout le reste, quand il quitte ce blog pour traire sa (?) vache. Pourquoi abandonne-t-il une passionnante discussion sur les « valeurs », où il a l’occasion d’évangéliser les foules, au profit d’une vulgaire vache ? Il est hindou ? Il adore sa vache ?
Pas du tout, mais il faut bien qu’il bouffe. Tout le monde, y compris les hypocrites, fait passer l’économie avant tout le reste, parce sinon, si on n’a rien à manger, si on n’a rien pour s’habiller, si on n’a rien pour se chauffer, si on n’a pas de toit à mettre au dessus de sa tête, eh bien on meurt.
Les slogans creux du type « le politique doit passer avant l’économique » sont des hypocrisies de riches. Evidemment, quand les besoins de base sont assurés, quand on a assez d’argent, l’argent n’est pas important.
Ou alors, il faut dire clairement : l’économie n’est pas prioritaire, ça veut dire qu’il faut prendre l’argent à ceux qui sont plus riches que moi pour me le donner à moi. Autrement dit, l’argent c’est mal quand il est chez les autres, c’est bien quand il est chez moi.
Je ne trouve pas une telle attitude particulièrement « détachée des biens matériels ».
Ce qui serait bien, c’est que les gens laissent tomber les étiquettes cinq minutes, et au lieu de fustiger Leulibéralisme, nous disent ce qu’ils n’aiment pas dans la société actuelle, et par quoi ils voudraient le remplacer.
L’appétit excessif pour les biens matériels est nocif ? Certes, et donc ? En quoi est-ce la faute Dulibéralisme ? En quoi l’instauration d’une société communiste, royaliste, anarchiste, islamique, papiste, connarchique ou autre permettrait-elle d’éradiquer un supposé appétit excessif des hommes pour les biens matériels ?
Vous vous imaginez que c’est le changement d’institutions politiques ou l’avènement d’un dictateur qui peut changer les valeurs individuelles de chacun ? Pourquoi, alors, Fidel Castro est-il milliardaire, tandis que son peuple nage dans la pauvreté la plus abjecte ?
D’ailleurs, qu’est-ce que ça peut vous foutre, que les gens soient excessivement attirés par les biens matériels ? Vous, vous ne l’êtes pas, hein ? Vous êtes purs, vous ? Alors, qu’est-ce qui vous empêche de ne pas aimer les biens matériels, de ne pas en acheter, de vivre dans une noble et digne austérité au contact des vraies valeurs, et d’arrêter de casser les couilles à ceux qui aiment ça ?
La Police des Biens Matériels vient cogner à votre porte pour vous obliger à acheter des aspirateurs ?
D’ailleurs le monde Ultralibéral actuel est une bénédiction pour ceux qui ne sont pas attirés par les biens matériels. Toutes choses égales par ailleurs, ils peuvent jouir d’un niveau de vie inégalé, puisque, d’une part, ils ne ressentent pas le besoin d’acheter l’immense majorité des biens que le quidam moyen est censé posséder, et, d’autre part, le peu dont ils ont besoin, ils peuvent se le procurer à un prix imbattable, grâce à la productivité de l’horrible économie Ultralibérale qu’ils haïssent tant.
Par exemple, PMalo peut nous expliquer pour pas cher, via un abonnement Internet à un prix dérisoire, au moyen d’un ordinateur qu’il y a quarante ans seule la NASA pouvait se payer, que l’Ultralibéralisme c’est de la merde. Grâce à tous les connards qui, ayant un appétit immodéré pour les biens matériels, se ruent sur le dernier iPhone et l’ordinateur qui vient de sortir.
Si tous ces connards n’étaient pas là, eh ben on ne saurait pas à quel point l’Ultralibéralisme est nocif, et PMalo devrait payer 2 000 euros par mois pour accéder à Internet (à condition qu’on le lui permette), tandis que son ordinateur coûterait 150 000 euros.
Et puis qu’est-ce qu’il veut, finalement, à la place, PMalo ? Quand on lui demande, il répond : une société qui favoriserait les petits paysans. Ah ouééé… d’accord… Et il est quoi, PMalo ? petit paysan. C’est qui, déjà, qui fustigeait « l’égoïsme » des « ultra-libéraux » ?
Bon, admettons, une seconde, pour la beauté de la discussion, que ce soit un fâcheux hasard, et que PMalo ne pensait, bien évidemment, absolument pas à ses « intérêts matériels égoïstes » en disant cela, mais uniquement au bien public.
Donc, le gros, le vrai problème aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas assez de petits paysans. Mmmh… Je ne sais même pas s’il en faut du tout, des petits paysans. Je ne vois pas, à première vue, pourquoi il en faudrait.
Mais admettons. Admettons que ça ne peut pas faire de mal, qu’il faut de tout pour faire un monde, et puis moi j’ai rien contre. Je suis un garçon tolérant.
Mais la société idéale, elle n’aurait que des « petits paysans » ? Pas des gros ? Alors, le prix des produits de première nécessité exploserait. Bon, je sais bien que c’est pas grave : l’économie n’est pas « prioritaire », les « intérêts matériels » sont méprisables, donc les pauvres paieront 5 euros le kilo de patates, hein, c’est pas grave. De toutes façons, ils ont d’autres « valeurs ».
On note aussi que, pour PMalo, en dehors des « paysans », il n’y a, euh, pas grand’chose. L’industrie ? Le commerce ? Naaan… c’est ultra-libéral, tout ça. Tout le monde va venir à pied chez le « petit paysan » acheter son « panier de légumes bio », pis c’est tout.
La société que nous prépare PMalo, c’est une société de misère noire.
Cela dit, dans cette société idéale, il faudrait aussi de la « qualité ». Hein ? Quoi ? De la qualité des biens matériels ? Du genre, par exemple, d’une maison bien construite, d’une voiture qui dure longtemps, d’un ordinateur fiable ?
Mais qu’est-ce que c’est que ce répugnant fétichisme de la marchandise ?
samedi 25 décembre 2010 at 6:24
Non Robert, l’économie n’est pas prioritaire sur tout le reste. Elle tient cette place aujourd’hui et que voyons nous ? le règne de la statistique, des points de PIB, de l’hédonisme consumériste, du toujours plus de dividendes. Je ne rejette pas l’argent comme étant mauvais, mais lorsqu’on sert Mamon on sert un mauvais maître et l’on ne peut que se perdre. Ce qui importe avant tout c’est la hiérarchie, l’ordre et la morale. Une société qui ne s’intéresse plus à cela débouche immanquablement sur ce que nous sommes en train de vivre. Délocaliser ? Pourquoi pas si c’est pour aider au développement des pays où l’on s’installe, à tirer vers le haut le niveau de vie de ces peuples de manière à ne plus les voir partir de chez eux à la recherche d’un hypothétique eldorado. Or, force est de constater que ce n’est guère le souci des actionnaires aujourd’hui.
samedi 25 décembre 2010 at 7:02
1. « Non Robert, l’économie n’est pas prioritaire sur tout le reste. »
2. « Délocaliser ? Pourquoi pas si c’est pour aider au développement des pays où l’on s’installe, à tirer vers le haut le niveau de vie de ces peuples. »
Hein ? Quoi ? Tirer vers le haut le niveau de vie ? Comment osez-vous ? Vous mettez de basses considérations économiques au premier plan, alors que ce sont les valeurs qui sont importantes ! La hiérarchie ! La morale !
Vous n’avez pas honte de parler de « niveau de vie » ? Rien que l’expression me débecte ! Comme si on pouvait réduire la vie à un niveau, à des statistiques, à une poignée de chiffres triturée par des bureaucrates du FMI, à la solde de l’hyperclasse ultra-libérale !
samedi 25 décembre 2010 at 7:48
Ce fil fait ressurgir l’éternelle confrontation Abel / Caïn : Abel, le berger, le spirituel, chante des louanges à Dieu toute la journée tandis que Caïn, le paysan, s’évertue à travailler sans relâche une terre pleine de ronces sans parvenir à en tirer le moindre bénéfice.
Le religieux contre l’économique, en somme. Lorsque l’un n’est QUE religieux et l’autre n’est QU’économique, au bout d’un moment, le clash se produit et cela tourne mal. Comment Abel peut-il être récompensé par Dieu alors que c’est Caïn qui se crève la paillasse ?
C’est pourquoi l’humanité descend de Seth, le troisième enfant d’Adam et Eve : un harmonieux mélange entre Ciel et Terre, entre spiritualité et matérialisme.
C’est très bien expliqué sur ce site hébraïque génial : http://www.ravdynovisz.tv/
Pour les juifs orthodoxes, il n’y a rien de honteux à gagner de l’argent et à réussir de par le monde, à condition de ne pas oublier que cette réussite provient du Maître du Monde, et non de son petit Moi égoïste. Corollaire : le Maître du Monde doit en être remercié, à travers notamment le Don (traditionnellement 20% des revenus).
samedi 25 décembre 2010 at 10:33
Oui Robert, je ne parle pas d’amasser encore et toujours plus de fric mais d’aider ceux qui en ont besoin au lieu de simplement délocaliser pour exploiter une main d’oeuvre à bas prix et foutre le camp dès que le coût du travail n’est plus intéressant, comme on l’a vu avec des usines qui ont quitté la Chine pour aller en Roumanie.
samedi 25 décembre 2010 at 10:51
A la vitesse où la France se paupérise, les entreprises reviendront en ce royaume.
dimanche 26 décembre 2010 at 12:52
PMalo : c’est bien beau le retour à une société traditionnelle et paysanne, mais comme nous avions commencé à l’écrire ailleurs :
1. La majorité des actuels homo sapiens n’y tiennent pas, et ne le supporteraient pas.
Mis à part des catastrophes, beaucoup de morts et une table rase, nous ne connaîtrons jamais de recul de la technique (sauf pour une minorité de courageux volontaires).
2. Même si ça se faisait, il faudrait laisser dans tous les cas sur le carreau la majorité des actuels homo sapiens. Question de démographie et de productivité. Ça se ferait naturellement, les nations jeunes et dynamiques (du Sud, principalement)et celles qui ne joueraient pas le jeu du retour à la terre viendraient exterminer et s’emparer des terres et des femmes des vieilles nations croulantes et décadentes, comme au bon vieux temps. Ce qui a commencé à se produire, mais de manière indolore.
___
Pour la place de l’économie, ça relève de la stricte nécessité, de notre condition physique et matérielle. Pas de quoi s’en vanter, et en faire une « valeur ».
C’est ce que je reproche au monde moderne, entre autre, Robert : la condition matérielle est assurée, trop même, nous sommes gras et amorphes, même les « pauvres » d’aujourd’hui (je ne suis pas égalitariste et me fous totalement que les riches ils deviennent plus riches alors que les pauvres font l’inverse, ce n’est pas mon problème – je précise que je ne défends pas ici mon intérêt particulier et égoïste de classe); mais nous continuons à ne vivre que dans cette sphère économique primaire. Plus de sentiments nationaux et collectifs (dans le monde développé), de culture, de musique, de transcendance. Déracinement, absurdité, nihilisme, atomisme social.
Chacun dans sa viande, le porte-monnaie sur le coeur, à baver sur les profiteurs et ceux qui en ont un plus gros tout en continuant de faire des simagrées héritées du monde d’avant. Une gigantesque pièce de théâtre, de mauvais goût, où chacun est hypocrite, car tous les plus fervents défenseurs et acteurs du monde moderne sont les premiers à baver sur le « profit », la « société de consommation » et à défendre la « solidarité » et les « vrais valeurs ».
Faire de ce qui a trait à la sphère économique de l’existence une valeur est l’une des manifestations de ce qui nous bouffe. En réduisant l’existence à la quête du confort individuel et matériel, nous sommes entrés dans un engrenage néfaste. Nous avons objectivement atteint un confort monstrueux et indécent, mais nous n’en avons jamais assez. Les développés sont devenus des électeurs courant après l’ « avantage » sans jamais se lasser. Parce qu’il n’y a rien d’autre autour, plus de digues ou de mesure, nous nageons dans une hybris totale. Après, je ne nie pas que tout le monde a besoin de nourriture, de vêtements et d’un toit. Et je ne pense pas que beaucoup de personnes sensées le fasse, ce qui exclue les abrutis beatniks et assimilés.
Comme l’écrivait Ferdinand : « L’Aryen c’est une tirelire et une panse. Et une légion d’honneur. »
dimanche 26 décembre 2010 at 2:36
Je rappelle que les tenants de la suprématie de leurs « valeur » sur l’économie ne nous ont toujours pas dit en quoi elles consistaient. Comme toujours il est plus facile de délirer sur des « valeurs » le ventre plein, surtout le jour de Noël !
Les abus de boissons encouragent l’hypocrisie, la malhonnêteté et la bêtise.
Morceau choisi.
PMalo déclare:
-Ce jeudi 23 décembre à 4h05 « -@ Robert : vous avez raison, je n’ai pas pris le temps de lire ce monsieur Gave. »,
-Ce jeudi 23 décembre à 4h13 « J’ai très rapidement parcouru votre Charles Gave. »
En moins de 8 minutes, inscription ici de son commentaire compris, PMalo a jugé, tranché définitivement sur cette oeuvre de Charles Gave, cet exceptionnel entrepreneur reconnu dans le monde entier, et se permet d’abuser sans vergogne des lecteurs de ce blog en nous faisant part de son ignorance crasse.
dimanche 26 décembre 2010 at 4:54
Typhée : Nous sommes d’accord.
Souffrez, cher Obsédé, qu’en à peine 8 minutes j’ai pu avoir une idée de ce que ce M. Gave disait dans son articulet.
Ce qui montre par ailleurs la profondeur de la réflexion qu’il m’a fallu. J’en suis autant désolé que vous, et m’inquiète plutôt pour ceux qui prétendent donner des leçons en applaudissant ce degré zéro de la pensée.
Figurez-vous que je connais par cœur son petit refrain (« oeuvre » ???), et une lecture en diagonale rapide m’a suffit pour le reconnaître.
Le texte de M. Nemo et le contre-argumentaire dont j’ai déjà donné deux fois le lien (http://lescalier.wordpress.com/2010/11/09/philippe-nemo-liberalisme-ou-barbarie/#more-1234) m’a demandé beaucoup plus de temps, et j’y suis retourné plusieurs fois.
Encore une fois, j’en suis désolé.
Dernière chose : je ne connais pas ce monsieur Gave. C’est peut-être un « exceptionnel entrepreneur », un joyeux drille, un mari exquis, un joueur de bilboquet mondialement jalousé, un amateur éclairé de philatélie, je n’en sais rien. Et m’en contrefous.
J’ai juste émis un avis que j’ai tenté d’argumenter (qui peut vous déplaire, mais de grâce, tentez au moins d’argumenter de même) sur la pertinence philosophique et pseudo-théologique de CE texte.
Vous comprendre la différence ?
@ Robert : Je ne m’appesantirai pas sur vous. Vous confirmez par vos propos la confusion mentale (inversion des fins et des moyens, inversion des valeurs, matérialisme bêtasson, niveau des pâquerettes mental, etc) dans laquelle vous nagez, que j’ai décrite plus haut. Rien à ajouter.
Juste un point, qui montre à quel point vous prenez tout à l’envers :
« Quand on lui demande [ce qu’il veut], il répond : une société qui favoriserait les petits paysans. Ah ouééé… d’accord… Et il est quoi, PMalo ? petit paysan.
[…]
Bon, admettons, une seconde, pour la beauté de la discussion, que ce soit un fâcheux hasard. »
Ben non, grand couillon, ce n’est pas un hasard.
Vous imaginez que je demande ça parce que je le suis, parce que vous ne pouvez pas imaginer autre chose : l’anthropologie libérale postule un homme uniquement capable d’égoïsme utilitaire. Vous êtes logique avec vous-même et votre « école », mais c’est cette logique qui est fausse.
Imaginez plutôt que je sois devenu « petit paysan », en conscience, par choix, par désir, pour être en cohérence avec ce que je prône. Mes convictions (étayées philosophiquement et dans la foi) ont entraîné un choix de vie en accord avec elles et mon discours. Inconcevable pour vous.
Tout le reste est du même acabit.
Tous mes voeux les plus matérialistes : je vous souhaite une joyeuse fin de dindes aux marrons.
dimanche 26 décembre 2010 at 4:59
Robert, permettez-moi de vous ranger dans la même petite case que les Emmanuel Rousselet, Sylvain, et autres post-modernes matérialistes fiers de l’être.
(Ne vous inquiétez pas, cette petite boîte est séparée en deux ; une fine cloison sépare le côté gauche du côté droit.)
lundi 27 décembre 2010 at 4:31
Est-ce normal si la « confusion mentale » de M. Marchenoir me semble limpide, et si ce qui sert d’argumentation à M. PMalo – en l’occurrence une suite d’affirmations gratuites et d’accusations ad hominem avec des concepts plus flous les uns que les autres, qu’il est bien entendu inutile de définir – ne provoque qu’un soupir agacé ?
lundi 27 décembre 2010 at 6:24
« Concepts plus flous les uns que les autres, qu’il est bien entendu inutile de définir ».
Tiens, un Céphalo-Bill.
Un autre problème du relativisme et du pur rationalisme, il faut tout définir en 25 points dès que l’on s’exprime en présence d’inconnues, plus de cultures et de références communes*, de non-dit et d’implicite, impossible de discuter un brin sans que l’on ne se voit demander une définition pour chaque terme employé si le contradicteur a le malheur d’être de mauvaise foi ou d’appartenir à une autre partie de la masse des individus. La langage y perd assurément. Les plus fragiles deviennent complètement zinzins, j’en ai déjà vu me demander ce que j’entendais par « étranger », « citoyen Français » et « présence illégale sur le territoire » lors d’une discussion sur les expulsions de Rroms cet été.
*Enfin si, justement : le relativisme et le rationalisme. Conséquence de la réduction de la vie collective à la stricte sphère économique : les peuples n’existent plus, ils se trouvent remplacés par une masse d’individus libres et égaux en droit n’ayant en commun que quelques principes plus ou moins bien assimilés et creux, universalistes et positivistes (relativisme total, il devient impossible par exemple pour un nombre croissant de manants de comprendre la différence entre le port d’un casque de moto et celui d’une burqa, ce qui donne de belles perles dans toutes les discussions portant justement sur des problématiques culturelles, que l’on doit réduire aux quelques principes sus-mentionnés pour être compris par les énergumènes en question, dans le cas présent les droits de la femme qui est un atome social comme un autre)et sommés de faire tourner leurs cervelles à vide autour de ces principes individualistes et progressistes pour éliminer les derniers restes de culture au sein de la société, ce qui constitue l’autre versant de la dissolution actuelle : le pseudo-rationalisme. Nous pouvons citer dans ce cas les désormais classiques « je ne vois pas pourquoi » (les femmes devraient se couvrir les seins à la piscine, les pédés ne peuvent pas se marier et adopter des enfants, il y a une date limite au droit à l’avortement payé par la sécu, on renvoie les clandestins, certains ne sont pas heureux de vivre dans une société connaissant la diversité…).
Je peux comprendre que l’on défende quelques points précis avec une optique libérale quand on est de droite (par exemple l’économie de marché face à une tendance manifeste de l’Etat à spolier les travailleurs français et européens de leurs revenus pour financer parasites, fainéants et propagande ; ou encore chercher à limiter l’influence du dit Etat qui est devenu totalement cosmopolite et vendu à l’ennemi avec des arguments s’opposant au constructivisme) mais si l’on se met à en défendre les bases philosophiques (atomisme social, épanouissement des individus et de leurs égoïsmes, lutte contre les « aliénations » chez certains (je sais par exemple que Hayek défend au contraire les traditions et coutumes, j’aime assez ses vues – je ne l’ai pas lu texto mais suis déjà tombé sur des critiques et résumés de ses ouvrages), relations entre tous ces individus strictement économiques et motivées par les intérêts particuliers, castration de l’Etat politique national, relativisme culturel, libertés assurées à chaque individu parce qu’il est individu et pas au membre d’un peuple par ce peuple, abandon de toute idée, etc.) on ne fait qu’alimenter consciemment ou non le processus de dissolution actuel et le bordel qu’il génère. Cette méthode serait bonne pour appliquer une « politique du pire » et accélérer l’histoire mais je crains que chez beaucoup ce ne soit du premier degré.
Je ne me relis pas et poste ça en free-lance, désolé pour les coquilles.
lundi 27 décembre 2010 at 6:28
3ème § : « inconnus » sans -e.
lundi 27 décembre 2010 at 7:27
Merci Typhée !
@ Le diable probablement :
« Est-ce normal si la « confusion mentale » de M. Marchenoir me semble limpide, et si ce qui sert d’argumentation à M. PMalo […] ne provoque qu’un soupir agacé ? »
C’est normal : vous nagez dans la même confusion.
« des concepts plus flous les uns que les autres, qu’il est bien entendu inutile de définir » : ce sont comme par hasard les concepts que l’idéologie libérale occulte sciemment.
Concepts sur lesquels s’est formée notre civilisation, vous savez, cette chose secondaire si charmante.
Encore un truc qui me trottait dans l’esprit l’autre jour : quand on parle de culture, de civilisation disparue, de vestiges, de quoi parle-t-on ?
D’art, d’architecture, d’écrits, de mythes, de personnages, etc.
Le système économique est toujours abordé de manière secondaire, comme MOYEN qui a permis à cette civilisation de produire ces merveilles qui traversent les âges.
Jamais dans l’histoire l’économie n’a été une fin. Sauf aujourd’hui.
lundi 27 décembre 2010 at 8:12
Êtes-vous bien sérieux ?
Reprenons (laborieusement) les propos de ces messieurs : M. PMalo, qui jouit du rare avantage de ne pas nager dans la confusion comme nous tous, et dont le propos se doit d’être clair comme de l’eau de roche, nous joue volontiers de l' »inversion des fins et des moyens », de l' »inversion des valeurs », du « matérialisme bêtasson », et du « niveau des pâquerettes mental », autant de concepts qui, puisqu’ils fondent la civilisation (je l’apprends comme vous), ne nécessitent pas d’être définis (puis de toute façon, les définitions c’est pour les rationaliSStes purs, bref, les crétins qui essayent de débattre autrement qu’à coup d’a priori, donc c’est inutile), comme nous le rappelle M. Typhée.
Inutile, bien entendu, d’essayer d’introduire doute ou nuance dans ces affirmations, qui découlent naturellement de notre « culture commune » (fantasmée), puisque nous ferions le jeu des relativistes. Point besoin donc de faire remarquer à M. PMalo que tout ce qu’il a fait jusqu’à ce point précis, c’est rappeler quels sont ses propres fins et ses moyens, quel est le bon ordre des valeurs (d’après lui), que le matéralisme cépabien, et que lui il a un plus gros cerveau que tout le monde. Ce dont on pouvait en toute légitimité douter.
Ce n’est que plus tard que l’on est pris d’une envie de rire irrépressible (ou d’une lassitude certaine, c’est selon), lorsqu’on lit, après avoir évité difficilement une truculente accusation de « fausse logique », ce genre de bijou : « Mes convictions (étayées philosophiquement et dans la foi) ont entraîné un choix de vie en accord avec elles et mon discours. Inconcevable pour vous. » Je ne sais pas pour M. Marchenoir, mais en ce qui me concerne, je peux tout à fait concevoir ça. D’ailleurs c’est d’une banalité tellement navrante que c’est ce que pense à peu près tout le monde. Vous agissez de manière conséquente à vos convictions. Bravo. Et c’est d’ailleurs exactement ce que disait M. Marchenoir. Encore eut-il fallu savoir lire.
Puis le pauvre M. Typhée de nous expliquer qu’on ne peut plus débattre comme avant ! Lui qui rêvait de petites discussions au coin du feu où l’on se file des tapes dans le dos, en s’auto-congratulant parce qu’on est tellement fiers d’avoir notre Kultur kommune ! Mais si tout est tacite, il ne faut pas parler du tout mon cher. Il y a d’autres choses à faire que raconter des conneries sur l’économie sur des blogs dans la vie.
mardi 28 décembre 2010 at 12:09
Alors là monsieur Diable, vous me navrez.
Premièrement, vous ne faites pas le jeu des relativistes, vous en êtes un, de race.
Tourner en ridicule tout propos se voulant un tant soit peu idéal ou attaché à une forme de transcendance – l’odieux concept – comme étant ceux d’un méchant qui veut rien qu’imposer ses idées aux autres, et un méchant nazi en plus ! (SS, Kultur…). Quel manque de goût, de nuance et de raffinement ! Avec des « a priori » dedans ! Quel intolérance, quel crachat à la gueule des Lumière… On l’entend pleurer d’ici, le pauvre Diable. Que je vais supposer libéral, et qui se manifestera si ce n’est pas le cas. Il en a malgré tout tous les a priori (héhé) et confirme le positivisme que je prêtais plus haut à ses petits camarades.
En deux, vous êtes de mauvaise foi. Par rapport au premier point, reconnaître que tout discours repose sur un fond implicite et a-rationnel supposé plus ou moins partagé entre l’émetteur et le récepteur – oui, reconnaître, pas inventer, ajoutez cela à la liste de mes crimes antilibéraux si ça vous sied – ne revient pas à condamner tout dialogue, développement, et à rejeter la nuance. Je n’ai jamais écrit que tout était tacite, je signalais simplement que le fait que vous commenciez à ergoter sur des points parfaitement clairs (mes excuses et toute ma commisération si vous êtes réellement incapable de comprendre des « concepts » aussi vilains que « matérialisme » ou « inversion de la cause et de la conséquence ») prouvait de toute évidence que vous étiez soit relativiste, soit attaché à des valeurs et à une idiosyncrasie (je vous le case exprès pour vous, que vous puissiez pigner sur les méchants concepts fascistes) différentes de celles de PMalo, soit de mauvaise foi et légèrement caustique, ce que prouve l’intervention suivante. La raison est un outil, une méthode, elle ne crée pas de normes ex nihilo. D’autres l’ont expliqué et illustré bien mieux que je (ou la plupart des commentateurs de F+) ne pourrais jamais le faire.
En trois, vous êtes un trou du cul, disons-le franchement. Affirmer que vos contradicteurs prétendent avoir un « plus gros cerveau » que tout le monde quand une telle arrogance suinte de votre propre prose, c’est un peu la lectrice abonnée de Elle qui critique le consumérisme et la superficialité en amour dans le courrier des lecteurs. Et se poser en grand arbitre devant l’Éternel qui réclame des comptes et des précisions quand on se planque derrière les propos de Robert Marchenoir sans rien avancer de personnel, c’est à la portée de n’importe quel internaute gagné par l’ennui et cherchant divertissement. Il y a peut-être également d’autres choses à faire dans la vie.
On ne peut à vrai dire pas vous demander à vous d’expliciter votre propos, parce qu’il n’y a pas grand chose à en comprendre mis à part que vous êtes piqué par le méchant PMalo – et je ne défends pas là un camarade, je ne suis ni catholique ni petit paysan, je le précise pour Robert – qui n’ a pas présenté un brevet délivré par votre Éminence – épistémologue de renom, on le sent d’ici malgré l’absence de vent – pour chacune des idées qu’il a avancées. Moi, je me méfie plus des gens comme ça que de ceux qui s’expriment normalement et s’expliquent, quoique en disent ses distingués exégètes, comme PMalo.
En quatre, je me demande quelles conneries j’ai pu écrire sur ce blog à propos d’économie car je m’y intéresse vraiment peu. J’ai écrit que ce n’était pas une fin en soi, que ce n’était pas la raison première de la formation des sociétés et que la culture n’était pas un simple dérivé sporadique de cette association d’atomes individuels rationnels et motivés par leurs égoïsmes, c’est là ce qui vous a chatouillé ? Sincèrement la Genèse ou les conneries de Rousseau sont plus crédibles comme descriptions mythifiées des temps anciens et pourtant c’est déjà dans le genre niaiseries acidulées des monuments paradigmatiques. On est pas loin du coup des peuples qui se mettent autour de la table pour signer la charte du vivre-ensemble© donnant naissance à la France républicaine et ouverte à la diversité entre Jules César et Charlemagne.
Et en cinq… Il n’y a pas de cinq. Mais il était nécessaire de verser un peu d’eau froide dans le caleçon de certains.
mardi 28 décembre 2010 at 2:39
Puisque vous me sommez de répondre cher Obsédé quant à mes valeurs, et bien soit.
En premier lieu il y a l’autorité. Celle de Dieu, du Roi (mais nous n’y sommes pas encore), du prêtre, du père de famille. Il y a la famille, la hiérarchie – car une société ne peut correctement fonctionner que si chacun connait sa juste place -, l’amour du prochain, la charité. Comme je l’ai dit je ne méprise pas l’économie mais au lieu d’être maîtresse elle devrait servir ces valeurs. J’ajoute que la Patrie et sa culture sont également essentielles et passent, pour ce qui me concerne, avant l’économie.
mardi 28 décembre 2010 at 2:51
Quant à mes soi-disant délires le ventre plein, je suis d’un naturel frugal et mesuré. Je dois ingurgiter 3 ou 4 bouteilles de vin et 1/2 de single malt dans l’année. Ma garde robe est on ne peut plus réduite, monacale selon certains de mes amis.
J’ai bien quelques vices : je relis très (trop ?) souvent Guitry, Colette, Desproges, Montaigne et la Bible. Je confesse également un goût immodéré pour le cinéma des années 30 aux années 50, ainsi que pour des musiques qui n’attirent que peu les foules.
mardi 28 décembre 2010 at 3:05
Typhée, vue votre définitive tartine en quatre-points-presque-cinq, j’imagine que l’improbable diablotin a écrit une connerie.
J’imagine, car je n’ai à vrai dire pas compris grand chose à son feuillet.
Il est tard, et mon hénaurme cerveau fatigue.
Bravo pour ce paragraphe de votre commentaire précédent (celui posté en free-lance), je ne peux que m’incliner devant sa clarté :
« Je peux comprendre que l’on défende quelques points précis avec une optique libérale […] mais si l’on se met à en défendre les bases philosophiques […] on ne fait qu’alimenter consciemment ou non le processus de dissolution actuel et le bordel qu’il génère. Cette méthode serait bonne pour appliquer une « politique du pire » et accélérer l’histoire mais je crains que chez beaucoup ce ne soit du premier degré. »
(Beaucoup plus lisible sans les parenthèses, non ?)
Hélas, trop de premier degré et une méconnaissance profonde des bases philosophiques, voilà le drame.
mardi 28 décembre 2010 at 12:01
a) Cessez d’utiliser tous ces ismes et ces istes comme des invectives, c’est gonflant. Je suis relativiste ? Et donc ? Vous n’avez pas compris que quand je dis « faire le jeu des relativistes » je reprends ironiquement une ritournelle journalistique qu’on entend au sujet d’un certain parti diabolisé ? Je n’en ai rien à cirer de vos procès en relativisme, positivisme, rationalisme, consumérisme, etc. : gardez ça pour vous et vos petits amis avec lesquels des étiquettes font office d’arguments imparables.
b) Non, remettre en question les choses qui vous paraissent « parfaitement claires » ce n’est pas faire preuve de mauvaise foi. On n’est de bonne foi que quand on dit la même chose que vous, je suppose ? Si on ergote un peu, on est relativiste ? Qu’il en soit ainsi.
c) M. PMalo ne « prétend » pas en avoir un plus gros que les autres, il l’affirme textuellement en nous demandant de prendre ses paroles pour argent comptant (ha merde encore une expression de consumériste). Permettez-moi de ne pas être convaincu.
Je n’ai rien réclamé à qui que ce soit : je m’étonnais simplement que la déconfiture patente de M. PMalo face aux arguments de M. Marchenoir ne soit pas reconnue pour ce qu’elle était.
Bonne continuation.
mardi 28 décembre 2010 at 1:38
@ l’improbable diablotin :
Pardonnez-moi si les mots « relativisme, positivisme, rationalisme, consumérisme, etc » existent, s’ils signifient quelque chose, s’ils décrivent des concepts clairement définis : je n’y suis pour rien, je me contente de les utiliser.
On ne peut penser la réalité sans les mots qui la décrivent.
mardi 28 décembre 2010 at 2:50
« au sujet d’un certain parti diabolisé »
Vous voyez que vous faites également appel à de l’implicite direct en postulant que nous avons des références communes et tacites.
Impossible de discuter autrement.
Je ne dis pas par ailleurs qu’on est de mauvaise foi quand on pense autrement que moi-même, mais quand on se rend plus bête qu’on ne l’est en faisant mine de ne pas comprendre des propos qui sont clairs.
Personnellement, je n’aime pas ergoter avec des personnes dont « l’implicite et l’a-rationalité » sont aux antipodes des miens. Perte de temps. On ne peut convaincre une personne que de choses superficielles et cela nécessite d’être au préalable en accord sur le fond.
Ça ressort, pour reprendre le thème du « parti diabolisé », dès qu’un Le Pen ou un Gollnisch passe à la télé devant des journalistes gauchistes. Impossible pour eux de placer un seul propos intéressant pour nous, parce qu’ils sont sommés de se justifier sur tout le contenu implicite de leur discours qui est en opposition radicale à la doxa actuelle.
Vous avez déjà causé immigration avec un gauchiste ? Religion ? Baptême du feu.
Après, on peut se donner des airs de philosophes en enculant des mouches sur des pages à définir des concepts clairs à l’origine, mais je n’en suis pas un.
mardi 28 décembre 2010 at 3:10
Bon, quand est-ce qu’on mange ?
(ça tourne, mes amis ça tourne… Mais quand-même là, je crois que je suis un peu hors sujet…)
mercredi 29 décembre 2010 at 1:46
Cher koltchak qui serai-je pour vous sommer ?
Nous sommes entre gens de bonne compagnie dont les algarades sont là pour souligner les faibles divergences qui ne pourront pas nous opposer le moment venu.
Je vous remecie d’avoir décrit ces piliers qui vous soutiennent, ces idées qui vous animent.
Pour ma part je ne suis pas croyant et si je devais l’être mon regard se tournerait vers les Protestants. Mais je reconnais que votre manière de parler de votre foi, avec simplicité et tranquillité vous vaudra attention et respect.
Je garde en mémoire vos interventions patientes, très patientes, argumentées au cordeau et baties avec vos tripes contre un indigène qui ne vous méritait pas.
C’était il y a quelques semaines et vous décriviez les ressorts psychologiques des criminels dans la justice d’aujourd’hui.
Ce travail-là mériterait d’être mis en ligne comme un article à conserver.
La patrie ? Comment mourir pour une entité dont se moque ouvertement nos dirigeants ?
L’argent bon esclave et mauvais maitre ? A y regarder de près l’économie a toujours été le socle de tout édifice dans toute société. Même aujourd’hui; cherchez bien !Seule la forme, la présentation changent.
mercredi 29 décembre 2010 at 2:33
Ce devait être chez l’Amiral si ma mémoire ne me joue pas de tours.
A propos de la Patrie, c’est justement parce qu’elle n’intéresse plus nos gouvernants qu’il faut se soucier d’elle, quitte à se voir taxer de populisme ou pire encore. C’est parce qu’ils ont entrepris de saborder notre culture à grands coups de Koons, de Jan Fabre et autres modernes qu’il faut monter au créneau et sabrer.
Quant à l’économie, si vous préférez, elle doit être un moyen et non une fin. Elle prend tout son sens lorsqu’elle aide Louis XIV à financer les Invalides et la création de l’Hôpital général, institutions destinées à aider les miséreux. Elle est immonde lorsqu’elle entraîne les hommes dans la spirale du toujours plus pour se terminer avec la pitoyable ruine du système Law.
mercredi 29 décembre 2010 at 4:00
@ l’Obsédé : votre commentaire ne m’était pas adressé, pardonnez mon impolitesse notoire.
« faibles divergences qui ne pourront pas nous opposer le moment venu »
Comme j’aimerais être d’accord avec vous… !
Mais il me semble que ce sont des divergences de taille, fondamentales, qu’il ne faut surtout pas minimiser.
Et que le moment est venu justement : il en va de notre avenir.
Je me répète : vous soutenez les causes du désastre…
Nous en avons déjà discuté ailleurs. Et vous n’aviez pas ce ton doucereux, limite condescendant (« le moment venu », « vous vaudra attention et respect » : ça y est, vous l’avez préparé, votre grand coup ?), mais peut-être la droite évangélique de Koltchak vous impressionne-t-elle…
Et, en passant, pourquoi le Protestantisme, et quelle mouvance de cette nébuleuse ? Vous vous étiez bien gardé d’aborder ce sujet face à l’ami Pak….., n’est-ce pas. Courageux mais pas téméraire ?
Pardonnez mon indiscrétion… et mon insistance : je veux comprendre.
jeudi 30 décembre 2010 at 9:53
Point de vue sur le capital:
L’économie, le commerce apparaît même dans la relation amoureuse depuis la nuit des temps. Toute interaction d’un corps, même élémentaire relève d’une forme de commerce, d’échange, qui doit pour bien faire lui être propre. Seuls les mots changent dans le temps.
Le capitalisme repose sur la peur de manquer, ce dont les populations sédentarisées souffraient le moins…
L’errance entretiens le besoin de capitaliser de voler, de bousculer l’ordre des plus sédentaires, qui eux se sont normalisés, « osmosés » (avec tous les inconvénients liés à ce mot) aux travers de diverses et complexes règlementations.
Pour moi: le capitalisme est un acte élémentaire qui fini par s’auto-réguler par la sélection naturelle… Ce à quoi s’oppose la pensée socialiste sincère des débuts. Le Christ devait parfaitement percevoir ces deux phénomènes relationnels du genre humain. Sa doctrine était révolutionnaire pour l’époque et devait adoucir les relations humaines.
Nocif
jeudi 30 décembre 2010 at 9:58
Patrie, mairie… ces quoi cette famille familliarités?
jeudi 30 décembre 2010 at 9:59
faut lire « familiarités »
jeudi 30 décembre 2010 at 10:00
faut lire « familiarités »
samedi 1 janvier 2011 at 2:50
La première caractéristique de l’antilibéral réside dans sa propension à dire avec de grands mots des propos si absurdes qu’ils n’ont même pas le privilège d’être faux. Florilège.
« Le libéralisme fait rentrer de force ces « liens non matériels » dans le cadre de l’économie, ce qui signifie concrètement la perte de toute valeur, au bénéfice d’un prix déconnecté de toute autre réalité que la loi de l’offre et de la demande. C’est effarant ». (Pmalo, n°88).
Comment le libéralisme fait-il rentrer des liens non matériels dans l’économie ? Quels liens non matériels fait-il rentrer ? Que signifie « de force » ?
Vous êtes en train de dire que les « liens non matériels » sont susceptibles de recevoir un prix. Ca supposerait qu’ils soient échangeables, et donc qu’ils soit appropriables. Les liens non matériels que sont l’amitié, l’amour et le plaisir de disposer de valeurs communes ont-ils à craindre quelque chose de ce côté ?
« ce qui signifie concrètement la perte de toute valeur »
En quoi rendre échangeable une chose qui auparavant ne l’était pas dépouille cette chose de sa valeur ? Exemple ?
Par ailleurs, vous avancez que lesdits liens auraient un prix mais pas de valeur. C’est parfaitement absurde. Pour qu’une chose ait un prix, il faut (entre autre) que quelqu’un veuille l’acheter, et pour qu’une personne veuille acheter une chose, faut qu’elle ait une valeur à ses yeux.
« humanisation de l’économie, remise de l’économie à sa place qui est de servir l’Homme : promotion de la petite paysannerie et de l’artisanat locaux, des structures à tailles humaines, de la qualité, de l’échange interpersonnel » .
Qui (quoi ?) d’autre que l’Homme peut servir l’économie ?
«tout s’achète. »
Idem. La conscience, l’amitié, l’amour, la foi, les vertus, n’étant pas appropriables, ne peuvent s’acheter.
« plus rien n’est vrai, plus rien n’est faux ».
Il est particulièrement injustifié d’accuser les libéraux de relativisme intellectuel : les libéraux disent, assez fermement je crois, que le libéralisme apporte la justice et la prospérité tandis que le socialisme est une injustice qui génère la misère. Il est vrai que le libéralisme ne punit pas le fait de nier les vérités que je viens de rappeler. Est-ce là indifférence pour la vérité ? Nullement, parce que la liberté d’expression est une condition nécessaire de la démarche scientifique et philosophique. Quand vous instaurez une histoire officielle – par exemple celle de la shoa –, tout démarche scientifique s’en trouve bloquée : non seulement les recherches allant dans le sens de l’histoire officielle perdent toute autorité (parce que ne pouvant plus se soumettre au test de la libre critique, elles ne peuvent le réussir), mais il en est de même pour celles allant à son encontre (car ces travaux ne pouvant qu’être condamnés, moralement ou pénalement, ne peuvent être critiqués), ce qui permet à des charlatans de prospérer..
En revanche, vous, Pmalo, vous me semblez avoir un souverain mépris pour la vérité. En effet, renvoyer dos à dos deux doctrines n’a de sens que si pouvez faire état d’une troisième, qui échapperait aux défauts viciant les deux premières. Or, sommé à plusieurs reprises d’exposer quelle doctrine économique serait franche des défauts moraux que vous attribuez au libéralisme, vous êtes restés piteusement muets, vous contentant d’un risible renvoi à des changements de base philosophique et anthropologique.
Renvoi dos à dos + échec criant à proposer une solution alternative = « tout se vaut » = relativisme intellectuel.
« Je ne comprends pas cette structure mentale que certaines personnes catholiques ont, qui lisent les Evangiles et la théologie avec les lunettes de leur idéologie philosophique et/ou politique » (Pmalo, n° 56).
Dire qu’une personne lit les évangiles avec les lunettes du libéralisme, c’est accuser cette personne de chercher à donner une nouvelle interprétation aux évangiles, afin de les faire concorder avec le libéralisme.
Or, absolument personne, parmi les commentateurs qui ont souligné la compatibilité entre le christianisme et le libéralisme, n’a agi en ce sens. Ce que nous avons tous fait, c’est comparer l’éthique des évangiles et l’éthique du libéralisme, et identifier entre leurs fondements une très profonde ressemblance, et d’en déduire notamment que le libéralisme constitue la meilleure (la seule, à vrai dire) transposition possible du christianisme dans la sphère juridique.
« promotion de la petite paysannerie et de l’artisanat locaux, des structures à tailles humaines, de la qualité, de l’échange interpersonnel ».
Ah bon, vous êtes pour l’échange, maintenant ? Ce n’est pas un peu la base du capitalisme ?
Mais dites-moi, un échange qui ne serait pas interpersonnel, ça ressemble à quoi ?
Et ce ne sont là que des exemples.
samedi 1 janvier 2011 at 2:55
L’antilibéral se caractérise également par l’ignorance profonde de la science et de la pratique économiques.
« L’agriculture est le premier dindon de la farce libérale ; désastre sur toute la ligne pour aboutir à une usine à gaz digne de la Russie Soviétique, au nom du libéralisme ». (Pmalo, n° 89)
Ben non justement, l’agriculture relève de la PAC, laquelle est d’une inspiration et d’une pratique clairement collectiviste.
« La diarrhée législative (entre autres malheurs) vient de là ». (Pmalo, n°91).
Qui dit excès de réglementation, dit excès d’Etat, dit socialisme, et non libéralisme. C’est juste la base.
« Vous êtes libéral, je suis royaliste » (Koltchak, n° 80).
Vous confondez allègrement étendue et titularité du pouvoir politique. Les deux ne sont pas incompatibles ; les libéraux sont même en général moins hostiles que la moyenne au royalisme, tout simplement parce que le titulaire du pouvoir politique compte moins quand ce pouvoir est réduit. Voyez par exemple Hans-Hermann Hoppe côté théorie, et Tony Abbott côté pratique.
Personnellement, quoique démocrate, je ne suis pas foncièrement hostile au royalisme. En revanche, j’ai un vrai grain contre les royalistes, qui sont trop souvent de ridicules adeptes du romantisme politique (adieu Maurras) à l’âme de censeurs moraux, qui aiment condamner plutôt que construire (un comble pour des anti-révolutionnaires allégués).
« Le concept de main invisible, c’est super chouette, mais face à l’avidité d’actionnaires qui exigent du rendement, elle ne pèse pas lourd et ne redresse rien ».
N’avez-vous jamais jamais remarqué que ce sont surtout les antilibéraux se réfèrent la « main invisible » (de même qu’à Adam Smith) ? Tout simplement parce que le concept de main invisible chez Smith (lequel n’est ni le fondateur de l’ économie politique, ni un grand théoricien, ni même un bon théoricien) est assez obscur, et que les libéraux aiment la précision.
Mais, de tout manière, le libéralisme a précisément intérêt de juguler, en réglementant la manière dont elle peut être assouvie, l’avidité des hommes. Dans une société socialiste, pour satisfaire son avidité, il est de règle lutter pour accéder au contrôle de la machine étatique, afin d’obtenir des pensions, subventions, sinécures, privilèges, monopoles, en spoliant le contribuable ; dans une société libérale, les seuls moyens de s’enrichir sont le travail et l’échange. C’est le libéralisme qui réglemente et instaure une société policée, et le socialisme qui dérèglemente, et rétablit la loi du plus fort.
« Les actionnaires n’étaient pas encore devenus les gloutons d’aujourd’hui qui exigent du rendement et se foutent des conséquences sociales de leur appétit » (Koltchak, n°44).
« Le concept de main invisible, c’est super chouette, mais face à l’avidité d’actionnaires qui exigent du rendement, elle ne pèse pas lourd et ne redresse rien » (Koltchak, n°81).
Le problème, c’est que la tendance (assez ancienne), est à la perte de pouvoirs des actionnaires et au règne des « managemers », en conséquence, notamment, de l’hostilité du cadre réglementaire à l’égard des OPA. Or, les actionnaires, à la différence du « management », étant propriétaires de l’outil de production, sont incités à le manager, à viser le long terme.
Du reste, avez-vous une quelconque idée de l’évolution historique du ratio capital investi/dividendes, ou êtes-vous seulement en train de vous payer de mots ?
« le règne de la statistique, des points de PIB, de l’hédonisme consumériste ».
La statistique et le PIB sont des agrégats, c’est-à-dire l’outil intellectuel préféré des économistes socialistes, moqué par les libéraux, qui analysent tout à partir de l’ « individualisme méthodologique ».
Et je rappelle une fois de plus que la glorification de la consommation comme fonction économique est une caractéristique du socialisme, les libéraux étant au contraire unanimes à prôner l’épargne (rappelez-vous de Max Weber, qui voyait dans l’épargne forcée due à l’ascétisme protestant le moteur du capitalisme), puisque le capital ne peut être constitué que par l’accumulation.
« Oui Robert, je ne parle pas d’amasser encore et toujours plus de fric mais d’aider ceux qui en ont besoin au lieu de simplement délocaliser pour exploiter une main d’oeuvre à bas prix et foutre le camp dès que le coût du travail n’est plus intéressant ». (Koltchak, n° 99).
L’entreprise sert tous ceux qui ont « besoin » des produits qu’elle fabrique, et elle les sert au mieux en s’implantant dans le pays où les conditions de production sont les meilleures, i.e. où les coûts sont le plus faible. Votre erreur, ici, est monétaire : vous vous imaginez que le bénéfice apporté à la société par l’entreprise réside dans les salaires qu’elle distribue, alors qu’il consiste seulement des produits qu’elle met à la disposition de ceux qui en ont besoin. Si ça, ce n’est pas du fétichisme de l’argent…
« Son souci capital est de maximiser sa satisfaction » (Koltchak, n°99) .
Effectivement, mais en accord avec la théorie subjective de la valeur, cette satisfaction peut être aussi bien matérielle que psychologique ou spirituelle. Lorsque vous vous levez le dimanche matin pour aller à la messe (si vous êtes chrétien, je ne sais plus ce qui en est pour vous), c’est que vous accordez plus de valeur à la réalisation de vos devoirs spirituels ou à l’audition d’un sermon intéressant qu’à la satisfaction matérielle de faire la grasse matinée. La recherche d’un profit est le moteur de toute action.
« Adieu philosophie, arts, culture ». (Pmalo, n° 84)
Oui, Venise, la cité capitaliste ennemie des arts.
« il n’y a d’ailleurs dans bien des théories « contractualistes » aucune différence d’avec le marxisme, qui est le premier à affirmer clairement qu’une société n’est qu’une organisation de classes sociales déterminées par leur position dans le processus de production de biens matériels, et que la culture, les représentations, les valeurs, ne sont que d’évanescentes superficialités émanant de l’ensemble par le haut (classe dirigeante/possédante) pour mieux contrôler le bas et assurer la pérennité de l’ordre social ». (Typhée, n° 87).
Vous pouvez nous expliquer qui d’autre que les marxistes a parler de classes sociales (rigides et imperméables) et d’un système de valeurs venant d’en-haut ?
« ces racailles qui nous emmerdent tant, qui sont des purs produits de notre société » (Pmalo, n°88).
Ce à quoi on reconnaît une racaille, c’est qu’elle agresse, vole, dégrade ; bref, c’est qu’elle commet des agissements méconnaissant l’ordre légal du libéralisme, fondé sur le respect de l’intégrité corporelle et du droit de propriété.
« Ne faites pas de la maison de mon Père un repaire de brigands. » (Pmalo, n°88)
Le propre des brigands, c’est de méconnaître le droit de propriété ; parler de brigands suppose donc a contrario la reconnaissance du droit de propriété, lequel est le fondement de l’ordre libéral.
samedi 1 janvier 2011 at 2:56
L’antilibéral aime beaucoup taxer les autres de matérialisme, mais il comprend très mal cette notion.
D’abord, parce que la frontière entre choses matérielles et choses spirituelles est extrêmement confuse, sauf à prôner une existence si contemplative qu’elle en serait anti-vie. A un certain niveau, l’art (si près du luxe), la culture, mais aussi l’amour et l’amitié, relèvent de la sphère temporelle.
D’autre part, parce que l’économie étant essentiellement la science des moyens, ne préjuge en rien des fins (c’est même la marotte – un peu agaçante à la longue – de Ludwig von Mises). Pour former des peintres, des musiciens, des écrivains, pour peindre un tableau, composer de la musique ou écrire un tableau, il faut des moyens matériels ; et il en faut également pour aller admirer ces oeuvres. Pmalo, qui raffole de l’opposition entre fins et moyens, semble bien mal la comprendre (pourrait-il nous la préciser à l’aide d’exemples ?).
Enfin, et surtout, parce que la base du libéralisme moderne c’est la conception marginale de la valeur. C’est à chaque individu de déterminer, à chaque fois qu’il est sommé de choisir entre une fin « matérielle » (ex : rester au boulot une heure de plus) ou une fin « immatérielle » (retourner chez soi plus tôt pour pouvoir s’occuper de ses enfants), quelle fin il préfère. Il n’est donc pas question de choisir d’une manière générale entre le matériel et l’immatériel : dans le classement général des priorités d’un individu, il n’y a pas un bloc « fins matérielles » et un bloc « fins spirituelles », qui seraient dans un ordre ou dans l’autre selon la nature matérielle ou spirituelle de chaque individu ; il y a une infinité de fins, à connotation tantôt davantage matérialiste, tantôt davantage spirituelle, qui s’entrecroisent plus ou moins.
Cependant, Pmalo voit dans les propos que je tiens au n°78 la profession de foi matérialiste libérale. C’est manifestement absurde. Ainsi, je dis expressément le contraire dans le n° 17, ou même, dans le n° 78, lorsque je disais que les liens matériels font « tout » le charme de la civilisation, et non « ces liens sont un charme additionnel et secondaire ». En général, on aime pourtant bien relever les contradictions, même seulement apparentes, dans le texte de ses contradicteurs. Mais là, Pmalo, vous n’en avez rien fait. C’est comme si vous préfériez condamner moralement à réfuter logiquement.
Ce que j’établissais dans le n° 78, ce n’était donc pas un ordre hiérarchique, mais une ordre chronologique et historique. Des liens affectifs durables sont tout à fait impossibles à établir lorsque des individus sont en concurrence pour l’obtention de ressources rares. Ils deviennent possibles seulement lorsque l’on a substitué la collaboration pour la survie à l’affrontement pour la survie, i.e., lorsque l’on a formé une société.
Et ordre chronologique et ordre hiérarchique ne sauraient être confondus. Si avant de prier vous agenouillez, vous n’en considérez pas pour autant que le fait de s’agenouiller est plus important que la prière. Et de même, pour prier, il faut d’abord être en vie, et donc se nourrir, se vêtir et se loger quand il fait froid. C’est tout.
samedi 1 janvier 2011 at 2:57
L’antilibéral a également un rapport très particulier à la société, rapport dont l’ambiguïté est nourrie par la conception tristounette qu’il a de l’Homme.
L’antilibéral s’identifie ainsi à un potier, dont l’argile serait les hommes et le pot, la société (pour reprendre l’image employée par Bastiat). Il oublie en cela que l’argile qu’il manie est douée de conscience (pas très chrétien comme oubli) ; il croit que c’est lui, législateur génial, qui lui insuffle la vie et donne un sens à son existence. Il pense que si personne ne forçait les hommes à vivre ensemble, ces hommes – êtres amorphes et dépourvus d’initiative – vivraient isolés et dépériraient dans leur coin (il pourrait tout aussi bien prooser d’ écraser un homme et une femme l’un contre l’autre pour les rendre amoureux et remédier à nos problèmes de dénatalité). Il ne voit pas qu’il existe une attraction naturelle entre les atomes de la société, et que reconnaître l’existence et la liberté des atomes, ce n’est pas refuser leur association ou leur concrétion. C’est pour cela que l’antilibéral voit dans la liberté un facteur anti-social, dissolvant, et qu’il appelle de ses vœux un Etat capable de maintenir intactes les chaînes de la société (la « cohésion » de la société). S’il la martyrise, c’est pour son bien.
L’antilibéral ne comprend donc pas que la « dissolution de la société » (dont il aime à parler en hochant la tête) ne consiste pas dans le repli de petites communautés sur elles-mêmes, mais dans leur désarmement face à un Etat tout puissant. Il faut donc en revenir à la question de l’Etat, du monopole de la force.
« L’économie de marché très bien, rien à redire, mais qu’elle reste à sa place ; la vie de la société n’est pas en premier lieu l’économie » (Pmalo, n°88).
Il n’y a pas d’opposition marché/société (au passage : bravo pour la jospinade) ; la véritable opposition est à trouver entre la société et l’Etat. La société ou le marché, c’est la sphère d’interaction des hommes en tant qu’elle n’est pas gouvernée par la force (le marché étant alors une partie de la société : celle où l’on fait des échanges de choses appropriables) ; la sphère étatique est celle dans laquelle les interactions des hommes sont gouvernées par le principe de violence (violence pas nécessairement toujours illégitime, mais c’est une autre question).
samedi 1 janvier 2011 at 2:57
L’antilibéral se plaint du relativisme de ses contemporains et gémit après la disparition de la transcendance et des valeurs communes, mais, selon une logique maintenant bien connue, il ne se rend pas compte qu’il est lui-même extrêmement relativiste, en particulier dans sa façon de parler de transcendance et de valeurs communes.
Le libéralisme est fondé sur la transcendance de la prohibition du vol, de la déprédation, du viol et du meurtre. En bref, la transcendance du principe de non-agression. Il pose en effet que ces prohibitions ne sont pas nées de la volonté des hommes, ni a fortiori de celle de la majorité d’entre eux (autre chose est l’appareil coercitif destiné à faire respecter cette prohibition). A l’inverse, il considère donc que la majorité, si proche de l’unanimité qu’elle soit, ne peut rien changer à ses valeurs. De même, il ne répugne pas à soutenir ces valeurs en dépit du fait qu’elles ne soient pas communes à tous avec la même intensité ; en revanche, il essaie de rendre ces valeurs communes.
Cependant, le libéral ne se vante pas tout bout de champ de soutenir des valeurs « transcendantes » ou « communes », et pour cause : comme il est intelligent, il sait que ce qui est bon, ce n’est pas de se choisir comme ça, au hasard, des valeurs à transcender, mais de déterminer qu’elles sont les valeurs vraies et justes qu’il convient de soutenir, et finalement de transcender. Ainsi Montaigne, par-delà son scepticisme superficiel (qu’il n’étale qu’à titre de méthode) cherche à identifier les critères stables sur lesquels il pourrait juger les civilisations (avec une minuscule), et il s’arrête, en bon proto-rothbardien, sur celui de l’usage qui est fait de la violence.
A l’inverse, l’antilibéral aime sa (prétendue : on voit ce qu’il fait du « tu ne voleras pas ») transcendance en elle-même, et oublie un peu d’examiner les valeurs transcendées ou partagées. Pour lui, l’important, c’est de transcender. Quelle que soit la valeur, elle est bonne du moment qu’elle est commune ou transcendante. Il parle ainsi le plus souvent « des civilisations » (au sens d’ensembles culturels relativement homogènes) et de non de la « de la Civilisation » (= la non-barbarie ; le respect des individus. Quand Fofana et ses complices ont été baptisés – pour une fois, à juste titre – le « gang des barbares », ce n’est pas parce qu’ils écoutaient du rap et bouffaient chez Mac Do, mais parce qu’ils avaient pris plaisir à torturer un être humain).
Dans le christianisme, ce que l’antilibéral réactionnaire aime, c’est la transcendance et le fait qu’il ait été la religion de ses ancêtres ; ce n’est pas le christianisme lui-même (ni, a fortiori, le Christ). D’où sa propension à sombrer dans le druidisme. Il aurait été arabe, il serait resté musulman.
(je tiens quand même à préciser que cette focalisation de l’antilibéral tradi sur la transcendance et les valeurs communes relève davantage de son discours pavlovien que son être profond ; je ne doute pas que la grande majorité des catholiques antilibéraux aiment profondément le Christ – les autres griefs que je leur fais, en revanche, me semblent en général profondément enracinés chez eux).
samedi 1 janvier 2011 at 3:00
L’antilibéral fait également preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle – lui, si épris de moralité.
Son mode opératoire est ainsi l’approche extrinsèque . Ses critiques portent toujours sur des points extérieurs à l’affirmation qu’il conteste.
Ainsi, il fait grand usage du parallélisme, non pour invalider une méthode de raisonnement (ce qui serait parfaitement légitime), mais avec la prétention d’évincer une affirmation de fond :
« Ça ressemble furieusement à votre petit couplet commentaire 17. Savez-vous qui l’a écrit ? K. Marx, F. Engels, in « Werke ». (Pmalo, n°33)
« Montaigne libéral, c’est aussi crétin que l’affirmation des babas 68ards qui déclaraient que Jésus était le premier révolutionnaire ». (Koltchak, n°26).
« Les cocos ont fait le même coup ». (Pmalo, n°33).
Il aime aussi à attribuer à ses contradicteurs des propos déformés et simplifiés, afin d’être en mesure de le réfuter (comme Keynes fit avec la loi de Say). Ils sont dans le procès d’intention généralisé :
Je n’ai pas besoin de reprendre encore une fois les propos de Pmalo et Koltchak m’imputant de manière réitérée une profession de foi matérialiste.
Mais il convient tout de même de souligner une variante de ce biais : attribuer à une personne constatant que X, qu’elle est satisfaite de X. Par exemple, quand on constate que les gens sont très soucieux de leur bien-être matériel, on est accusé de glorifier le bien-être matériel).
« concrètement à ce que prétendent les libéraux, l’action (ordre matériel) suit et est déterminé par la réflexion (ordre immatériel), et non le contraire ». (Pmalo, n°88). (Qui prétend cela ?! Où ?Signalez-moi le commentaire.)
« Cela prouve que vous ne comprenez pas Montaigne car ce fut un catholique convaincu ». (Koltchak, n° 26), (alors que je venais justement de dire que le libéralisme est la transposition politique du christianisme).
« Concernant votre 1ère remarque à propos des pharisiens, elle vous place d’emblée comme un pur libéral. Comme si tout devait tourner autour de l’économique » (Koltchak, n°73). (alors que je me tue à dire que cette dernière remarque est fausse : Koltchak fait pourtant comme si c’était admis entre nous).
L’antilibéral pratique également abondamment le renvoi dos à dos sans alternative, ainsi que le « je suis au dessus de la mêlée », mais je crois qu’il est inutile de revenir dessus.
Moins analysée est sa propension à critiquer de manière circulaire et générique . Cela consiste à blâmer l’existence d’ « abus » d’une manière abstraite, sans préciser lesquels, en quoi ils consistent :
« Sur le plan économique il me semble clair que le libéralisme l’emporte sur le socialisme. Mais il doit être sérieusement encadré afin de parer à ses dérives ». (Koltchak, n°80). (quelles sont ces dérives ?)
« les aberrations du capitalisme financier sont révoltantes ». (Koltchak, n°81) (quelles aberrations ? En quoi sont-elles causées par le libéralisme ? Dites-le nous, qu’on puisse voir s’il est possible d’y remédier).
« j’ai toujours du mal lorsque des types parlent religion à travers un biais idéologique ». (Koltchak, n°16) (Quel biais ? Pourriez-vous nous dire en quoi il consiste au cas présent ?).
En revanche, je tiens à vous féliciter (si vous ne vous effarouchez pas de ce ton paternaliste) de ne pas, sur le modèle que je viens de décrire, blâmer les « a priori », les « préjugés » et les « clichés » d’une manière générale, sans vérifier si lesdits a priori, préjugés et clichés sont ou non bien fondés (j’ai un a priori contre la politique de Néron en matière répressive sans la connaître en détail, je refuse de sauter par la fenêtre parce que je crains de m’écraser sur le sol alors que je suis nul en physique). Sans contredit, vous n’êtes pas des gauchistes ordinaires.
(un autre écueil, situé à un niveau un peu trop élevé pour nos amis, consiste à faire procès au libéralisme de n’avoir pas réussi à supprimer tous les maux de la terre, sans se demander si les solutions proposées – impliquant toujours l’intervention de l’Etat – pour résoudre les difficultés résiduelles ne seraient pas de nature à faire renaître une quantité plus importante de problèmes que le libéralisme avait réussi à résoudre avec ses propres moyens ; en un mot, c’est, sous prétexte de parfaire le libéralisme au moyen de l’Etat, confondre imperfection et perfectibilité).
Un autre aspect de leur malhonnêteté intellectuelle, déjà souligné par d’autres commentaires, c’est l’usage abusif (nota : je vais immédiatement, dans les lignes qui suivent, expliquer en quoi cet usage est abusif) qu’ils font des sous-entendus :
« Un autre problème du relativisme et du pur rationalisme, il faut tout définir en 25 points dès que l’on s’exprime en présence d’inconnues, plus de cultures et de références communes*, de non-dit et d’implicite » (Typhée, n°106) : c’est très bien les références communes, ça aide énormément, sauf que, précisément, il faut qu’elles soient communes. Or la conversation qui est menée ici porte précisément sur la contestation du sens de certaines références. Vous être libres d’abandonner la conversation si vous trouvez que nous sommes trop bêtes pour vous, ou que nous sommes de mauvaise foi ; mais c’est un non sens de continuer à faire comme si vos références étaient admises quand vos interlocuteurs vous disent qu’ils ne les comprennent pas.
« (mes excuses et toute ma commisération si vous êtes réellement incapable de comprendre des « concepts » aussi vilains que « matérialisme » ou « inversion de la cause et de la conséquence ») (Typhée, n° 110) : on est parfaitement capable de les comprendre dans l’absolu, notre problème, c’est de savoir dans quelle acception particulière vous les utilisez, parce qu’ils nous semblent que vous ne leur en conférez aucune existante en français.
On n’insistera jamais suffisamment sur le problème d’éthique scientifique qu’il y a pérorer sur une matière que l’on n’a pas étudiée. Il est tout à fait compréhensible de ne pas s’intéresser à l’économie (bien qu’à mon sens, sauf Q.I. vraiment insuffisant, il soit bien de se forcer…) ; il peut également être légitime de parler d’économie sans avoir étudié cette science, à la stricte condition de fonctionner selon le schéma « s’il est vrai que X est libéral, et que X dit Y, alors je pense que le libéralisme est une mauvaise chose, parce que Y est faux ou injuste pour la raison W » et de prendre soin de répondre aux objections que l’on reçoit. En revanche, il parfaitement malhonnête de dire « le libéralisme est une mauvaise chose par qu’il prône X et que X est une mauvaise chose » quand on a en face des gens qui disent « le libéralisme ne dit pas X » ; il est possible que ces derniers mentent, mais la seule solution est alors de citer les auteurs qui affirment X, et de démontrer en quoi ils sont libéraux.
L’antilibéral se caractérise enfin par l’usage abusif qu’il fait des anthropomorphismes, en particulier lorsqu’il fait des prosopopées avec des concepts. L’anthropomorphisme n’est pas mal en soi, il peut fournir une image simple apte à rendre compte d’un certain aspect aspect d’une réalité, mais souvent cette image décrit autre chose que la réalité. Exemples :
« je ne méprise pas l’économie mais au lieu d’être maîtresse elle devrait servir ces valeurs. (Koltchak, n°111). Ni les valeurs, ni l’économie ne sont maîtresses : c’est l’individu qui est maître, et qui décide entre les deux chaque fois qu’une alternative se présente.
« ce qui est valable pour une société l’est bien évidemment pour l’être humain ». (Pmalo, n°88). Non, justement : un être humain est doté d’une âme, il pense, conçoit, respire, mange, travaille ; bref, il agit. Tel n’est pas le cas de la société.
samedi 1 janvier 2011 at 3:02
L’antilibéral tratra n’est pas un socialiste classique : celui-ci ne prétend pas le plus souvent faire le bien des personnes qu’il spolie ; il prétend agir pour le compte d’autres personnes, qui, selon lui, ont davantage droit au bonheur. L’antilibéral tratra, au contraire, prétend agir pour la moralité des gens qu’il envisage de spolier. C’est en quoi il est bien plus fanatique. C’est un Savonarole en herbe.
Il y a donc bel et bien un intérêt à parler avec des antilibéraux réactionnaires : non pas pour les convaincre, mais pour convaincre les observateurs qui les lisent (et qui, au premier abord, auraient pu les prendre pour des personnes raisonnables, ayant trouvé le « juste milieu »), que ces antilibéraux sont des ignorants mégalophraseurs (voyez comme ils s’effondrent quand on leur demande de préciser le sens des mots qu’ils emploient et des phrases qu’ils écrivent), égocentriques (Pmalo qui dit n’avoir rien contre le marché en soi avant réduire celui-ci à l’agriculture « bio »), illuminés, agités, et que, bien qu’ils prétendent renvoyer dos à dos libéralisme et socialisme, ils révèlent ingénument, quand on les oblige à se prononcer, qu’ils mettraient la société entière sous la coupe de l’Etat.
samedi 1 janvier 2011 at 3:07
(Dans mon n°126, je m’emmêle entre « manager », « management » et « ménager)
samedi 1 janvier 2011 at 6:51
Bonne année à vous aussi, Jérôme.
samedi 1 janvier 2011 at 8:01
Allez pour le 1er Janvier 2011
Un petit chant;
La Catholique
Depuis dix neuf cents ans et plus
La France est la France de Jésus.
Depuis les Francs et les Gaulois
La France a toujours dit : « Je crois ».
Hardi contre la clique,
Sans patrie et sans Dieu
Pour la foi catholique
Français debout car Dieu le veut !
Chantons la Catholique
Vive la France et Dieu !
La belle France de Clovis
De Charlemagne et de saint Louis,
De Jeanne d’Arc et de Bayard
Vers Dieu levait son clair regard.
Mais une bande de vautours
Planant sur elle de nos jours
A fait de l’ombre sur la croix
Et réduit la France aux abois.
La France pleure et tend les bras
Malheur à qui ne l’entend pas !
Honte à qui n’ose pas bouger
Lorsque sa Mère est en danger !
Nos fiers ancêtres ont lutté
Pour nous donner la liberté,
Pour conserver pareil trésor
Luttons comme eux jusqu’à la mort.
Sans crainte risquons notre peau
Pour la Croix et pour le Drapeau.
Autour d’eux si nous nous serrons
Par ces deux signes nous vaincrons !
samedi 1 janvier 2011 at 11:09
on demande un controle anti-dopage pour Jérôme Baraglioul…
samedi 1 janvier 2011 at 11:52
@ grandpas : c’est joli, votre chanson, là. Je l’ai chantée quand j’étais scout, il y a 15 ans.
Mais prenons, par exemple, la première phrase :
« Depuis dix neuf cents ans et plus
La France est la France de Jésus. »
Merdalors. Ça coince déjà.
dimanche 2 janvier 2011 at 4:33
Jérôme Baraglioul
L’antilibéral est ceci cela…
C’est dommage j’ai la même impression à vous lire que lorsque des habitués de la moisisphère veulent fermer le ban à grands coups d’ « antisémite », de « complotiste », d’ « antisioniste » et j’en passe.
Toujours à enfermer les gens dans des concepts qui ne veulent rien dire et qui heureusement trompent de moins en moins de lecteurs.
Bonne année et meilleurs voeux consuméristes.
dimanche 2 janvier 2011 at 5:24
Le mot « anti » derrière tout et n’importe quoi est la pire invention de la novlangue.
dimanche 2 janvier 2011 at 5:27
L’ arme la plus efficace, pour être plus précis.
dimanche 2 janvier 2011 at 12:24
PMalo,
C’est une chanson royaliste qui date à un moment ou crier « Vive le Roi » était normal de nos cela serait incongru !
Ne voyait pas en moi, un royaliste , je ne vois aucune différence entre les partisans des Orléans et des Bourbons pour moi c’est blanc bonnet et bonnet blanc mais au moins cela avait de la gueule
Les régiments de la Maison du Roi c’est quand même plus classe que la Garde Républicaine.
Voilà, c’est tout cher PMalo.
dimanche 2 janvier 2011 at 12:32
Allez un petit coup de marche,
dimanche 2 janvier 2011 at 6:02
@ Grandpas:
« les partisans des Orléans et des Bourbons pour moi c’est blanc bonnet et bonnet blanc »
Là, je vais me fâcher. Les Orléans c’est du Giscard à peine revisité avec un peu plus de lustre. Et encore, à condition de ne pas tenir compte des minables histoires de famille et d’héritage qui feraient passer la famille d’Angleterre pour honorable.
dimanche 2 janvier 2011 at 6:22
Cher grandpas, j’ai essayé de trouver de quand date ce chant, quand il a été composé et par qui, dans quelles circonstances.
Je n’ai pas trouvé. Si quelqu’un a des pistes…
Je crois que nous serions bien surpris.
C’est à mon sens un chant de « propagande », plein d’inexactitudes, de simplifications outrancières, à portée politique plus que spirituelle.
La fibre romantique spiritualiste est certes titillée, mais détournée et instrumentalisée pour des raisons bien païennes que je pressens bien partisanes, nationalistes, guerrières, etc, qui contredisent finalement le message chrétien… Encore une inversion de valeurs (ou du moins une grave erreur de perspectives), genre Action Française.
Bref, à ranger dans le même rayon que les chants à la gloire de Staline ou autres bourrages de crâne idéologiques.
(je fais tout pour me faire engueuler… c’est vrai on s’endort un peu, là, faut relancer tout ça, et nos amis ‘gauchistes’ n’ont définitivement pas le niveau. Huhuhu 😉 )
dimanche 2 janvier 2011 at 11:48
On balaie d’un revers de main les 6 commentaires très longs et argumentés du sieur Jérôme Baraglioul.
Bel esprit. Bravo.
lundi 3 janvier 2011 at 12:06
Ok, laissez-moi deux semaines, et je reviens avec 19 commentaires très longs et argumentés, pas de problème.
Mais, de grâce, laissez-moi finir de digérer ma dinde.
lundi 3 janvier 2011 at 1:05
Cher PMalo,
Beaucoup de chants royalistes sont des chants de combat. Il ne faudrait pas oublier qu’avant les Denikine, Koltchak, Wrangel, Miller, etc. nous avons eu aussi d’héroïques partisans de la monarchie qui luttèrent et firent le sacrifice de leurs vies. La levée des 300.000 hommes, les massacres de Vendée, etc. ont laissé derrière eux une haine inassouvie et surtout bien ancré dans les esprits le vrai visage de la gueuse. Les royalistes ne sont pas nationalistes, en revanche ils aiment leur terre, leur culture, leurs peuples.
lundi 3 janvier 2011 at 1:57
Tout à fait, Koltchak. Ma famille a payé son tribut lors de la guerre de Vendée.
Mais, parmi les « chants royalistes de combat », je préfère infiniment celui-ci, qui recadre parfaitement les choses sans tomber dans le travers romantico-nationaliste païen (de tradition très germanique et pas du tout française, au passage…) que j’ai critiqué plus haut :
Les bleus sont là, le canon gronde,
Dites les gars, avez-vous peur ?
Nous n’avons qu’une peur au monde,
C’est d’offenser Notre-Seigneur
Vos corps seront jetés à l’onde,
Vos noms voués au déshonneur.
Nous n’avons qu’un honneur au monde,
C’est l’honneur de Notre-Seigneur.
Les bleus chez vous dansant la ronde
Boiront le sang de votre coeur.
Nous n’avons qu’un espoir au monde,
C’est le coeur de Notre-Seigneur.
Allez les gars, le canon gronde,
Partez les gars, soyez vainqueurs.
Nous n’avons qu’une gloire au monde,
C’est la victoire du Seigneur.
Là, je signe des deux mains. Pas l’autre.
lundi 3 janvier 2011 at 4:58
Koltchak 91120
Vous allez bondir au plafond car honnêtement, la tête du gars en dessous de la couronne importe peu à mes yeux, qu’ il soit Bourbon ou Orléans fera de lui de toute un souverains de droit divin avec onction en la cathédrale de Reims.
Je doute que l’ un ou l’autre accepte de simplement inaugurer les chrysanthèmes, il fera comme tous ces prédécesseurs mettre son nez dans les affaires du pays et l’on ne peut pas dire que les derniers exemples soient un exemple de réussite et même si la République (la Gueuse) coûte cher , une cour avec tous ses falbalas ne serait pas donnée.
Pourtant , j’aime la geste des chevaliers et princes du Moyen-Âge mais il y a longtemps que les rois et les princes de guerroient plus.
Que cela était magnifique ces cris de ralliement comme celui-ci :
» Pour le duc Jean, lève Brabant »