Les gens ne se rendent pas compte à quel point le socialisme est horrible : vous rendez-vous seulement compte du crime que représente la socialisation de force que cette idéologie prône et met en œuvre continuellement ? Avec le socialisme, vous n’avez tout simplement plus le droit d’ignorer les autres, qu’ils soient vos voisins de palier ou une peuplade quelconque à six-mille kilomètres de chez vous.
Mais entendons-nous bien : « ignorer son voisin », ça ne consiste pas à considérer qu’il peut, comme disent les jeunes, « crever la gueule ouverte » ; ça consiste à considérer qu’autrui ne m’intéresse pas forcément beaucoup, que ses opinions peuvent m’indifférer ou m’agacer, et que je n’ai donc pas envie de le croiser tous les jours si c’est pour l’entendre me parler de trucs dont je me fous présidentiellement. En retour, puisque je ne suis pas obligé de vivre avec des gens auxquels je n’ai pas envie de parler, je les considère libres de leurs modes de vie et j’établis une distance avec eux pour éviter une nuisible et durable mésentente. C’est un esprit d’apaisement et d’harmonie civile gouverné par la liberté.
Cette distance, c’est parfois une distance linguistique [on ne tutoie pas les inconnus, on dit bonjour-merci-au-revoir aux commerçants, même s’ils ont des sales têtes], une distance symbolique [je n’appelle jamais Tonton Paul parce qu’il me gonfle au bout d’une minute de conversation], c’est parfois une simple haie entre deux jardins [je n’ai pas envie de voir mon voisin en slip quand il fait son barbecue], c’est parfois un ou deux pâtés de maisons [je préfère le quartier animé plutôt que le quartier des retraités pour avoir des voisins plus tolérants au bruit à la musique], c’est aussi parfois des distances géographiques et politiques qui s’appellent « frontières ». Bref, une certaine distance avec autrui, une sorte de « droit à l’indifférence », autorise que tout un chacun agisse à sa guise sans devoir impliquer de force l’entourage dans chacun de ses actes. Je me tue à vous le dire : les frontières ne servent pas à diviser les gens selon la fantaisie malveillante de maniaques sadiques, elles servent au contraire à rassembler du même pour mettre les gens d’accord d’un côté et de l’autre. Bref, cette distance porte le doux nom de civilisation, et c’est pourtant cette même civilisation que le socialisme abhorre.
Je prends un exemple : Tonton Paul est bien gentil avec sa collection de mousquets et de tromblons, mais il ne parle que de ça en permanence et ça gonfle tout le monde. Du coup, pour éviter d’avoir à le vexer et à se brouiller avec lui [tout ça pour une histoire de pistolets rouillés, ce serait ridicule], on préfère l’inviter pas trop souvent, uniquement pour les grandes fêtes de famille. Dans ces moments-là, chacun use de patience et de diplomatie à l’égard de Popaul, on s’efforce de ne pas trop solliciter ses conversations, et on soupire de soulagement à la fin de la journée de Noël « Ouf, c’est pas tous les jours ».
Soudain, le Socialisme surgit. Un petit chef débarque, convoque tout le monde et tance la famille : tout le monde est affreusement méchant avec l’Oncle Paul ; il faut s’attacher à le comprendre ; il a pourtant beaucoup de choses à raconter en vertu de sa personnalité singulière, de sa différence qui ne peut que nous enrichir ; il est victime d’une caste de dominants qui l’opprime ; bref, Tonton Paul est discriminé. Après quoi, le petit chef socialiste décrète qu’il est hors de question que Tonton Paul reste à l’écart du cercle familial, et qu’il faut l’inviter chez l’un ou chez l’autre un dimanche sur deux, de gré ou de force, car il faut vivre ensemble, malgré les divergences et les incompréhensions – qui ne sont que des aprioris et des stéréotypes liés à l’ignorance ou à la méchanceté gratuite, bien entendu.
Appliquez le programme socialiste et revenez trois semaines plus tard : vous pouvez être sûr que l’inimitié familiale ne concernera plus seulement l’Oncle Paul [laquelle prenait au moins la forme de la civilité et de la sauvegarde de la cohésion famille], mais divisera tous les membres de la famille en de furieuses jalousies. Du genre : « De quel droit Tonton Paul peut-il manger gratos un dimanche sur deux, alors qu’il ne nous invite jamais, et qu’en plus il ne s’intéresse jamais à autre chose qu’à ses propres lubies ? » ou : « On devrait faire comme Micheline, qui a préféré déménager au Brésil plutôt que de souffrir la présence de Tonton Paul un dimanche sur deux ! On aurait la paix pour de bon ! »
Entretemps, le Parti Socialiste aura inventé le délit d’Onclepaulophobie et l’histoire finit entre un tribunal et une prison.
La socialisation de force, bien qu’elle produise à coup sûr un effondrement de la civilisation conjoint à une privation considérable de la liberté et de la justice, n’a pourtant jamais cessé de prendre plus de réalité à chaque nouveau jour que Dieu fait. Pour les élites au pouvoir, c’est en effet un idéal sincèrement désirable pour l’humanité. C’est ainsi que dernièrement, on nous a imposé la Fête des Voisins et le délire total du Vivre-Ensemble [aveu que nous n’avons donc absolument rien à nous dire, la Diversité et Nous], après un long parcours ponctué d’utopies invivables [des Salines d’Arc-et-Senans en passant par les Familistères, les Cités Radieuses ou BataVille] ; d’utopies sanguinaires [l’ensemble des régimes communistes passés et présents, sans aucune exception] ; ou d’utopies débilitantes [l’Éducation Nationale, le Ministère de la Culture, Plus belle la Vie, l’intégrale des œuvres de la République, etc.], bref d’utopies fondées sur la surveillance obligatoire de tous par tous.
Le dernier cri de cette course à la socialisation de force, je l’ai vécu malgré moi dans le TGV [oups, on dit « dans TGV »] aujourd’hui même.
Quand le train a démarré, une voix sympa a parlé aux voyageurs : « Bienvenue à bord d’ID-TGV. Les passagers situés dans les compartiments bas se trouvent en « ID-zen », espace dédié au silence et à la détente – vous êtes priés de mettre vos téléphones sur vibreur et d’adopter la zen-attitude ; les passagers situés dans les compartiments hauts se trouvent en « ID-zap », espace dédié à la convivialité – si vous ne l’avez pas encore fait, nous vous invitons à faire la connaissance de votre voisin. »
Non mais ça va pas la tête ? C’est un canular ? Où est la caméra cachée ? C’est une blague ? On tourne la suite de Bienvenue à Gattaca ? Non ! Ce n’est même pas une blague ! On est priés de parler à ses voisins ! On est invités à dire-bonjour-à-la-dame ! On est sommé d’être sympa ! On nous demande de parler à des inconnus, comme ça, pour le fun, parce qu’il faut communiquer, parce qu’il faut socialiser, parce qu’il faut vivre-ensemble ! Je veux juste aller de Paris à Lyon, rentrer chez moi, tranquillement, en lisant si je veux lire, en dormant si je veux dormir, en draguant ma voisine si je veux draguer ma voisine ; mais vous n’allez SÛREMENT PAS me demander de me plier à vos animations festivo-totalitaires de merde. C’est que les Bisounours ont les moyens de nous faire parler !
Deuxième couche : un type en uniforme de la SNCF est venu expliquer la même chose de vive voix, au milieu du wagon, avec sourire et attitude sympa réglée au millimètre par une boîte de com’ ou d’évènementiel onéreuse, les règles de vie de « l’espace ID-zen » où j’avais échoué malgré moi. « Des questions ? Je vous souhaite un bon voyage ! »
Pauvre gars, j’avais pitié pour lui. Depuis tout petit il rêvait d’aiguillages, il faisait rouler ses trains électriques dans son grenier, et le voilà chef d’une colonie de vacances jetable, infantilisée, et manipulée par le Ministère de l’Ouverture à l’Autre via son consentement au sympa.
Troisième couche, la voix sympa reprend du service et annonce : « Toute l’équipe d’ID-TGV se joint à moi pour souhaiter un bon anniversaire à Julie. Bon anniversaire Julie ! »
J’y crois pas, ils ont été fouiller dans les dates de naissance des passagers ? Les informations électroniques ne sont-elles pas censées être confidentielles ? N’ai-je donc plus droit au confort de l’anonymat du train ? Suis-je obligé de croire que « l’équipe-qui-se-joint-à-moi » est soudainement devenue une bande de potes depuis son haut-parleur planqué dans le plafond ? Suis-je obligé de trouver sympa que Julie [« Julie » ? Si ça se trouve c’est Julie du Plessis de la Tour, diplomate de premier rang auprès du gouvernement palestinien, ou PDG d’une filiale de L’Oréal. Bonjour la délicatesse. Nous ne sommes pas tous des étudiants Erasmus en sociologie, bordel.] suis-je obligé, disais-je, de trouver sympa que Julie reçoive ce compliment parfaitement désobligeant, en public, et de la part d’inconnus hilares et embusqués derrière un micro ? Et quoi ? TGV-Man la Mascotte Velue va venir offrir un pin’s parlant à Julie en lui déversant des confettis conviviaux sur la figure ?
Rendez-moi le vrai an 2000, celui des voitures volantes et des combinaisons moulantes en aluminium ! Celui de Brazil et de Bienvenue à Gattaca à la sauce Club Med ne me convient pas du tout.
jeudi 27 août 2009 at 1:43
« Tout mais pas l’indifférence », comme disait le grand Jean-Jacques.
[Je dédie cette remarque au Grand Charles, mélomane averti, et érudit en général]
jeudi 27 août 2009 at 1:46
Excellent !
jeudi 27 août 2009 at 1:55
Quand la situation devient critique, l’Etat fait appel aux meilleurs et TGV-Man répond « présent ! ».
Sa bêtise insondable et son sens inné du grotesque feront toujours mouche, gageons-le.
Jamais la mascotte velue ne nous laissera tomber !
jeudi 27 août 2009 at 9:16
Je ne comprends pas très bien cette manière de respecter le calme et le silence en faisant un usage intempestif du haut-parleur en zone TGV zen.
Cela m’aurait amusé comme animation le jour où je me suis retrouvé à côté de Martine, Elisabeth et Marylise pendant un trajet.
(pour les pas Bisounours, c’étaient Aubry, Guigou et Lebranchu)
jeudi 27 août 2009 at 9:22
Ça, c’est un manifeste libéral.
jeudi 27 août 2009 at 9:46
Je suis scandalisé : pourquoi le personnel de ce train n’a-t-il pas précisé dans quel wagon et à quel siège se trouvait la merveilleuse Julie, de façon à ce que tous les passagers puissent aller en personne et les uns après les autres lui souhaiter un bon anniversaire ? La SNCF est en dessous de tout, vraiment !
jeudi 27 août 2009 at 10:54
Je propose des doses de valium gratuite pour tous les passagers du TGV, surtout pour les enfants.
Sinon je suis parfaitement d’accord avec vous, c’est quoi cette obligation d’être sympa ? Je suis sympa si je veux, pas sur commande.
Comme toutes les idéologies collectivistes, le socialisme est une forme de fascisme.
jeudi 27 août 2009 at 11:27
Vous avez mal choisi votre formule, c’est tout. L’autre jour j’ai fait Paris Dax en formule ID Partouze, le voyage à été plutôt sympa
jeudi 27 août 2009 at 11:28
Et encore ! Vous aviez Julie dans votre ID-TGV. Moi j’étais avec votre Oncle Paul !
jeudi 27 août 2009 at 11:40
Cela dit, la réaction des gens peut être rassurante. La seule fois où j’ai pris un ID-TGV, un fou rire général s’était déclenché après le blabla sur l’ID-zen et l’ID-zap. Ce qui, paradoxalement, avait amené les gens à faire connaissance après avoir communié dans le rire.
jeudi 27 août 2009 at 11:58
Discrimination pour les gens en IDZap qui n’ont pas de voisin(e) !
Plus sérieusement, je découvre ce blog depuis quelques jours et j’en suis pleinement ravi! 🙂
jeudi 27 août 2009 at 11:59
C’est dingue cette histoire!
A mon avis ils sont de mèche avec des magnats de la boule Quiès … que je vous recommande vivement pour vos voyages en train et vos bains de foule dans les musées.
jeudi 27 août 2009 at 12:14
non, conservateur ou réactionnaire
IDTGV est une société privée, le festif peut être communiste (s’pas, kim?), national-socialiste (youkaidi-haido en pologne) ou libéral (bienvenue sur idzen ou idZAP)
jeudi 27 août 2009 at 12:16
dire que j’ai pas eu le bonheur d’entendre ces trucs IDZEN dans mon horrible trajet de 2e sur la rame atlantique.
Dommage, j’aime la cerise radioactive sur le gateau écoeurant du train du IIIe millénaire social-libéral
jeudi 27 août 2009 at 12:17
Choisissez avec qui vous voyagez !
iDTGV c’est une manière inédite d’envisager le voyage selon vos envies !
Vous aimez la tranquillité, alors choisissez iDZEN !
Vous préférez la convivialité, vous êtes fait pour ZAP !
Vous aimez faire la fête… découvrez iDNIGHT !
Lancée en 2004, iDTGV est une filiale de droit privé appartenant à 100% à la SNCF. A l’origine expérimentée sur la liaison Paris – Marseille, l’offre a depuis été étendue à plus de 20 destinations.
Les grands principes d’iDTGV ? Une offre 100% internet (billet à imprimer, réservation sur idtgv.com), un prix d’appel de 19€ accessible aux clients qui anticipent leur départ, et le choix de son ambiance de voyage (iDzen / iDzap).
En avril 2008, iDTGV a décliné son concept sur des trains de nuit en créant l’offre iDNiGHT : une voiture-bar animée par un DJ, de nombreuses activités dans un espace « lounge » (prêt de jeux de société, de jeux de cartes), une carte de restauration adaptée aux noctambules, etc…
iDTGV c’est aussi une équipe dédiée à votre bien être à bord :
*
Les agents d’escales
pour votre accueil
*
Les baristas
pour votre restauration
*
Les superviseurs
pour votre bien-être
à bord
*
Les télévendeurs
pour échanger
vos billets
*
Les hôtesses de kiosques
pour l’impression
de vos billets
*
Les conseillers web
pour répondre à
toutes vos questions
jeudi 27 août 2009 at 12:26
Franchement, cher Fromage (Pardon : cher monsieur Plus), j’aurais lu ce texte sous la plume d’un autre, j’aurais irrémédiablement pensé : « Il se fout de ma gueule, il en rajoute, ça s’est pas vraiment passé comme ça ». J’aurais haussé les épaules, et aurait fermé la page en rigolant.
Mais là, j’ai peur…
jeudi 27 août 2009 at 12:41
Monsieur, (oui, vous là, du commentaire 15)
sachez que not’bon maître Renaud Camus a promulgué une loi interdisant d’appeller quelqu’un en utilisant (monsieur+nom)
dites donc « cher Plus » (ou « cher Fromage ») mais pas « cher Monsieur Plus »)
en cas de refus, vous êtes exilé en Esthénie (y’a plein de moustiques près de la côte)
jeudi 27 août 2009 at 1:11
Axël,
Ah, vous êtes toujours en vie ! Merci mon Dieu. Mais reprenez la plume, cher ami : vous nous manquez.
Criticus,
Non, ce n’est pas un manifeste « libéral », c’est un manifeste pour le sauvetage de l’intelligence et de la courtoise !
Didier,
Prochainement, nous auront des badges roses et bleus, et on nous obligera à parler de nos enfants, de nos problèmes d’alcool, du racisme et de la crise avec tous les gens du wagon.
Wilo,
Excellent !!!
FanDeNimier,
Oui, il y avait une grande gêne dans les regards des gens. C’est une situation vraiment horrible.
Borzaz,
Bienvenue à bord ! Consultez les archives !
Lingane,
Oui, j’ai lu ça ! Sauf que précisément, non seulement on ne CHOISIT PAS avec qui on voyage, mais en plus on vous FORCE à le rencontrer !
jeudi 27 août 2009 at 1:19
J’ai trouver une solution, je réserve tout le wagon, comme ça je suis d’être sans voisin…
jeudi 27 août 2009 at 1:40
Pour Julie, c’est peut-être des amis (de la fac de socio ?) de Julie qui ont été voir le contrôleur pour qu’il fasse une annonce. Comme dans certains restos. Ou alors Julie faisait partie de l’équipe.
Ca demeure un peu débile mais sans la vérification des données personnelles.
Sinon, étant donné qu’il y a vraiment du monde dans un train, il y aurait eu sans doute plus d’un anniversaire à célébrer.
jeudi 27 août 2009 at 1:45
La SNCF reçoit 10 milliards de subventions publiques, payées par nos impôts. Donc pour l’instant, je ne vois pas le libéralisme…
jeudi 27 août 2009 at 1:56
Très intéressant.
Justement hier je regardais un film intitulé « Le cas du docteur Laurent » avec Jean Gabin, datant de 1956, qui illustre parfaitement votre article. En le regardant, j’ai remarqué EXACTEMENT ce que vous dites ici…socialisation forcée (forcenée?), obligation de se sentir ‘concerné’, obligation de la participation en GROUPE (ce qui créera automatiquement la DIVISION en groupes POUR et groupes CONTRE), mais aussi et surtout le cheval de Troie de la ‘résolution’ quasi-magique d’un ‘problème’ (non perçu au départ comme problème), permettant d’introduire des concepts révolutionnaires, qui, eux, sont générateurs de bouleversements profonds dans la ‘société’. Le vrai but est alors atteint.
En bref, le scénario du film:
1) Le nouveau docteur, venu de Paris, apporte avec lui une nouvelle méthode moderne d’accouchement sans douleur. Merveilleux! Ca marche!
2) Bientôt le village est séparé en 2 groupes, les pour et les contre. Bien entendu, les gens qui sont contre cette méthode sont des idiots, des ignorants vivant comme au Moyen-Âge, des salauds.
Car qui peut désirer que les femmes continuent de souffrir inutilement, n’est-ce-pas? Nous voyons dans le film les ‘contre’ décrits exactement comme cela.
3) Nous sommes maintenant dans le camps des ‘gentils’. Eux se ‘socialisent’ bien. Les séances d’exercice de respiration de la future accouchée se font en groupe. Tout le monde peut, doit assister! Ca nous concerne tous, ça devient petit à petit idéologique.
4) Mine de rien, donc, une question à l’origine d’ordre purement privée est devenue d’ordre public, idéologique, étatique. L’Etat s’occupe de vous. Pour votre bien, évidemment!
5) Les femmes du village se découvrent, comme de bien entendu, une velléité de ‘libération’ de la main-mise de ces affreux machos sans coeur que sont les hommes. Le féminisme est bien implanté. Les enfants eux-mêmes sont de la partie. Ils vont aider à la cause!
6) A la fin du film, nous assistons carrément à une sorte de défilé révolutionnaire (genre garde rouges) chez nos masses paysannes. Pendant que les filles ont pris d’assaut un bus et le conduisent vaillamment vers de futures victoires socialo-communistes, les hommes enfin convertis les saluent de la route (presque en chantant des hymnes). Oui, ah, enfin! Cette France moisie va changer! En route vers le PROGRÉS! etc…
Bref, la propagande du marxisme social n’est pas neuve! France 1956! Et la grande majorité des gens n’a RIEN vu venir, n’a RIEN compris de la nature SATANIQUE du processus, car celui-ci est EXTRÊMEMENT subtil et vicieux.
jeudi 27 août 2009 at 2:30
Et que se passerait-il si, au nom de la plus élémentaire liberté garantie par la sacro-sainte République et ses défenseurs du politiquement abject… euh non correct (oups !), les occupants du wagon ID Partouze décidaient d’investir le wagon ID Zen ?
jeudi 27 août 2009 at 2:45
IDTGV est une société privée
jeudi 27 août 2009 at 3:02
Qui utilise des trains publics.
jeudi 27 août 2009 at 3:04
Hallucinante cette anecdote…
Sinon, j’admire votre texte sur la socialisation forcée, cher FromPlus, mais le « socialisme » n’est-il vraiment que cela, ou forcé à n’être que cela ?
Je vais faire un coming-out, allez : je ne vois pas d’inconvénient particulier à payer des impôts pour que les plus pauvres que moi puissent aller au musée (interdiction d’y aller en tongs ou pas ;)) , ou passer un scanner s’il le faut ; néanmoins je ne me sens pas obligé automatiquement, pour autant, de m’intéresser à leur vie ou de les trouver « sympa ».
jeudi 27 août 2009 at 4:27
Ritchie,
En tout cas, c’est inhérent au socialisme. L’Affaire Truchelut a démontré qu’il était impossible d’échapper au vivre-ensemble obligatoire. Refuser de cohabiter avec Dupont ou Durand est le droit le plus strict des individus – surtout s’ils sont chez eux –, ce droit est aujourd’hui interdit par la République.
jeudi 27 août 2009 at 4:34
Excellent billet et analyse capitale. Bravo. N’importe quel individu sensé sait que la froideur, la distance et la vie privée sont garantes d’une meilleure existence.
Ce délire (dans la lignée « briser les tabous », « ouverture » et « transparence ») ne peut conduire qu’à une détestation croissante des uns envers les autres. Jamais on a été si con pour imaginer (et si fort pour l’imposer) un tel régime.
jeudi 27 août 2009 at 6:40
« iDTGV est une filiale de droit privé appartenant à 100% à la SNCF. »
Hahaha ! Le libéralisme à la française, ou comment rendre tout le monde fou en même temps : les socialos, les libéraux, les fachos et les cathos.
Le zorglub est un mammifère aquatique qui vit dans la forêt et naît dans un oeuf. Grâce à ses ailes velues, il sait additionner deux et deux, qui font cinq.
Sinon, sans vouloir froisser personne, je signale que le fascisme du TGV à partouze obligatoire intégrée rappelle pas mal la messe contemporaine, où l’on est publiquement sommé d’en serrer cinq à son voisin juste après l’ite missa est, même s’il a une gueule de fion.
Et sans même être autorisé à lui coller une main au panier, au cas peu probable où il s’agirait d’une accorte gisquette.
jeudi 27 août 2009 at 6:47
« si vous ne l’avez pas encore fait, nous vous invitons à faire la connaissance de votre voisin. »
Même réaction quand j’ai pris un id-tgv. Le seul avantage de cette connerie, c’est que c’est vraiment moins cher que la sncf.
Sinon vous n’avez pas connu idNight, avec le wagon boite de nuit…
Ils vont aller où comme ca? Y a pas des idPutes dans le train aussi?
jeudi 27 août 2009 at 7:31
Sur le même thème, que pensez-vous de la mode apparue il y a quelques semaines (mois ?) et qui veut que les présentatrices de la météo nous donnent toutes sortes de conseils bienveillants sur tous les sujets (bronzage, code de la route, hydratation, grippe A, etc…)
Mais de quoi je me mêle !
jeudi 27 août 2009 at 7:47
un sujet d’article pour vous …
la main jaune de touche pas a mon pote n’est elle pas un mélange de main de fatma et d’étoile jaune ?
jeudi 27 août 2009 at 7:58
Aucun espace Mosquée ? La SNCF ne doit pas retomber dans ses travers des années 40 !
jeudi 27 août 2009 at 8:27
J’ai lu quelque part que le service id-tgv allait fermer car trop couteux…
jeudi 27 août 2009 at 8:32
Excellent article, j’adore et diffuse, merci Fromton !
jeudi 27 août 2009 at 9:04
Ah ah ah !!!!!!!!! A mourir!
Encore plus de fromage, s’iouplait !
S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer.
Message à titre informatif du Ministère de la Pensée (unique bien sûr puisqu’on dit LA pensée…Pffff) : La réalité dépasse toujours la fiction. Bonjour chez vous!
jeudi 27 août 2009 at 9:16
Je hais l’idéologisme. En plus, le social-isme, je n’ai jamais vraiment compris à quoi cela correspond concrètement. « Faire du Social ». Comme du boudin?!
Dans « nazi », on s’est planté, c’est pas le bon concept qu’on a adopté…Essaie encore…
jeudi 27 août 2009 at 11:34
Bien que je n’approuve pas cette étrange initiative de la SNCF, je trouve que le rapprochement avec le socialisme est fortement exagéré.
Cet article me semble avoir été écrit par quelqu’un de très individualiste, voire très égoïste et je pense que c’est une honte de penser qu’il serait sain que Tonton Paul soit délaissé par les membres de sa famille. Tonton Paul, malgré ses défauts, est un être humains à part entière qui mérite au moins l’attention de sa famille, comme tout le monde.
Et je ne suis pas socialiste !
vendredi 28 août 2009 at 12:14
> […] rappelle pas mal la messe contemporaine, où l’on
> est publiquement sommé d’en serrer cinq à son voisin
> juste après l’ite missa est, même s’il a une gueule de fion.
Détails techniques:
– Il n’y a plus d’ite missa est sous ces mots précis dans la « messe contemporaine », car le latin en est bien sorti (en France en tout cas).
– cette obligation de serrage de paluche, imposée en quelque sorte (ou punie de regards tristes et déçus qui ne s’évitent qu’en fixant ses pompes et en culpabilisant, bien sûr), intervient après le Notre Père (non, on ne dit plus le Pater Noster, je vous vois venir). Dans un signe qui à la fois mêle, et cette paix du Christ que nous nous devons d’offrir aux autres, et l’instruction de se réconcilier avec ses frères avant de venir à la table sainte (voir Mathieu 5, 23-24 pour les amateurs): évidemment tout ceci finit en embrassades gênées, génerales et hypocrites, sans profond rapport avec l’un ou l’autre des sens désirés.
Maintenant, je n’avais en effet pas grand chose à dire, ce moment est toujours un pénible exercice pour votre serviteur aussi.
vendredi 28 août 2009 at 12:20
Sacré morceau de chance, mon cher Fromage !
Il faut que je vous dise : Marie-Luce (oui, notre cousine Marie-Luce, celle qui n’est pas socialiste), vient de proposer de prendre l’oncle Paul pour Noël.
Nous pourrons donc nous retrouver ensemble sans avoir à subir cette habituelle pantalonnade !
vendredi 28 août 2009 at 2:47
Excellent.
La « common decency » chère à Orwell…
vendredi 28 août 2009 at 3:14
Merci, c’est bien de rappeller que le travail de sape a commencé il y a déjà pas mal de temps.
vendredi 28 août 2009 at 9:14
Et alors?
vendredi 28 août 2009 at 9:18
Et alors c’est indirectement votre argent qui sert à financer cela…
vendredi 28 août 2009 at 9:18
Pourrait-on conclure en disant que l’idtgvisme n’est pas du socialisme ni du libéralisme mais du social(le côté débilo-guimauvien)-libéralisme (le débilo-guimauvien fait consommer), bref, de la pure tradition « république française » (consommons, engraissons, mais dans le respect de la laicité, de la parité et de la tolérance, dixit eric besson)
vendredi 28 août 2009 at 9:20
(parce que, enfin, le bon vieux libéralisme des deniers bien gérés, de l’épicier du coin et des budgets excédentaires, ça a une autre gueule qu’IDTGV. Mais aussi le bon vieux socialisme bismarkien, brejnevien ou cubain, ça a plus d’allure qu’IDTGV. Mais enfin que le mussolinis…heu non, là on peut rien dire)
vendredi 28 août 2009 at 10:23
En effet, notre société est sociale-libérale, i.e. La liberté sans la responsabilité. La consommation sans la création. Une société malade, quoi…
vendredi 28 août 2009 at 10:34
Cette mode de la transparence et de la communication s’imprègne absolument partout, au mépris de toute logique, même économique.
Jusque dans les grandes entreprises, où l’on nous bassine à longueur de journées qu’il faut être transparent sur ses résultats, ses méthodes, ses usines, son personnel, ses prévisions. Je me tue à répéter à nos dirigeants que c’est pure folie, que l’essence même du business est le fait de se mettre d’accord en dévoilant 10% de ses cartes et en gardant secret 90%, que nous ne devons dire à nos clients, investisseurs et sous-traitants que le strict minimum vital. Mais j’ai en face de moi dans la plupart des cas une bande de zombies, de fous envoûtés.
vendredi 28 août 2009 at 10:59
Merci pour ce beau billet.
L’ antiracisme et le multiculturalisme sont véritablement le communisme du XXI siècle à combattre.
Le communisme avait pour projet de faire advenir un « homme nouveau » gagné à l’ idéologie égalitariste, le mal étant dans les inégalités consécutives à la propriété privé.
Défaits par l’ histoire et le réel ( chute du mur de Berlin) la gauche radicale veut désormais changer le monde sans prendre le pouvoir.
Les totalitaristes de gauche qui ne renoncent jamais à imposer le bien se sont tourné vers l’ antiracisme et le multiculturalisme, le mal identifié étant l’ individualisme.
Haujourd’hui le camp du bien combat l’ individualisme sous tous ses aspects ( identité national,pensées,…).Il veut débarrasser la nature humaine de toutes ses particularismes que les gauchistes ont en horreur.
Les délires du « vivre ensemble » égalitariste et harmonieux ont donné lieu par le passé à des tentatives grotesques .
Je pense notamment aux communautés collectivistes telles que les Phalanstères et les Kibboutz.Le but étaient de façonner un homme nouveau en éradiquant cher les individus tout esprit d’ individualisme au profit du communautaire.
Ainsi, les membres des Phalanstères devaient porter des gilets dont les boutons étaient situés au dos afin d’empêcher sa fermeture sans l’aide d’ un autre membres.
Dans la même veine : les membres des kiboutzs étaient sommées de vivre de façon communautaire. Les repas étaient pris dans des réfectoires et les enfants étaient élevés en commun, et ne vivaient pas avec leurs parents .
vendredi 28 août 2009 at 3:05
dans le tgv paris-bamako il y a une voiture « id-noires » déconseillé aux dépressifs
vendredi 28 août 2009 at 11:28
come je sais pas écrire je fais des montages vidéos , et pour vous remercier de vos articles , je voula post en début de soirée !!
samedi 29 août 2009 at 7:55
Fromage:
Axel reprendre la plume? je lui ai dit cent fois qu’il dit a le gite et le couvert sur Ilys, et ça fait cent fois qu’il me dit « ouais, j’sais pas on verra plus tard ».
Je propose qu’on le sequestre et qu’on ne le fasse pas sortir avant qu’il nous ai pondu un billet.
samedi 29 août 2009 at 11:14
Une chronique inspirée et criante de vérité, jusque dans ses petits détails. L’oncle Paul m’a tout de même bien émue..
dimanche 30 août 2009 at 7:56
Un gâteau ! un gâteau ! un gâteau ! Et avec des bougies, s’il vous plaît ! Une par année, c’est plus classe.
dimanche 30 août 2009 at 10:17
Excellent billet.
Même les machinistes de la RATP se fendent désormais d’exercices de convivialité: la semaine derniére, l’un d’eux- qui a probablement une vocation manquée de Go- a interrompu son flirt appuyé avec une usagère [sic] pour interpeller son monde : »terminus!
tout le monde descend (là çà reste du classique), et j’en profite pour souhaiter une bonne journée à tous et en particulier à ceux qui reviennent de vacances aujourd’hui »-comme si notre société était devenu une vaste colonie de vacances- et le pire, c’est la réponse en choeur des passagers (en majorité des « ménagères de moins de 50 ans »): « merci monsieur »…sidérant!
dimanche 30 août 2009 at 10:40
dans ma déjà lointaine adolescence lorsque ma mère-grand me trainait à la messe villageoise je faisait sa fierté en chantant justement le « ite missa est »
ça me chagrine que ce soit révolu à tout jamais
dimanche 6 septembre 2009 at 10:18
Merci pour la dédi, Didjé 🙂
Djidji est grand, c’est absolument indéniable.
Autrement, vous êtes vraiment impressionnant. Vous êtes un peu le teuton de la réacosphère, rigueur et constance dans l’excellence.
Continuez !
Bien réacment,
C.
mardi 22 septembre 2009 at 9:29
Hum… autant je trouve complètement idiote cette nouvelle initiative de la SNCF, autant je ne pense pas qu’elle soit nécessairement liée à la gauche. Les utopies collectivistes comme celles que vous dénoncez (à juste titre) n’ont pas du tout la cote. sinon, je ne sais pas ce que vous entendez par « socialisme », mais je ne crois pas que cela consiste à obliger les gens à se fréquenter et à afficher les uns envers les autres une fausse convivialité. N’étant pas moi-même socialiste, et n’ayant pas une idée claire de ce dont il s’agit, je serais bien en peine de le définir, mais ne mélangez-vous pas sciemment des notions distinctes ? Le socialisme utopique de Fourier n’est pas celui de Jaurès, qui n’a plus grand-chose à voir avec celui du parti de Ségolénifiante et Dame Tartine… Quant au « vivre ensemble », je ne sais que vous dire, sinon qu’une mixité sociale (qui suppose évidemment un effort de la part de tous…) me paraît plus souhaitable que le communautarisme que nous subissons et que Sarko veut encore aggraver.
Je ne pense pas que le « vivre ensemble » signifie que nous soyons constamment les uns chez les autres, les uns sur les autres, ni qu’il s’agisse d’une surveillance de tous par chacun. Je crois qu’il s’agit plutôt d’un commun respect de certaines règles et d’une adhésion à un certain nombre de valeurs communes. Chose que j’ai essayé de faire rentrer dans la cervelle de mon voisin de palier, qui, lui, est plus partisan du « vivre les uns chez les autres » (pourtant il vote Bayrou, tiens !), et qui ne comprend pas que la musique à fond, les portes qui claquent, le ménage des parties communes non fait et les préservatifs usagés jetés par la fenêtre puissent gêner les autres habitants de l’immeuble, quant à eux partisans du « vivre chacun chez soi sans gêner les autres ». Bien entendu, je me fiche de savoir à combien ils vivent chez eux, j’aimerais juste ne pas avoir à subir leur « mode de vie ». Mais ce qui me dérange n’est pas le fait d’être originaire d’un autre pays ou de vivre d’une manière qui n’est pas la mienne, c’est juste le manque de savoir-vivre et de maturité de quelques personnes. Et je suis tout aussi choquée par ces très nombreuses personnes, de toutes origines ethniques et sociales, qui squattent les places assises des transports en commun en obligeant des vieux, des handicapés et des femmes enceintes à rester debout. Le « vivre ensemble », pour moi, concrètement, consiste à être attentive aux autres, à céder ma place si besoin est. Ça n’a rien à voir avec le fait d’être « sympa », « cool », ou Dieu sait quoi. J’ai même plutôt l’impression d’être un dinosaure ou un rabat-joie par moments…
jeudi 10 décembre 2009 at 2:01
que d’utopie, que d’utopie