Après la machine à fabriquer du caca [Wim Delvoye], après l’imprégnation polymérique de cadavres [Gunther von Hagens], découvrez un nouveau chapitre d’Histoire de l’Art contemporain avec « Consume or converse ? » de Wieki Somers.

Ces trois petites sculptures [des oiseaux sur un grille-pain, des rayons de miel sur un pèse-personne, des scarabées sur un aspirateur], ont été réalisées selon la technique de l’impression en 3D. Jusque là, rien de bien nouveau. Sauf que le matériau qui les compose est, aux dires de l’artiste hollandaise, de la cendre humaine. Il est possible qu’il s’agisse d’un coup de bluff ; il est fort probable que l’artiste ne plaisante pas du tout. J’ignore si l’œuvre cherche à dénoncer la chosification de l’homme ou au contraire à célébrer le jusqu’auboutisme de l’idéologie du recyclage, mais le texte explicatif de Wieki Somers [sur le site de l’artiste] est d’un cynisme qui fait froid dans le dos : « Continuing our ongoing strive for progress, one day we might find ourselves turned into the very products we assemble. In fact we are material substance (waste) just like the products we make. As human ashes (worldwide 465.000 litre a day) might be reused by means of 3D printing, we may offer granpa a second life as an useful rocking chair or even as a vacuum cleaner or a toaster. Would we than become more attached to these products ? »

Si vous n’avez toujours pas vu le film « Soleil vert », c’est le moment de mettre à jour votre apprentissage du présent.

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Le site de l’artiste >>>