Yingyan Huang est communication designer. Elle est née à Singapour, a grandi à Shanghai, et s’est installée à New York. Elle a mis son inventivité esthétique au service d’une sorte de synopse réinventée, qu’elle a nommée « A single story – The Bible through the lens of 250 events« . [Une histoire unique – La Bible à la lumière de 250 événements].
Le but est d’illustrer la continuité de l’Ancien et du Nouveau Testament en connectant les références textuelles entre elles. Il en résulte un travail d’une grande minutie, à la fois beau et intelligible, duquel surgit la stupéfiante cohérence des Écritures autour de la figure du Christ.
Le code graphique [points bleus, oranges, etc.] mentionne les références textuelles de chaque événement et les met en lien avec chaque occurence d’une alliance entre Dieu et l’Homme.
[Traduction à venir]
“I chose the Bible because it is an unparalleled piece of historical narrative and literature,” Yingyan explains. “The Bible consists of two distinct yet unified collections of literary and historical text, the Old and New Testaments. The Old Testament contains thirty-nine books that were written over a period of one thousand years before the birth of Jesus Christ, and the New Testament twenty-seven books that were written after Christ’s death. Although authored by dozens of individuals over several centuries, the Bible is both consistent and coherent in its message. It tells a single story about Jesus Christ, the central figure of the New Testament and the fulfiller of Old Testament prophecies and covenants. The first four books of the New Testament, the Gospels, recount 250 events about his life, death, and resurrection. Distilling an array of thematic references that connect all books of the Bible reveals a harmonious bond between the books of the Bible and these 250 events. By mapping the 250 events in a chronological clockwise order and the books of the Bible in concentric rings, this information visualization scores the books of the Bible against the 250 events to reveal each book’s connection to each event. On the map, an orange ring indicates a Gospel’s direct record of a specific event. A blue dot indicates that the book references the event, while an orange dot highlights that the book references covenants God makes with man. Collectively these dots illustrate Christ’s centrality, linking the contents of the Bible as a whole.”
Sources :
Le site de Yingyan Huang >>>
Un interview du designer dans OpenBible >>>
Un article dans Culture Push >>>
[Edit : Yingyan Huang est une femme, et non un homme comme je le croyais. Merci aux lecteurs attentifs !]
mercredi 28 octobre 2009 at 3:28
[C’est pas en France, pays des Droits de l’Homme, de la laïcité, du vivre-ensemble, de la diversité des croyances et de Dominique Wolton qu’on verrait ça.]
mercredi 28 octobre 2009 at 5:34
Esthétiquement,c’est stupéfiant! Intellectuellement,c’est un magnifique travail.
Didactiquement,cela est du plus haut intérêt.
Bref,cela peut être une arme pour lutter contre les D. Wolton ,autres consorts et CE qu’ils promeuvent.
Quand à la bannière et son slogan,j’en rit encore!
Excellent !!!
mercredi 28 octobre 2009 at 6:24
Ça a l’air passionnant, et être un remarquable travail, mais il est dommage qu’on ne puisse trouver un article de type scientifique écrit par ce monsieur Huang, permettant d’évaluer par nous-même la portée d’un tel document. Si jamais vous trouviez ça quelque part, Fromage, n’hésitez-pas à nous en informer !
mercredi 28 octobre 2009 at 6:40
@ Fromageplus,pcbpf
Effectivement,je suis allé sur son site et finalement peu,quasiment pas d’infos.
J’utilise le qualificatif stupéfiant par rapport au cercle et à sa Centralité.
mercredi 28 octobre 2009 at 7:51
@ pcbpf
« un article de type scientifique »
Le qualificatif scientifique n’est-il pas déplacé dans ce cas ? Il ne s’agit pas de Science dans ce domaine mais de la mise en forme d’une cohérence déjà-là et de sa visualisation intelligible pour le plus grand nombre.Bien à vous.
mercredi 28 octobre 2009 at 8:20
Culture Push parle de Yingyan Huang en disant « elle », vous dites « il »… y a-t-il quelqu’un pour vérifier?
Avez-vous besoin d’aide pour la traduction du dernier passage?
mercredi 28 octobre 2009 at 8:38
Avec ce genre de méthode, on peut faire dire n’importe quoi à n’importe quel texte. Donnez-moi le code de n’importe quel logiciel et j’y trouverai les détails de tel événement historique avec la date et le lieu, la formule chimique du plutonium enrichi ou la recette de la tarte aux poireaux.
Entre parenthèses, certains talumdistes et kabbalistes ont déjà fait bien mieux que ce M. Huang. Mais eux n’ont pas trouvé de référence à Jésus.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:04
@ Marcoroz
Pour le 239 Pu, vous avez le tableau de Mendeleïev.Pour la tarte aux poireaux,la recette de grand-mère et puis il y a les livres d’Histoire chronologiques ou autres…Rien à voir avec un programme logiciel donc, et d’ailleurs qu’entendez-vous par code??? Da Vinci code et autres foutaises???
Il s’agit simplement d’un travail de mise en forme,d’après ce que l’on en voit,si j’ai bien compris.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:20
@ Marcoroz
Et laissez le Talmud et la Kabbale à part:il s’agit de mysticisme et de Gnose.
Rien à voir avec ce qui nous est présenté ici apparemment.
La référence à Jésus vous gêne ?
mercredi 28 octobre 2009 at 9:20
Un travail de mise en forme ? Moi, ce que j’ai compris, c’est que ce monsieur a établi des correspondances et qu’il s’en dégage un phénomène observable visuellement. Et la réflexion que cela m’inspire, c’est qu’on peut établir toutes sortes de correspondances selon des critères plus ou moins arbitraires et obtenir, soit sciemment soit par hasard, un résultat particulier qu’on interprète arbitrairement d’une certaine façon.
Le rôle de Jésus-Christ, ses miracles, la correspondance entre ses faits et des prophéties antérieures, tout cela est affaire de croyance, de conviction religieuse. Pour le dire autrement, il faut être chrétien pour y croire. Les adeptes des autres religions voient les choses autrement et croient d’autres choses, de façon pas moins légitime et tout aussi défendable, qu’ils soient juifs, musulmans, bahaïs ou hindouistes.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:20
Vous n’êtes pas chrétien, Marcoroz, vous ne pouvez donc pas comprendre le sens de ce travail. Si j’étais à votre place, je me tairais. Prenez n’importe quelle Bible et examinez les marges du texte : vous verrez que tel passage célèbre correspond à tel autre. Exemple : Isaïe 7, 14 (Voici que la vierge concevra et enfantera un fils…) correspond à Matthieu 1,23. C’est la prophétie de la naissance virginale de Jésus. Seulement, il faut être croyant pour le comprendre.
En effet, les juifs n’interprètent pas la Bible comme les chrétiens. Parce qu’ils ne croient pas que Jésus est le Messie. Leur lecture de la sainte écriture est recouverte d’un voile de ténèbres qui les empêchent d’accéder à la vérité.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:25
@ Aubin: Je ne suis pas chrétien et je ne crois pas à sa centralité. Pour moi, il n’a pas non plus réalisé les prophéties de ce que vous appelez l’Ancien Testament et que j’appelle la Torah ou la Bible.
Si jamais ce que je viens d’écrire vous dérange, alors vous pouvez considérer la référence à Jésus me dérange aussi.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:28
@ Sébastien
Merci,je peux enfin aller manger ma tarte aux poireaux enrichie au 239 Pu…
mercredi 28 octobre 2009 at 9:29
@ Sébastien:
Sur certains sites islamistes, j’ai déjà lu des phrases semblables à celles que vous venez d’écrire. Sauf qu’à la place de « Jésus » et de « Bible », il y a écrit « Mohammad » et « Coran ».
mercredi 28 octobre 2009 at 9:31
D’autre part, des chrétiens qui prétendent savoir interpréter la Torah mieux que les Juifs, je trouve cela passablement ridicule.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:42
…Sauf qu’à la place de “Jésus” et de “Bible”, il y a écrit “Mohammad” et “Coran”… et que ce ne sont pas seulement les Juifs qui sont critiqués de cette manière…
mercredi 28 octobre 2009 at 9:51
D’autre part, confondre Torah et Bible des chrétiens, je trouve cela passablement ridicule.
Qui plus est, les Juifs n’ont pas l’exclusivité de l’interprétation des textes bibliques.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:54
Confondre Torah et Bible des chrétiens ? Je ne risque pas !
Exclusivité ? Où ai-je parlé d’exclusivité ?
mercredi 28 octobre 2009 at 9:55
Rappelons que la Torah ne comprend que les cinq premiers livres de l’Ancien Testament, qui en compte trente neuf.
mercredi 28 octobre 2009 at 9:55
Régis doit ignorer que ce qu’il appelle l’Ancien Testament, c’est la Torah. Comme il ignore sans doute aussi que le , »Notre Père » est une prière juive – à part la dernière ligne du texte qui n’est pas dans l’original 🙂
mercredi 28 octobre 2009 at 10:00
@ Sébastien: la Torah au sens le plus strict, ce sont les cinq livres de Moïse, mais le mot s’utilise aussi dans un sens un peu plus large pour inclure également les Prophètes, etc. c-à-d les 39 livres dont vous parlez.
C’est comme le mot « chameau », qui désigne aussi le dromadaire. Je dirais même plus, en Afrique du Nord, on emploie surtout le mot « chameau ».
mercredi 28 octobre 2009 at 10:11
@ Marcoroz
Encore là ?
« dans un sens un peu plus large »?
Blabla,blabla,blabla…
Comme vous l’a signifié Sébastien lors de sa première intervention,la réalisation de Mme Huang ne vous concerne pas.
mercredi 28 octobre 2009 at 10:15
Si j’en juge par le texte de présentation, ce n’est pas Mme Huang, mais plutôt M. Huang.
mercredi 28 octobre 2009 at 10:29
Mais je crois que vous avez raison, car d’après le site en référence, Yingyan Huang bien une femme.
mercredi 28 octobre 2009 at 11:13
Plus là ?
jeudi 29 octobre 2009 at 12:50
C’est une femme et même une jeune femme. Pour voir sa photo:
http://amt.parsons.edu/show2009/content/single-story-bible-through-lens-250-events
jeudi 29 octobre 2009 at 11:56
@Marcoroz :
…
bla-bla ?
jeudi 29 octobre 2009 at 12:01
Quel rapport avec la choucroute ?
jeudi 29 octobre 2009 at 12:16
D’après ce qu’on peut comprendre de ce travail, c’est que ce n’est qu’une mise en exergue graphique des références dans l’ancien testament d’évènements décrits dans le nouveau.
Ce n’est donc rien de plus extraordinaire qu’un outil visuel d’exégèse.
On peu comparer ce travail avec ce que l’on fait en BI (Business Intelligence) : représentation de rapports graphiques dynamiques de nombreuses données complexes.
On peut aprécier plusieurs choses dans ce travail :
1) la qualité du rendu graphique le travail,
2) la bonne idée d’appliquer ce genre de représentation à une oeuvre majeure (et gigantesque) de la litérature mondiale,
3) le résultat apparent de ce travail, beaucoup plus convaincant, apologétiquement (sic!) qu’une liste de références, statiques et difficiles à vérifier.
A ce stade, afin de ne pas soulever les foudres de Marcoroz, je pense qu’il serait utile de rapeller que l’exégèse est travail critique sur un texte afin d’en faire ressortir ce qui n’est pas dit explicitement, les références culturelles et historiques, etc. Ce travail a permis entre autre à des agnostiques de critiquer des incohérences qui les choquaient dans la bible.
L’exégèse est un travail d’ordre pratique (en opposition à un travail spéculatif, par exemple) de l’intelligence sur une oeuvre, et donc n’est pas soumise à la foi de ses « pratiquants ». L’exégèse a ses règles, ses méthodes, qui n’ont pas pour but de convaincre, mais de comprendre.
Cependant, Marcoroz a raison d’émettre des doutes : si cet outil n’était pas un outil d’exégèse, mais un outil faussé (consciemment ou non), afin de démontrer la divinité de Jésus-Christ ? Si c’était un outil d’apologétique ?
Il est difficile de le savoir tant qu’on ne sait pas les méthodes utilisées, comme le souligne le commentaire 3. Si les méthodes ont pour but de convaincre, il est possible que la donne soit faussée inconsciemment.
Qui dit possible, ne dit pas probable : l’apologétique constuctive est une dicipline de théologie dont le but est de démontrer la vérité et la divinité du christianisme, pour aboutir ainsi au jugement de crédibilité. Si l’apologie est faussée, il n’y a aucune adhésion de la raison, et donc son résultat est nul.
Dans tout les cas, quand bien même il s’agirait d’apologie, il faut quand même souligner que ça s’adresse non pas à la spiritualité d’un croyant, mais à l’intelligence et la raison de tout homme, croyant ou non.
Quand à la dernière objection de Marcoroz, sur le fait que ce genre d’étude de la bible est aussi vieille que l’oeuvre, et que les juifs qui sont donc les premiers héritiers de l’oueuvre n’arrivent pas à la même démonstration que cet outil développé par Mlle Yingyan Huang, objection qui tend à décridibiliser l’objectivité de toute étude de la sorte.
Il est possible que la bible ne soit qu’un type de reportage romancé, n’ayant aucune prophéties (contrairement à ce qu’elle affirme), que toute concordance relève du hazard. Toute étude cherchant à expliciter un sens à cette oeuvre mystérieuse, serait donc vouée à l’échec.
Mais il est beaucoup plus plausible que la Bible a un sens que les prophéties aient une logique (au moins interne à cette oeuvre unique en son genre), que les évènements relatés fassent références les uns aux autre. C’est ce que cherche et découvre indiscutablement toute exégèse.
Pour ce qui est de la contradiction entre les conclusions allant dans le sens de la lecture chrétienne de la bible et la lecture judaïque de celle-ci, le catholocisme en fournit une explication assez simple et évidente pour qui a lu l’ancien et le nouveau testament : l’aveuglement par le vice (l’orgueil d’un peuple désirant un Libérateur qui les déliverait de l’occupant Romain, l’attachement à la lettre contre l’attachement à l’esprit, la recherche d’une béatitude terrestre, etc.).
Cette explication est également l’explication de la mort du Christ.
jeudi 29 octobre 2009 at 12:38
Cette théorie de l’aveuglement d’un peuple et du vice a fait couler énormément de sang dans l’Histoire. Il me semble que, parmi les catholiques, ceux qui recherchent sincèrement le dialogue et le respect mutuel avec les Juifs la rejettent depuis longtemps.
jeudi 29 octobre 2009 at 1:02
Il me semble pas, non…
1) Je ne pense pas que ce ne soit qu’une théorie, mais plutot un fait avéré, et toujours reconnu par l’Église et les historiens s’étant penchés sur la question.
2) Pour le sang ayant énormément coulé dans l’histoire à cause du fait que cette vérité a été affirmé pendant 2000 ans, c’est avec plaisir que je recevrait des exemples.
3) Depuis le génocide de Juifs (pour des raisons toutes autres) durant la seconde guerre mondiale, l’Église préfère ne pas insister dessus, afin de ne pas choquer davantage la communauté Juive.
A moins que l’on fasse un autodafé du Nouveau Testament, des oeuvres des Pères de l’Église, et de toute recherche historique sur la question, je ne vois pas comment on pourrait oublier cette vérité que vous appelez « théorie ».
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que l’Église ne présente pas le peuple juif dans son intégralité comme un peuple pervers, mais que les Juifs contemporains du Christ ayant réclamé sa mort à Pilate étaient aveuglés par l’attente d’un autre type de Messie.
Par ailleurs, malgré ce fait historique indiscutable, l’Église a toujours insisté sur les faits que :
1) le Christ est mort :
– pour tous les hommes (y compris les juifs)
– à cause du péché originel,
2) que dans sa nature humaine Il est juif.
De plus l’Église n’a jamais abandonné l’Ancien Testament qui n’est rien d’autre que le récit de la Genèse, de l’aventure des Patriarches, et l’histoire (ho combien tumultueuse) du peuple juif, toujours appelé « Peuple Élu ».
Mais bon, on s’écarte du sujet…
jeudi 29 octobre 2009 at 1:20
Ces précisions sont intéressantes et sans doute pas inutiles.
Je doute cependant que tous les historiens tiennent tout cela pour indiscutable, comme vous semblez l’affirmer.
jeudi 29 octobre 2009 at 1:34
lol, arrête avec Wolton, ou je t’envoie des cadeaux empoisonnés à ton domicile…
sinon sans rire, c’est impressionnant et sans doute remarquable effectivement. mais ça fait mal à la tête à l’heure du déjeuner quand même.
jeudi 29 octobre 2009 at 1:40
Mais que signifie cette vidéo d’un tribunal Vietnamien communiste à propos de l’arrestation d’un prêtre dissident ?
jeudi 29 octobre 2009 at 2:52
L’exégèse est un travail d’ordre pratique (en opposition à un travail spéculatif, par exemple) de l’intelligence sur une oeuvre, et donc n’est pas soumise à la foi de ses “pratiquants”. L’exégèse a ses règles, ses méthodes, qui n’ont pas pour but de convaincre, mais de comprendre.
Votre définition de l’exégèse est plutôt restrictive. Il existe une exégèse canonique « qui considère l’Ecriture sainte non seulement comme oeuvre rédigée par des hommes dans un contexte donné (exégèse historico-critique) mais aussi comme Parole de Dieu, oeuvre inspirée par l’unique auteur qu’est l’Esprit Saint. Cette exégèse assume les découvertes scientifiques mais sans renoncer à l’unité de la collection d’écrits reconnus comme « canoniques » par l’Eglise, où se répondent Ancien et Nouveau Testament, et où les quatre Evangiles donnent une image multidimensionnelle du mystère de l’unique personne que fut le Jésus historique et le Christ de la foi. »
http://fr.wikikto.eu/index.php/Ex%C3%A9g%C3%A8se_canonique
Même en ce domaine, la foi n’a pas à être mise sous le boisseau. Au contraire, c’est elle qui permet de surmonter les « incohérences » du texte biblique qui choquent tant les agnostiques. Exemple : Dieu est tout-puissant et pourtant il laisse son Fils être mis à mort sur la croix. Autre exemple : Jésus s’exclame : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mc 15, 34), verset auquel répond : « Mais je ne suis pas seul, le Père est avec moi. » (Jn 16, 32) Seule la foi permet d’unir ces vérités contraires. Une exégèse purement scientifique n’a pas grand intérêt. D’ailleurs, une exégèse neutre est une illusion. En général, les scientifiques essaient de disqualifier les théologiens, ils ne sont pas désintéressés. Ils tentent de refourguer un sens qu’ils croient être la vérité. En quoi ils se trompent.
jeudi 29 octobre 2009 at 3:15
A mon avis, cette union des incohérences du textes par la foi, on la retrouve dans toutes les religions. Si un chrétien dit que les scientifiques, les agnostiques ou les non-chrétiens se trompent, un musulman pourra dire de la même manière que les chrétiens se trompent, etc. Et pourquoi le musulman aurait-il moins raison que le chrétien ? Dire qu’on a raison et que les autres se trompent, ce n’est pas un signe d’ouverture d’esprit.
jeudi 29 octobre 2009 at 3:25
Que les théologiens catholiques pratiquant l’exégèse doivent le faire en ne perdant pas de vue que les textes de l’écriture sainte sont des textes inspirés par Dieu aux hommes, je crois que c’est évident.
Un scientifique catholique est une seule personne : l’homme, le scientifique et le catholique ne peuvent pas (et n’ont pas à) être séparés.
Cependant, l’exégèse ne présuppose pas la Foi.
Un agnostique peut faire de l’exégèse sur la bible sans être traité d’imposteur. Il la verra comme une oeuvre humaine (ce qu’elle est tout de même, contrairement au Coran dont la tradition musulmane dit avoir été donné par les mains d’un ange).
Yingyan Huang à l’air d’être presbytérienne, mais son travail, s’il est rigoureux et honnète, pourrait avoir été fait par un athée, curieux d’étudier l’oeuvre qu’est la Bible.
jeudi 29 octobre 2009 at 3:27
@Marcoroz : « Dire qu’on a raison et que les autres se trompent, ce n’est pas un signe d’ouverture d’esprit. »
Pensez-vous avoir raison en affirmant ça ?
jeudi 29 octobre 2009 at 3:36
@Sebastien
Pour accepter un mystère (en l’occurrence une contradiction apparente dans l’écriture sainte), il faut juste accepter l’idée qu’on n’explique pas tout, que nous somme dans l’ignorance de beacoup de choses.
Pour un athée cette apparente contradiction pourra paraître curieuse, mais être tout de même acceptée.
Pour quelqu’un de religieux, s’il se rend compte du nombre de mystères qui l’entourent, il pourra se dire que c’en est un de plus.
Le fait d’avoir la Foi ne change pas grand chose à l’affaire, si ce n’est qu’en général, un croyant a rarement la prétention de tout pouvoir expliquer…
jeudi 29 octobre 2009 at 3:38
« et pourquoi le musulman aurait-il moins raison que le chrétien? »
Le Christ a clôt le grand récit en ouvrant l’Alliance à tous.Le cycle est bouclé,point.
Après,vers 580 ap-jc apparait autre chose qui d’un point de vue judéo-chrétien ne nous concerne plus.
jeudi 29 octobre 2009 at 3:43
Décidément,Marcoroz,vous mélangez tout.
jeudi 29 octobre 2009 at 3:43
C’est une façon de voir les choses.
@ Vincent : Pensez-vous avoir raison de me demander si je pense avoir raison ?
jeudi 29 octobre 2009 at 3:56
@sebastien
(encore désolé de répondre à votre commentaire en plusieurs fois, mais il est intéressant sur plusieurs points assez importants.)
1) La vision de vous semblez avoir de la foi catholique, comme bouche trou lorsqu’il nous manque une explication me choque un peu.
La Foi n’est pas un cache misère, c’est l’acceptation par l’intelligence des vérités révélées par l’Église.
Si l’acceptation n’est pas forcément la compréhension pleine et entière des mystères touchant à l’enseignement catholique, elle n’est pas le contraire non plus (l’acceptation pleine et entière de seulement ce qu’on ne comprend pas)
2) dans votre commentaire ainsi que celui qui suit (de notre ami Marcoroz), vous semblez opposer scientifique et catholique. Rien n’est plus contraire à l’histoire. Si depuis deux siècles beaucoup de scientifiques sont des athées militant ou déclarés, c’est loin d’être le cas universellement : ni dans le lieu ni dans le temps. Beaucoup de grands scientifiques sont de catholiques convaincus, ce qui ne retire rien à leur science.
Je crois qu’il est temps que les personnes un temps soit peu curieuses intellectuellement regardent avec un certain esprit critique les dogmes formés par les protestants et les « philosophes des lumières » depuis le XVIeme…
jeudi 29 octobre 2009 at 3:57
Finalement,en partant du point de départ du thème et regardant le point d’arrivée actuel de la discussion;c’est à ce demander si le sinistre D. Wolton n’aurait pas finalement légèrement raison…
jeudi 29 octobre 2009 at 4:01
Pour ma part, je ne voulais pas spécialement opposer scientifiques et catholiques. Je voulais parler de façon sous-entendue, des scientifiques qui selon Sébastien « cherchent à disqualifier les théologiens », ou plus généralement des scientifiques athées, agnostiques ou sceptiques, par opposition à ceux des catholiques qui privilégient une vision religieuse, mystique ou théologique plutôt que scientifique. Je sais bien qu’un scientifique peut être croyant.
jeudi 29 octobre 2009 at 4:02
Vincent: « il est temps que les personnes un temps soit peu curieuses intellectuellement regardent avec un certain esprit critique les dogmes formés par les protestants et les “philosophes des lumières” depuis le XVIeme… »
Quid des dogmes de la religion catholique ?
jeudi 29 octobre 2009 at 4:04
@Marcoroz
Oui, je pense avoir raison de vous demandez si croyez avoir raison en affirmant que “Dire qu’on a raison et que les autres se trompent, ce n’est pas un signe d’ouverture d’esprit.”
Parce qu’à moins de détourner le sujet en plaisanterie, vous êtes obligé de reconnaitre que vous avez tord, ou bien que vous manquez d’ouverture d’esprit. (ce qui dans les dogmes de la religion humanitariste et libérale des jeunes d’aujourd’hui, revient au même).
En effet lorsqu’on parle, ou qu’on écrit on dit ou écrit ce que l’on croit vrai, c’est à dire ce qui correspond à la réalité.
Tout le monde peut se tromper, mais il est possible que quelqu’un ait raison (c’est donc lui qui a fait par de la plus grande ouverture sur le monde, sur la réalité). Si il reprend ceux qui ont tord et le contredise, il ne fait pas preuve de fermeture d’esprit, mais de clairvoyance.
jeudi 29 octobre 2009 at 4:08
@Marcoroz
Il faut bien entendu étudier un certain esprit critique les dogmes de la religion catholique :
– si on est sans religion, idolatre ou apostat, on a de grande chance de se convertir 😀
– si on est catholique il est indispensable de le faire pour ne pas être retourné comme une crèpe par une objection à la con… C’est par ce travail que l’on arrive à une Foi adulte. Accepter avec confiance sans se poser de question c’est bien, mais que pour les enfants.
jeudi 29 octobre 2009 at 4:13
@Aubin
Je ne comprends pas votre dernière intervention. Pouvez-vous développer ?
jeudi 29 octobre 2009 at 4:29
@Vincent
C’est à dire que je m’adressais à Marcoroz depuis plusieurs fois mais mes interventions ont été torpillées par les vôtre du fait des temporisations dans l’arrivée des messages.
jeudi 29 octobre 2009 at 4:32
Rectification: vôtres
jeudi 29 octobre 2009 at 4:33
Oups, pardon…
et désolé pour la pelletée de fautes de frappes qui rendent assez mystérieuse certaines phrases.
jeudi 29 octobre 2009 at 4:54
Un agnostique peut faire de l’exégèse sur la bible sans être traité d’imposteur.
Oui. Néanmoins, pour prendre l’exemple de Jésus-Christ, « le fossé s’est élargi entre le « Jésus historique » et le « Christ de la foi », et les deux figures se sont éloignées l’une de l’autre à vue d’oeil. Or, que peut bien signifier la foi en Jésus le Christ , en Jésus le Fils du Dieu vivant, dès lors que l’homme Jésus est si différent de celui que les Evangiles représentent et de celui que l’Eglise proclame à partir des Evangiles ? Les progrès de la recherche historico-critique ont débouché sur des distinctions de plus en plus subtiles entre les différentes strates de la tradition, au terme desquelles la figure de Jésus, à laquelle la foi se réfère nécessairement, devient de plus en plus floue, voire évanescente. » (Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, Avant-propos)
C’est cette fausse opposition entre le Jésus historique et le Jésus de la foi, à quoi aboutit l’exégèse historico-critique, qui est pour moi problématique. Je me posais la question de l’intérêt d’une telle démarche. Mais j’admets qu’il puisse exister une recherche scientifique honnête. Je m’en prends surtout aux historiens qui nient la divinité de Jésus, comme Renan. Là, l’historien sort de sa neutralité axiologique. Beaucoup d’historiens sont dans ce cas, surtout en France, pays où le laïcisme est agressif. Je peux donner des noms : Maurice Sartre, Guy Rachet, Frédéric Lenoir et d’autres encore que j’ignore. On ne peut pas faire la biographie de Jésus comme de n’importe quel personnage historique célèbre.
Le fait d’avoir la Foi ne change pas grand chose à l’affaire
Cela change tout, au contraire.
Je crois qu’il est temps que les personnes un temps soit peu curieuses intellectuellement regardent avec un certain esprit critique les dogmes formés par les protestants et les “philosophes des lumières” depuis le XVIeme…
Ce travail est loin d’être fait. On préfère se moquer de la crédulité des chrétiens, c’est plus commode.
jeudi 29 octobre 2009 at 5:07
Les protestants aussi sont des chrétiens, non ?
jeudi 29 octobre 2009 at 5:22
Oui, on apelle les protestants sont des « chrétiens », parce qu’ils reconnaissent dans le Christ la deuxième personne de la Trinité.
Par contre la propagande protestante a fabriqué beaucoup de pamphlets anticatholiques largement diffusés dans les élites intellectuelles.
L’intitution de l’Église et le catholicisme en général (les ordres monastiques, les jésuites et l’Espagne catholique en particulier) y sont traités de ramassis d’ignorants, d’hypocrites, de menteurs, de conspirateurs obscurantistes et anti-scientifiques.
Ce sont sur ces bases que les « lumières » ont continué le travail de dénigrement de la religion en général.
jeudi 29 octobre 2009 at 5:23
Chrétien, catholique sont synonymes pour moi.
jeudi 29 octobre 2009 at 5:43
@sébastien
Le fossé creusé entre le Jésus de l’histoire et le Christ de la foi ne me semble pas du aux études historiques sérieuses sur Jésus-Christ, quand bien même seraient-elles faites par de athées, mais plutôt par la tentation prosélyte de bas niveau faite par des prètres n’ayant pas la foi (le vieux curé soixantehuitard) qui tentent de concilier un Jésus de Nazareth fictif et inventé de toute part par des activistes antireligieux et une théologie molle et n’engageant à rien comme celle de Theillard de Chardin.
Ceci dit, ce n’est pas tout à fait le sujet du post, qui traite d’un outil de représentation graphiques de la vie du Christ, mis en relation avec les prophéties de l’ancien testament.
Cet outil, ne traitant que des textes et de leurs références mutuelles, pourrait être réalisé par un agnostique, un juif, un musulment ou un martien, ça ne changerait pas grand chose à l’affaire.
Quand à savoir tirer la signification des textes, l’Église catholique à l’autorité pour le faire et elle seule (au moins pour le Nouveau Testament). Étant la dépositrice de la Foi, par le biais de ce qu’on apelle la tradition, c’est à elle d’enseigner, je vous l’accorde.
jeudi 29 octobre 2009 at 11:25
Premier post de Marcoroz : tout est dit.
vendredi 30 octobre 2009 at 12:09
Aucun rapport avec le post, mais quelqu’un sait pourquoi Xyr est en mode chapter 11 ???
vendredi 30 octobre 2009 at 2:25
Conséquence de ça ?
vendredi 30 octobre 2009 at 2:27
En fait, ça.
vendredi 30 octobre 2009 at 3:45
C’est des fascistes à la Licra, non ?
vendredi 30 octobre 2009 at 5:27
Qui, sur ce blog, parlait récemment d’une perversion du langage dont la gauche se rendrait coupable ?
jeudi 5 novembre 2009 at 12:03
Je n’ai pas bien compris le sens du travail de cette chinoise. Elle établit des correspondances entre les textes, mais qu’y a t-il de nouveau là-dedans sinon son traitement graphique ? Et dans ce cas, que signifie telle occurrence graphique plutôt que telle autre : le fait qu’un évènement est plus répertorié qu’un autre, par exemple ? Ou je me trompe ?
Cela mériterait plus qu’une citation de son travail.
mardi 3 novembre 2015 at 7:51
pourquoi http://www.paradiseradio.fr ?