La presse anglo-saxonne ne se prive pas de dire ce qu’elle pense d’une certaine loi du silence dans les médias >>>. L’affaire DSK est soudain l’occasion de se rappeler que le bonhomme est précédé d’une solide réputation d’homme quelque peu pressant à l’égard des femmes, voire franchement violent. On avait connu un parti socialiste beaucoup plus sourcilleux en matière de cause féministe. Officiellement, la presse française a couvert ses dérapages au nom d’une certaine gaudriole que l’on tolère en France, mais bon, on se souvient que la même presse avait étouffé l’affaire Mazarine avec la même servilité – pour ne citer qu’un exemple particulièrement magnifique. On apprend pendant ce temps-là que Maxime Gremetz démissionne. Dans le genre personnage violent, c’est pas mal non plus. Tiens donc, comme c’est curieux, la médiatisation de ses multiples colères et agressions a toujours été plutôt discrète. Il fait bon être de gauche, en France ; on vous passe tout : votre passé pédophile, vos maîtresses, vos filles cachées, vos coups de poings, votre train de vie d’aristocrate fortuné. C’est beau le rêve de l’égalité. Jusqu’à ce qu’on tombe sur des salauds d’amerloques – vous savez, ce pays aux inégalités insupportables – qui comptent bien se montrer intraitables sur une certaine abolition des privilèges. Voilà une bonne leçon qui tombe à pic.