Gauche et Droite sont devenus caducs pour cerner l’identité politique des gens ou des courants de pensée. Il faut ajouter un deuxième axe de lecture pour ne pas mélanger tout et n’importe quoi. Cet axe, c’est celui de la composante libérale ou anti-libérale, comme l’a très bien compris quelqu’un comme Michéa. Et cet axe est beaucoup plus méconnu à gauche qu’à droite. Voilà pourquoi j’ai concocté le tableau ci-dessous.
Chez les gens de gauche, on met cathos intégristes et rapaces capitalistes dans le même panier, alors que d’énormes divergences les opposent. Par exemple – pour donner une illustration simple de l’utilité de ce tableau – le catho intégriste est partisan des frontières étanches, alors que le businessman souhaite la circulation des marchandises et des capitaux la plus libre possible à travers le monde. Le catho intégriste est attaché au patrimoine naturel jusqu’au conservatisme radical, quand le businessman ne voit aucun problème à bétonner des hectares de centres commerciaux au pieds des châteaux de la Loire. Deux vision de « la Droite » complètement différentes, séparées par l’axe idéologique de la pensée libérale.
Les choses, bien entendu, sont encore plus complexes que cela, et des champs idéologiques a priori opposés trouvent parfois des convergences que mon tableau ne rend pas évidentes. Par exemple : on trouve les plus grands partisans de l’agriculture biologique dans le champ haut-gauche et dans le champ bas-droite, mais pour des raisons complètement différentes.
Ce tableau va forcément trouver son lot de critiques et de réactions, mais c’est normal. Il est forcément incomplet, et parfois peut-être contradictoire.
Notamment, je vois déjà venir ceux qui critiquent le fait que communisme et nazisme soient dans le même panier, c’est-à-dire à gauche. De nos jours en effet, il est convenu de penser que si le communisme est d’extrême-gauche, le nazisme est d’extrême-droite. Pourtant, rien n’est de droite dans le nazisme : le nazisme est pour l’hygiénisme, l’eugénisme, l’euthanasie, pour l’annihilation de l’individu dans la masse politisée (images célèbres des rassemblements géants typiques des systèmes totalitaires), pour l’adhésion au Parti Unique, contre la valorisation de l’héritage, contre le christianisme, contre la monarchie, pour le renouveau à base de tabula rasa (la nouvelle race régénérée, une culture toute neuve avec un drapeau pondu hors de toute historicité réelle), contre la souveraineté des peuples natifs et de leurs frontières (puisque envahissant le plus de voisins possibles). Etc.
Autre paradoxe apparent : la libre-pensée est dans le même champ que le totalitarisme. On sait les systèmes totalitaires particulièrement ennemis de la liberté de penser. Mais ce qu’on appelle la libre pensée est, concrètement, massivement véhiculée par des utopistes de gauche qui rêvent du Grand Phalanstère égalitaire et athée, projet soi-disant merveilleux où chacun est l’égal de tous, mais qui est concrètement une communauté d’hommes-machines qui se retrouvent à se surveiller les uns les autres jour et nuit.
Bon, trêve de baratin, je vous laisse prendre connaissance du truc ci-dessous.
[Cliquez sur l’image pour agrandir]
vendredi 13 décembre 2013 at 8:27
D’un rapide coup d’oeil, le coin haut droite, qui me semble être le plus pur libéral, est le moins fourni en descriptif… Un indice pour un futur article qui présenterait les penseurs libéraux et ce qui les unit plutôt que ce qui les différencie des autres ?
vendredi 13 décembre 2013 at 9:28
Beau travail F+ !! Même si, ne ce qui me concerne je ne me retrouve pas vraiment la dedans mais comme vous l’avez dit, c’est plus complexe que cela.
Mais c’est déjà une très belle approche !!
Bravo !!
Vous nous manquez !!
vendredi 13 décembre 2013 at 9:43
si le fromage de Hollande était aussi intelligent que Fromage Plus, nous aurions des analyses de situation politique un peu plus performantes ou tout simplement sensées…
voilà un bon boulot, je ne suis pas complètement d’accord avec tout mais c’est une magnifique trame pour la réflexion et je l’imprime pour regarder ça sans écran .
l’essentiel de cette étude est quand même très pertinente .
a vue de nez au premier contact je ne me sens pas trop dans le truc catho, bien que catholique , nous sommes des catholiques pas tous identiques et aux opinions bien diverses .pas un parti .
amitiés
vendredi 13 décembre 2013 at 9:46
Merci pour cette analyse et ce tableau réussi graphiquement.
Juste une correction à apporter dans le texte: « Deux vision » devient « Deux visions ».
vendredi 13 décembre 2013 at 9:58
Cela me rappelle un schéma que j’avais trouvé sur « the people’s cube » et qui vous amusera peut-être:
http://thepeoplescube.com/peoples-blog/the-people-s-cube-mapped-human-brain-before-obama-did-t10942.html
vendredi 13 décembre 2013 at 11:42
Assez étrange que le patronat allemand ait soutenu un mouvement gauchiste en vue de combattre un autre mouvement gauchiste.
De même super bizarre que l’armée, la police, ait aussi plutôt soutenu un parti gauchiste. Même si quelques nobles prussiens étaient plutôt hostiles (Kurt Von Hammerstein par exemple) aux gauchistes nazis. Mais globalement, patrons, militaires, policiers ont soutenu massivement l’arrivée des gauchistes hitlériens. En gros, tout le monde est de gauche, pas besoin de diagramme.
vendredi 13 décembre 2013 at 12:00
Finalement me concernant, votre schéma réhabilite le clivage gauche droite, car je me retrouve dans les parties situées à la fois en haut et en bas à droite, et dans rien de ce qui figure à gauche.
Donc pour me définir politiquement le clivage gauche/droite est plus pertinent que le clivage libéral/anti libéral.
Voilà qui amène des réflexions intéressantes en tout cas !
vendredi 13 décembre 2013 at 12:16
@Thibot Collin,
il n’y a pas forcément de contradiction à se trouver des alliés de circonstances dans un combat ponctuel. Tout groupe marqué par un idéal connaît cela. Par exemple, catholiques et musulmans se retrouvent dans leur opposition au laïcisme ou dans la rejet d’un libéralisme outrancier du corps, mais s’opposeront sur d’autres sujets familiaux (polygamie). Anarchistes, Ecologistes et Communistes se retrouvent dans le rejet du capitalisme (avec lequel s’accorde très bien la social-démocratie), mais n’auront pas la même vision de l’importance de l’Etat. Les exemples peuvent se multiplier à l’infini.
On a tendance à oublier la crainte qu’inspirait le bolchévisme et le risque de sa propagation. C’est dans ce cadre-là que de nombreux Allemands ont soutenu le nazisme. Moins par adhésion que par rejet. Un peu (et toutes proportions gardées, je ne sollicite pas particulièrement de point Godwin) comme le fait que de nombreux français ont voté Hollande en 2012 moins par conviction profonde que par rejet de Sarkozy.
Enfin, je vous invite à regarder de plus près le programme économique du FN : nationalisations, état-providence, sécurité de l’emploi, beaucoup de mesures ne seraient pas reniées par la gauche actuelle. Le FN est catalogué à l’extrême-droite pour certaines prises de positions nationalistes et morales, mais il est devenu foncièrement de gauche sur bien des sujets..
vendredi 13 décembre 2013 at 12:17
Excellent, Fromton, je souscris à cela à 100%
vendredi 13 décembre 2013 at 12:31
Ouais enfin, Fixou le programme du FN est à géométrie variable, le père était un poujadiste draguant les petits artisans, les bistrotiers, avec des croisades anti-impôts.. ce qui lui assurait 5%. Pour élargir l’électorat, ils se sont mis à parler des patrons voyous, et à draguer l’ancien électrorat communiste. Sarkozy a eu le même type de discours d’ailleurs…
Ils interrogent SOFRES qui leur répond que les Français ont les nerfs contre Varin qui prend 21 millions, toute la clique politique va donc hurler aux patrons voyous.
Quand l’écologie était à la mode (époque Grenelle), Sarkozy était écologiste, pour 4 ans plus tard dire que l’écologie, ça commence à bien faire.
Le Pen, Hollande sont pareils, le jour où un tanker s’échouera sur une plage, et que l’émotion sera immense, ils deviendront écologistes.
vendredi 13 décembre 2013 at 1:09
@Thibot Collin : je suis tout à fait d’accord avec le positionnement du nazisme sur ce tableau. Tout ce que dit F+ est vrai de ce point de vue, car finalement ce qui départage la société idéale nazie et celle de la Russie soviétique est assez mince. Au delà du fait qu’ils se détestaient (et il convient de se demander pourquoi), les deux régimes ont tout de même réussi à s’allier, et c’est plus qu’une alliance de circonstance puisque Staline est véritablement tombé de sa chaise en apprenant la trahison allemande et l’invasion.
Quelle différence il y a t-il, aujourd’hui, entre le FN qui place la responsabilité de tout nos maux sur les épaules des immigrés, et du front de gauche qui lui se porte sur ceux qui possèdent ?
vendredi 13 décembre 2013 at 3:07
Vous me demandez la différence entre FN et FG, en me citant une différence. C’est étrange;
Pour l’extrême droite, il y a quelques valeurs qui me semblent différentes des communistes
– anti-intellectualisme « les intellectuels n’ont aucun contact avec le monde réel » (Pierre Poujade), on décline ça en anti-Paris, anti-bobo, anti-ENA, anti-experts de Paris, anti princesse de Clèves.
– Croyance en un age d’or où c’était mieux avant (ce blog en est la caricature même), nostalgie en Jeanne d’Arc, Charles Martel. On peut même lire la fierté de Woland sur son blog d’avoir résisté aux vikings, et aux allemands.. Quand on sait que les Francs sont des germains, et le mot Normand est un terme viking signifiant Homme du Nord, on glousse. A l’extrême droite, on s’invente une mythologie pour justifier ses délires.
– Peur du métissage
– et sur les questions de bite, on l’a vu dernièrement, à gauche, ils s’en foutent, quand à l’extrême droite, on n’aime quand même pas trop que deux mecs s’embrochent.
vendredi 13 décembre 2013 at 3:43
Excellent travail.
J’utilise depuis longtemps cette explication de deux axes croisés pour montrer que le positionnement est plus complexe que le simple axe droite-gauche.
Il existe de nombreux axes également très pertinents, comme par exemple le cléricalisme. Vous avez essayé de l’inclure dans votre diagramme mais il correspond en réalité à un troisième axe indépendant des deux que vous avez utilisés.
Ma deuxième remarque concerne la définition droite-gauche qui se retrouve être une définition à base de + ou – de liberté. Ce qui est également la définition du libéralisme. Vos deux axes sont en fait superposés.
J’ai en général tendance à polariser en fonction d’un positionnement économique offre vs demande.
Nous avons une gauche qui tend vers un état fort (ne s’oppose pas à la droite mais à la tendance libérale), qui soutient la demande (s’oppose à la droite qui soutient l’offre) et dont la tendance actuelle est très fortement anticléricale, individualiste et égalitariste.
J’invite à lire ou relire Pilote de guerre de St Exupéry qui offre une magnifique vision de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et comment ces valeurs ont été abâtardies au cours du XXème. Sa vision de l’Homme est tout simplement magistrale.
vendredi 13 décembre 2013 at 3:49
J’ai du mal m’exprimer : FN et FG se rejoignent dans la nécessité de pointer quelqu’un du doigt et de lui faire porter une grande partie des responsabilités. Ils sont uniques en cela je trouve.
Il existe évidemment des différences, ne serait-ce que dans les fautifs désignés. Néanmoins, leurs logiques sont parfaitement les mêmes, s’adressent globalement aux mêmes milieux, et ne leurs sociétés rêvées ne me donnent pas plus envie l’une que l’autre.
vendredi 13 décembre 2013 at 4:16
Sur la libre-pensée (TM), je souscris à votre propos, sieur Moisi.
J’ai été amené à assister à des funérailles dans un crématorium et j’ai été stupéfait de l’emprise idéologique des libre-penseurs et FM sur les lieux. La revue du mouvement des crématistes (il y a des tarés pour passer leur vie à militer pour la crémation, libre en France depuis 1887 pourtant) largement mise à disposition sur les tables des salles d’attente (c’est une affaire de deux heures, tout de même, on ne se débarrasse pas si aisément de pépé), outre de dispenser les stats de crémation (qui nous rappelle les heures les plus sombres…ah non, faut pas dire ça), tisse ses âneries d’humanisme, de libre choix à imposer à son entourage, de « l’Eglise catholique qui refuse la crémation » (alors qu’elle court après, comme elle court après tout du reste), de fin de vie dans la dignité etc…
En filigrane, se dessine, avec le slogan « la terre aux vivants », cette idée que l’égalité devant la mort doit passer par un four et réduire en cendres le peu de solidarités familiales qui vivotent dans notre société progressiste…si ce n’est pas du totalitarisme doux, on se demande ce que c’est.
vendredi 13 décembre 2013 at 8:22
Intéressant. Remarquable, même. Tout à fait d’accord pour situer le national-socialisme à gauche – en tant que tentative d’instaurer un « paradis » purement terrestre (et vu le paradis souhaité, ils pouvaient se le garder).
Pour réagir au commentaire de NP : la dimension spirituelle (plutôt que ou outre celle du cléricalisme) peut en effet être ajoutée (mais bon, représenter trois dimensions en deux dimensions, hein…).
(Evidemment, dans le jeu du « reconnais-toi sur la photo », je me verrais bien quelque part en bas à droite.)
samedi 14 décembre 2013 at 12:21
très très en bas très très à droite aussi …
samedi 14 décembre 2013 at 12:29
Une fois encore, ce tableau témoigne de l’ignorance du libéralisme dont font preuve les anti-libéraux, pour ne pas dire d’une absurdité pure et simple. Je lis, en bas à droite, dans un secteur prétendu anti-libéral :
Dimension-anti-libérale : rejet du collectivisme, au profit de la subsidiarité et de la charité, et en premier lieu au sein des communautés naturelles. Pas d’égalitarisme, mais à chacun sa différence et sa place à [?] plein droit selon son mérite et ses dispositions naturelles. La différence n’est pas une injustice.
Il faut quand même être gonflé pour qualifier d’anti-libérales des positions qui sont strictement libérales ! Le libéralisme serait collectiviste ? Une référence, peut-être ? Une citation ? Libéralisme est justement synonyme d’anti-collectivisme ! Les communautés naturelles sont précisément celles qui donnent spontanément naissance aux droits naturels, lesquels sont le fondement du libéralisme. La subsidiarité, la charité sont justement des valeurs libérales. Le rejet de l’égalitarisme, et donc la distinction entre l’égalité en droit (bonne) et l’égalité de conditions imposée par l’Etat (mauvaise) est un fondement du libéralisme. Le rejet de la notion de justice sociale est une caractéristique du libéralisme. La reconnaissance des différences naturelles entre les hommes et de leur caractère fructueux est propre au libéralisme. La reconnaissance des mérites, indépendamment des statuts sociaux (noblesse, corporations…) est une pierre angulaire du libéralisme.
A ce point-là, ce n’est plus de l’erreur, c’est de l’aveuglement volontaire.
Pour le reste, ce genre d’analyse, effectivement pertinente, n’a rien de nouveau. Cela fait des années que de tels tableaux à quatre dimensions sont publiés sur des sites… libéraux.
Conclusion : avant de parler du libéralisme, c’est pas mal de l’étudier un peu — et pas auprès des anti-libéraux, évidemment. Auprès des historiens des idées qui ont consacré leur vie à l’étude du libéralisme, tant qu’à faire.
samedi 14 décembre 2013 at 1:09
Il y a le libéralisme théorique, celui des bouquins pondus par les anciens et puis il y a le libéralisme réel, celui qui est prôné par des hommes vivants. Ainsi Madelin a clairement pris position pour le mariage homo, ce qui soit dit en passant est une forme particulière de respect de la loi naturelle.
La subsidiarité et la charité sont avant tout des valeurs chrétiennes, que les libéraux s’en soient emparés n’en fait pas pour autant des valeurs libérales. Le rejet de l’égalitarisme itou, sauf que cela s’appelle le personnalisme pour les chrétiens.
En fait, la formule de Chesterton : « Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules. » pourrait fort bien s’appliquer au libéralisme. Ce n’est pas parce qu’on s’approprie certaines vertus qu’on les comprend, surtout lorsqu’on les isole du corpus d’où elles ont été tirées.
samedi 14 décembre 2013 at 1:48
Ce que dit Koltchak est tout à fait vrai.
Et vaut aussi bien pour le socialisme.
samedi 14 décembre 2013 at 2:02
Ajoutons qu’il y a autant de libéralismes que de libéraux, ce qui relativise la portée du tableau de Monsieur Fromage.
Néanmoins, je soutiens toute tentative de dépasser la pseudo distinction gauche droite, laquelle devrait devrait s’effacer dans les prochaines années au niveau électoral.
samedi 14 décembre 2013 at 4:35
« Les communautés naturelles sont précisément celles qui donnent spontanément naissance aux droits naturels, »
Je ne vois aucune de ces sociétés naturelles (libérales) qui a spontanément (c’est-à-dire libéralement) donné naissance à des droits naturels (entendez libéraux). Je comprends ce qui disent les libéraux (R. Marchenoir s’exprime clairement) mais cela reste si théorique. j’aimerais savoir ce qui se rapproche le plus (aujourd’hui ou hier) de cette « société naturelle » dont vous parlez.
Merci
Un curieux qui cherche.
samedi 14 décembre 2013 at 5:19
La subsidiarité et la charité sont avant tout des valeurs chrétiennes, que les libéraux s’en soient emparés n’en fait pas pour autant des valeurs libérales.
Voilà bien une phrase d’idéologue ! Vous reconnaissez que la libéraux prônent la subsidiarité et la charité, mais vous prétendez que ce ne sont pas « leurs » valeurs : ils s’en sont « emparés ». Elles ne leur appartiennent pas. Ils les ont volées. Ils ne devraient pas les pratiquer, ils n’y ont pas droit, puisqu’ils ne sont pas dans votre camp.
Vous êtes dans une logique de partisanerie, d’obscurantisme, de dogmatisme, de sectarisme.
Qui est fort éloignée du christianisme, au demeurant, je vous le signale.
Vous me rappelez les musulmans : si un musulman cite les passages du Coran qui prônent la lutte contre les non musulmans, c’est un homme pieux. Si un non musulman cite les mêmes passages, c’est un islamophobe. Il s’est « emparé » du Coran. Il n’y a pas « droit ». Ce n’est pas à lui.
Incidemment, le christianisme n’a rien d’une philosophie pure et isolée, surgie de nulle part. C’est une religion de bougnoules qui a volé le judaïsme puis l’a trahi, a conquis Rome, s’est imposée à l’Occident en créant une joyeuse tambouille avec le droit romain, l’héritage grec, des morceaux de paganisme, différentes hérésies oubliées, les rejetons catholique, orthodoxe et protestant…
Le christianisme a passé son temps à « s’emparer » de valeurs qui n’étaient pas les siennes, et c’est ainsi que procèdent toutes les civilisations.
Pourquoi n’exigez-vous pas que la Bible soit amputée de l’Ancien Testament, tant que vous y êtes ? L’Ancien Testament appartient aux Juifs, les chrétiens s’en sont « emparés » : ce n’est pas juste.
Le libéralisme est profondément chrétien, et ce sont les papes qui lui ont ouvert la voie, entre le XIème siècle et le XIIIème siècle, en rénovant le droit canon à l’aide du droit romain, et en faisant dépendre le salut éternel de l’action humaine pour améliorer le monde. Philippe Nemo, philosophe libéral, l’explique très bien dans Qu’est-ce que l’Occident ?
Madelin a clairement pris position pour le mariage homo.
Arrêtez un peu, avec Alain Madelin. Les anti-libéraux ne connaissent que lui. C’est le seul homme politique qu’ils connaissent à s’être jamais présenté sous une étiquette libérale, en France, donc pour eux, le libéralisme c’est Madelin. Mais Madelin est une poussière insignifiante dans le libéralisme contemporain. Personne ne s’y réfère à l’étranger. Je ne connais même aucun libéral français qui cite Madelin à l’appui de ses thèses…
Et les libéraux présents sur le front politique, aujourd’hui, en France, ce n’est pas Madelin, qui a abandonné le combat. Ce sont des gens comme Vincent Bénard, Aurélien Véron, Gaspard Koenig, Denis Payre…
Ensuite, sortez un peu de la France. La France est un pays solidement socialiste, donc ce n’est pas là qu’il faut chercher les libéraux contemporains. Ils sont très peu. Lisez-vous l’anglais ?
Un certain nombre de libéraux défendent une liberté totale en matière de moeurs (drogue, sexualité…). Il est tout à fait malhonnête de ne parler que de ceux-là, et jamais des autres. Il y a aussi des chrétiens qui sont pour le mariage homo, figurez-vous, et même des autorités ecclésiastiques. Mais ceux-là, vous n’en parlez pas beaucoup…
samedi 14 décembre 2013 at 5:33
John :
Toutes les sociétés sont « naturelles », en ce sens qu’elles préexistent aux institutions qu’elles se donnent.
Les droits « naturels » sont ceux qui découlent directement de la nature humaine : pour survivre, l’homme doit travailler. Pour que son travail permette sa survie, son droit de propriété sur les fruits de son travail doit être garanti . Pour qu’il puisse inventer les mode de travail qui assureront sa survie, il doit être libre. Et pour rester en vie, il a droit à la sûreté.
Le libéralisme consiste entre autres à dire que les lois que se donnent les hommes doivent avant tout garantir leurs droits naturels. Le droit positif (explicite, formalisé) doit se soumettre au droit naturel.
Il est possible d’instituer une société non libérale, allant à l’encontre de la nature humaine. C’est ce que font les socialistes. Cela ne donne pas de bons résultats.
samedi 14 décembre 2013 at 6:54
Je reconnais bien là le grand Bob, dialecticien libéral qui arrive à faire dire le contraire à ce qui est écrit.
Effectivement, je dis que les libéraux se sont emparés de certaines vertus chrétiennes, je n’ai pas dit qu’elles avaient été volées. Merci donc de ne pas me prêter des intentions que je n’ai jamais eues. Je dis seulement qu’extirper certaines vertus d’un corpus complet auxquelles elles participent, ne peut que conduire à les altérer. Votre diatribe à mon endroit révèle de votre part l’esprit partisan que vous me prêtez.
Pour ce qui est de l’exemple Madelin que je cite, c’est tout simplement parce qu’il est français, je me fous complètement de ce que disent les libéraux étrangers, que c’est quasiment le seul à avoir un accès aux micros et aux tribunes des journaux. Quant aux autres que vous citez, ils ne représentent rien ou presque. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer Aurélien Véron à plusieurs reprises, dont une à son domicile. Ils tiennent d’ailleurs, sur le mariage homosexuel, la même ligne que Madelin. Comme quoi, quand ça ne veut pas, et bien ça ne veut pas mon petit Bob. Enfin, question sérieux, le PLD qu’il dirige s’est adossé aux centristes de Bayrou pour les présidentielles de 2012, comme feue Alternative Libérale l’avait fait en 2007. A ceci près que Véron en 2007 avait critiqué vertement le directoire d’AL à la suite de cette alliance pour mieux s’y rouler en 2012.
Vous me reprochez de ne parler que des libéraux qui prônent la dépénalisation des drogues, le mariage homosexuel, l’abaissement de la majorité sexuelle, et toutes sortes de billevesées de cet acabit. Effectivement, parce que ce sont les plus actifs, ceux qu’on entend le plus. Les libéraux-conservateurs s’ils existent effectivement, ne sont guère nombreux, n’ont aucun, ou presque, accès aux médias et sont tenus pour hérétiques par toutes les autres chapelles, des libertariens aux libéraux classiques en passant par les minarchistes, randiens, etc. Le libéralisme que vous défendez en France n’existe que dans les livres.
Quant aux catholiques pour le mariage homosexuel, je vous réponds en citant la saillie qu’Audiard mis dans la bouche de Gabin : « il existe des poissons volants mais ils ne constituent pas la majorité du genre. » On ne peut pas être de gauche ou libéral et catholique à la fois. A un moment donné, il faut faire un choix. C’est on ne peut plus clair depuis l’encyclique « Quadragesimo anno » et le « Syllabus des principales erreurs de notre temps ».
lundi 16 décembre 2013 at 10:49
Beau boulot.
Le seul point clivant en réalité aujourd’hui, la seule question grave qui peut vous causer de réels ennuis si vous répondez mal c’est « êtes vous avec ou contre les juifs ».
Pour rappel:
– L’ancien président de la république
– le président de la république actuel
– le ministre des affaires étrangères
– le ministre de l’éducation nationale
– le ministre de l’économie
– le ministre de l’intérieur
&
– le 1er secrétaire du parti au gouvernement (PS)
– le 1er secrétaire du parti de l’opposition (UMP)
sont juifs
– 80% des postes importants dans la publicité, les chaînes de télé, presse, associations médiatisées, mairies de grandes villes, banques, conseils régionaux, etc (partout ou il y a de la thune à prendre à autrui)
sont occupés par des juifs
lundi 16 décembre 2013 at 12:00
Aaaaaaaaah ! Enfin !
Joyeux Noël F+
lundi 16 décembre 2013 at 4:27
Beau petit étron posé par LD ici…
Quand j’en publie un, j’ai rapidement 2-3 fans ici qui me tombent sur le râble. Mais là, silence …
Qui ne dit rien consent…. parait il 🙂
lundi 16 décembre 2013 at 4:51
@Thibot Peut être parce que ça ne mérite pas de réponse, un trollage pareil, si ?
lundi 16 décembre 2013 at 5:01
Thibot, quand vous voyez une crotte dans la rue, que faîtes-vous?
Et bien vous l’évitez.
Et ça vous étonne qu’on ne vous réponde même plus?
lundi 16 décembre 2013 at 5:13
Robert Marchenoir pointe dans son commentaire 18 la limite d’avoir deux axes basés sur des notions très similaires (libéralisme et liberté).
Le carré en bas à droite devient en effet assez surprenant. le carré en haut à gauche aussi.
De ce que je comprends, la société pour les catholiques (carré en bas à droite) accorde une valeur extrêmement importante à la liberté des individus. St Thomas d’Acquin en faisait d’ailleurs un élément de sa définition de société. Ils reconnaissent aussi que la société est un ensemble organisé en vue du bien commun. Il y a donc transcendance de l’Homme à se sacrifier pour la communauté. C’est à dire à librement choisir le bien commun quitte à sacrifier son bien personnel. Ce choix ne peut s’effectuer qu’à l’aide de la Vertu. On peut pour illustrer cela, lire « Pilote de guerre » de St Exupéry.
La question est : cette transcendance qui s’incarne en la soumission librement consentie à la Communauté est-elle anti-libérale ? L’Eglise ayant condamné le libéralisme au même titre que le socialisme, comme erreur philosophique, on pourrait le croire.
En réalité, c’est que trop souvent, on associe libéralisme et individualisme, alors qu’en réalité c’est l’individualisme qui s’oppose au collectivisme et non pas le libéralisme.
Et là, le carré en haut à gauche prend son sens. Le socialisme prône en réalité un individualisme ou tout individu est au centre. Ce qui revient à dire que personne n’est au centre … sinon l’Etat. L’individualisme n’est en réalité qu’un moyen pour parvenir au but : le collectivisme où seul l’Etat a de la valeur et où les individus doivent se sacrifier pour lui sans que la réciproque ne soit jamais vraie.
Enfin, quoi qu’il en soit, c’est déjà un travail très intéressant et je vous en remercie
mardi 17 décembre 2013 at 2:22
Belle synthèse.
Je placerai les mouvements de Nouvelle Droite (3ème Voie ou Droite révolutionnaire anti-chrétienne interventionniste et étatiste) bien plus proche des communistes.
Amitiés,
Un Grain de Sable
mardi 17 décembre 2013 at 1:10
Koltchak,
Il est très amusant de vous voir tenter d’expliquer le christianisme en donnant du « mon petit Bob » à ceux dont vous n’arrivez pas à réfuter les arguments. Je suppose que la contradiction vous échappe.
Vous avez bel et bien écrit que les libéraux se sont « emparés » de valeurs chrétiennes, et cela suffit à démolir vos prétentions de détacher le libéralisme du christianisme. Vous me cherchez une querelle idiote parce que vous n’avez pas écrit qu’ils les ont « volées ». Mais voler est un synonyme de s’emparer.
Le fait même que vous imputiez à faute aux libéraux de s’être « emparés » de valeurs montre que vous vous en foutez, des valeurs. Si ces valeurs étaient vraiment votre objectif, vous vous réjouiriez que les libéraux les aient adoptées et pratiquées (et non « s’en soient emparés »). Après tout, le rôle d’un chrétien, c’est le prosélytisme, non ?
Des valeurs, on peut les prôner ou les combattre. On peut les pratiquer ou les négliger. Mais on ne peut pas s’en « emparer ». Sauf… sauf si l’on est animé d’un esprit partisan, et que l’on considère que ce qui est important, ce n’est pas tant les valeurs, que la bonne vieille question : qui est le chef ici ? A quel parti appartiens-tu ? As-tu la Carte ? Défiles-tu sous la bonne Bannière ?
Vous prétendez qu’extirper des valeurs d’un corpus complet auquel elles appartiennent ne peut conduire qu’à les altérer. Voilà bien la définition du sectarisme. Si l’on est charitable sans être chrétien, eh bien on n’est pas vraiment charitable. La charité appartient aux chrétiens, aux catholiques, dites-vous même, rejetant sans complexe deux tiers de la chrétienté. Il y a copyright. Le Vatican a mis des DRM sur la charité.
La subsidiarité est exclusivement catholique. Si t’es pas baptisé, t’es forcément collectiviste quelque part.
Au demeurant, je ne trouve pas les catholiques très subsidiaires. L’infaillibilité papale n’est pas franchement subsidiaire, il me semble. Sur ce terrain, les libéraux sont largement plus performants. Peut-être sont-ce les catholiques qui se sont « emparés » de cette valeur libérale, qui sait ?
Votre sectarisme, votre myopie géographique et historique vous font oublier cette évidence que j’ai maintes fois rappelée (mais les anti-libéraux ont l’oreille sélective) : à peu près 100 % des fondateurs du libéralisme sont chrétiens. Tout simplement parce qu’à l’époque et à l’endroit où les bases philosophiques du libéralisme ont été posées, tout le monde était chrétien.
D’ailleurs, les oeuvres majeures du libéralisme fourmillent de références à Dieu et au christianisme. Mais vous, vous vous êtes rendu au domicile d’Aurélien Véron, donc vous savez bien qu’on ne peut pas être à la fois catholique et libéral. Aurélien Véron est le Chef des Libéraux du Monde, une espèce de pape du libéralisme. Il possède l’infaillibilité doctrinale, comme le père François.
Vous prétendez également qu’on ne peut pas être catholique et de gauche, ce qui est une énormité assez cocasse quand on lit La Croix ou Télérama, la littérature distribuée dans les églises, les déclarations des évêques français ou (excusez du peu) les propos du pape actuel.
Si votre dogmatisme reflétait la réalité du catholicisme (je ne dis même pas du christianisme), 90 % des catholiques seraient excommuniés.
Vous prétendez que le libéralisme que je défends en France n’existe que dans les livres. Voilà qui est un peu culotté de la part de quelqu’un qui se réclame du catholicisme, religion basée sur… rappelez-moi… un livre. Le livre par excellence, même, puisque Bible signifie livre.
Je me demande d’ailleurs comment je dois le prendre : mon opinion serait embrassée par fort peu de monde, donc elle serait fausse ? Les anti-libéraux seraient plus forts que « mon libéralisme », donc je n’aurais qu’à me taire ? Curieux argument, qu’on entend souvent… à gauche : vous êtes minoritaires, donc écrasez-vous.
Voilà qui ne me paraît ni très charitable, ni très subsidiaire, ni très… chrétien.
Quant au libéralisme que je ne prône pas, celui qui est à la fois libéral sur le plan de la philosophie, de la politique, de l’économie et du droit, mais aussi favorable à l’immigration de masse et favorable au laxisme en matière de moeurs, il est, si on va par là, au moins aussi marginal que le mien. Aurélien Véron, les anarcho-capitalistes et autres variétés pittoresques remplissent tout de suite, en France, une cabine téléphonique.
En revanche, le libéralisme mainstream qui est le mien serait probablement beaucoup plus représenté en France que vous ne le pensez, si les anti-libéraux dans votre genre ne s’employaient à diffamer cette philosophie en en dressant un portrait fallacieux : libéralisme = banques, libéralisme = argent, etc.
Quand on demande aux Français, non pas êtes-vous libéral, mais êtes-vous pour la baisse des dépenses publiques, la diminution du nombre des fonctionnaires, ou d’autres questions permettant de départager les libéraux des autres, on obtient de plus en plus une majorité de réponses positives.
Mais grâce à des propagandistes dans votre genre, lorsqu’un intervenant à la radio avance timidement des opinions pouvant vaguement être qualifiées de libérales, il est obligé de faire précéder ses propos d’une mise en garde du type « je ne suis pas libéral, mais… ». Libéral est devenu un qualificatif infamant, à l’instar de raciste.
Quand la France étatiste se sera brisée sur le mur de la réalité, les libéraux feront leur coming-out, je vous le prédis, tout comme les électeurs du Front national ont fait le leur quand il est devenu impossible de cacher les méfaits de l’immigration. Et vous serez tout supris de croiser de nombreux libéraux qui ne se sentaient pas spécialement libéraux auparavant, tout comme on rencontre partout, aujourd’hui, des électeurs du Front national qui ne se sentent pas spécialement racistes, ni fascistes, ni même d’extrême-droite.
Enfin vous confirmez que « vous vous foutez complètement de ce que disent les libéraux étrangers », ce qui est non seulement une négation de la science mais, en plus, est de mauvaise foi. Vous mentionnez en effet des encycliques à l’appui de vos opinions. Donc quand il s’agit de dire le vrai en matière de religion, on peut faire appel à ce que disent des catholiques étrangers (le pape en l’occurence), mais quand il s’agit de déterminer la nature du libéralisme, eh bien là ça ne compte plus.
D’ailleurs vous ne vous privez pas de fustiger « les Anglo-Saxons » à l’occasion, donc votre refus d’écouter ce que disent les libéraux étrangers, c’est un peu quand ça vous arrange.
Au demeurant, sur le plan doctrinal, on peut amplement trouver de quoi justifier le libéralisme dans les encycliques (dans L’amour dans la vérité par exemple), lesquelles disent des choses différentes suivant leurs auteurs, et même des choses contradictoires au sein d’une même encyclique.
mardi 17 décembre 2013 at 2:40
Gros Bison a parlé.
mardi 17 décembre 2013 at 10:20
Fromage est de retour !
J’en avais marre du pain sec et du Cantadou tiède des autres sites
mardi 17 décembre 2013 at 11:00
pas de tous quand même
mardi 17 décembre 2013 at 11:32
mais de certains si
mercredi 18 décembre 2013 at 1:49
je dois reconnaître …
mercredi 18 décembre 2013 at 11:07
Robert, je vois pas très bien le rapport entre subsidiarité et infaillibilité papale sauf à mal comprendre cette dernière.
L’infaillibilité papale ne consiste pas à prétendre que tout ce que fait le pape est parfait du matin au soir, quand il prend son petit-déjeuner, quand il parle de la pluie et du beau-temps, ni même quand il prend des décisions ordinaires dans la vie courante de l’Eglise. Elle oblige les catholiques à se conformer à certaines positions en matière de doctrine, énoncés dans des conditions particulières, à vrai dire rarement réunies.
Autrement dit cela n’a rien à voir avec la subsidiarité dont le principe est de laisser l’autorité locale exercer ses attributions sans ingérences de l’échelon supérieur. Lequel ne doit intervenir que pour les cas que ne peut traiter l’échelon local. Il me semble que l’organisation de l’Eglise est grosso modo calqué sur ce modèle, même si rien n’est parfait dans ce bas monde.
A l’inverse, l’Union européenne bien qu’invoquant le principe de subsidiarité passe le plus clair de son temps à l’enfreindre en pondant des réglementations tous les quatres matins sur le diamètre des WC ou autres joyeusetés qui ne relèvent d’aucun impératif sur le plan européen.
mercredi 18 décembre 2013 at 11:32
Nous sommes donc bien d’accord, Sopotec : l’Union europénne n’est nullement « ultra-libérale ». Elle serait plutôt totalitaire.
Quant à l’infaillibilité du pape, je sais bien qu’elle n’est que doctrinale, mais cela ne change rien : une organisation dont le chef a raison, dans certains cas, passke, devrait y aller mollo avant de se prétendre plus « subsidiaire » que les libéraux.
Remarquez aussi que l’infaillibilité papale ne s’étend pas, sauf erreur de ma part, à telle ou telle encyclique qui aurait pu dire que le libéralisme c’est pabien, que l’argent c’est moche, ou qui vaporiserait de la bonnepensée Degauche comme pour dissiper des miasmes intégristes. Le régime politique et le mode d’organisation de l’économie ne relèvent pas de la foi.
En revanche, si le pape encule les mouches sur la Trinité, là il est infaillible, je veux bien. En somme, il s’occupe de ses oignons.
mercredi 18 décembre 2013 at 12:07
Je ne vais pas me battre avec vous pour savoir si l’Union européenne est « ultra-libérale ». Comme le l’ai dit plus haut, il y autant de libéralismes que de libéraux, donc nous n’entendrons pas nécessairement le mot de la même manière.
Quoiqu’il en soit, je constate qu’en plus de nous imposer ses réglementations à la con, l’Union européenne avec ses accord de libre-échange nous lamine en nous mettant directement en concurrence déloyale avec des produits fabriqués à des couts que nos entreprises ne peuvent pas suivre. Et depuis peu, L’Union européenne lamine une deuxième fois les travailleurs français qu’ils soient salariés ou petits patrons en imposant aux états-membres l’obligation d’accepter les travailleurs des autres pays de l’Union au même condition que leur pays d’origine. Concurrence déloyale la encore puisque sur un même territoire deux personnes peuvent faire le même métier en devant payer des charges sociales différentes.
Libre à chacun d’appeler ca de l’ultra libéralisme ou du totalitarisme. Le résultat est le même.
mercredi 18 décembre 2013 at 2:07
L’Union européenne avec ses accord de libre-échange nous lamine en nous mettant directement en concurrence déloyale avec des produits fabriqués à des couts que nos entreprises ne peuvent pas suivre.
Ce n’est pas de la concurrence déloyale. C’est de la concurrence, tout simplement, ce qui est une bonne chose. Pour les étatistes, toute concurrence est déloyale. En revanche, quand l’Etat fait concurrence aux entreprises privées, par le biais de la SNCF, par exemple, là ce n’est pas du tout « déloyal »…
La Suisse est l’un des pays les plus exportateurs et les plus prospères du monde. La Suisse vient de conclure un accord de libre-échange avec la Chine. La Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne.
Si la Suisse devait se contenter de sa production locale, elle crèverait de faim, comme elle a crevé de faim par le passé, lorsque ses habitants partaient à l’étranger se battre pour les armées des autres.
Si les entreprises suisses devaient se contenter du marché suisse, elles seraient beaucoup moins prospères.
J’ai chez moi une boîte en plastique achetée dans un hypermarché français. Elle est fabriquée en Suisse. Voilà un produit bon marché, banal, fabriqué en grande série, pour lequel les entreprises suisses arrivent à suivre, bien que les salaires des ouvriers suisses soient fabuleusement plus élevés que les salaires des ouvriers français — et ne parlons pas des Chinois.
Comment est-ce possible ? Comment se fait-il que l’économie suisse ne suive pas les lois de l’économie selon Marine le Pen et Arnaud Montebourg ? Peut-être parce que la Suisse n’écrase pas ses entreprises de taxes, contrairement à la France ? Peut-être parce que la Suisse est « ultra-libérale », comparée à la France ?
mercredi 18 décembre 2013 at 2:09
Libre à chacun d’appeler ca de l’ultra libéralisme ou du totalitarisme.
Non. On ne peut pas appeler noir ce qui est blanc, dur ce qui est mou, ou libéral ce qui est totalitaire, vu que c’est exactement le contraire.
mercredi 18 décembre 2013 at 3:26
Donc quand l’Union européenne nous concocte un accord de libre-échange avec la Chine, elle est libérale comme la Suisse en fin de compte. Quand elle impose une réglementation, elle est totalitaire comme vous me l’avez affirmé tout à l’heure.
Au final, l’Union européenne est-elle totalitaire ou libérale ?
Sinon, pour votre boite en plastique suisse, no comment. Nous sommes bien sur envahi de biens suisse qui remplissent nos supermarchés et quand les usines françaises délocalisent, c’est bien connu, c’est pour s’installer en Suisse. (Je viens moi aussi d’acheter un vêtement fabriqué en France, je ne considère pas pour autant que la filière du textile se porte à merveille dans notre pays). De toutes facons, je connais un petit peu l’industrie de ce pays : la seule manière de s’en sortir, c’est d’investir encore et toujours plus dans des technologies qui permettent bon an mal an de débiter une production plus vite et de meilleure qualité (en tout cas avec moins de rebuts) que celle des petits bras chinois. Sauf que c’est une course à l’échalotte qui finit par couter tellement cher en investissement qu’à un moment donné le jeu n’en vaut plus la chandelle.
Après, les taxes et les charges trop lourdes sont évidemment un facteur aggravant, et je pourrai être d’accord avec votre analyse si les produits français étaient systématiquement surclassés par ceux d’autre pays ayant un grosso modo un niveau de vie comparable. Or ce n’est pas le cas, la boite en plastique suisse étant une exception dans les rayons.
Au fait, la Chine qui signe tous ces accords de libre-échange. Libérale ou totalitaire ?
mercredi 18 décembre 2013 at 3:41
La Chine qui signe tous ces accords de libre-échange. Libérale ou totalitaire ?
Totalitaire, bien sûr. Vous en doutiez ?
mercredi 18 décembre 2013 at 3:45
Nous sommes bien sur envahi de biens suisses qui remplissent nos supermarchés.
Tout à fait. Vous n’avez jamais acheté un produit Nestlé ? Ce n’est que la première entreprise agro-alimentaire du monde, après tout.
mercredi 18 décembre 2013 at 3:53
Donc quand l’Union européenne nous concocte un accord de libre-échange avec la Chine, elle est libérale comme la Suisse en fin de compte. Quand elle impose une réglementation, elle est totalitaire comme vous me l’avez affirmé tout à l’heure.
Si l’Union européenne négocie des accords de libre-échange avec qui que ce soit, elle est totalitaire, car son fonctionnement nie de façon générale la souveraineté de ses membres, et elle n’est pas gouvernée de façon démocratique.
Si tel pays européen négocie un accord de libre-échange, alors c’est différent.
Le totalitarisme est dirigé vers l’intérieur. C’est l’oppression d’un gouvernement exercée sur ses citoyens. Signer un accord quel qu’il soit (de libre-échange, de non libre-échange, de promotion des koalas ou quoi que ce soit d’autre) avec un autre pays n’est pas totalitaire en soi, puisque c’est un accord avec une autre puissance indépendante.
En revanche, imposer à ses citoyens un accord dont ils ne veulent pas, c’est totalitaire.
Comme tous les anti-libéraux, vous oubliez que le libéralisme n’est pas une doctrine économique, mais une philosophie politique.
mercredi 18 décembre 2013 at 4:23
Tout le monde nous casse les couilles avec le fait que les Occidentaux doivent se consacrer à la Pensée et au Marketing et au Luxe et à la Recherche, et faire fabriquer le résultat de leurs élucubrations par des esclaves chinois. Tout le monde nous explique qu’il est impossible de fabriquer en France, et encore moins des produits bas de gamme de consommation courante.
Expliquez-moi, alors, comment il se fait que les stylos bille les moins chers et les plus performants du monde, qui sont vendus dans le monde entier, sont fabriqués en région parisienne par une multinationale française fondée par un baron ?
Toutefois, serait-il possible de créer l’entreprise Bic aujourd’hui, en obtenant le même succès mondial ? Ce n’est pas du tout sûr.
Ce n’est évidemment pas à cause de la « concurrence déloyale chinoise ». C’est parce que lorsque Bic a été créé, en 1945, la France était… libérale.
En 1947 (alors que la reconstruction commençait), la dépense publique était de 40 % du PIB seulement. En 1960 (en pleines Trente Glorieuses, qui font mouiller la Marine le Pen qui nous vante « l’Etat fort et stratège ») elle n’était que de 34 % ! Aujourd’hui, nous en sommes à 57 %.
Autrement dit, en plein règne du général de Gaulle (à qui tous les anti-libéraux rendent hommage aujourd’hui avec des larmes de nostalgie, voir la croix de Lorraine que Florian Phillipot se donne comme emblème), la France était… « ultra-libérale ». Elle avait le même niveau de dépense publique que la Suisse aujourd’hui.
Par conséquent, les entreprises pouvaient faire des profits, ce qui est une bonne chose, ce qui leur permettait d’investir et de prendre des parts de marché.
La Chine communiste a bon dos…
Aujourd’hui, en France communiste, les agents de l’URSSAF font mettre en garde à vue un gérant de bar breton, parce que les clients rapportent leur verre au comptoir. L’argent que prélèvent ces nervis ne peut pas aller dans les usines.
mercredi 18 décembre 2013 at 4:30
Une addition très salée : 9 000 € le plateau rapporté au comptoir ! L’Urssaf Bretagne réclame cette somme à la gérante d’un établissement de Locmiquélic (Morbihan), près de Lorient, après qu’une cliente a rapporté elle-même un plateau au comptoir, rapporte «le Télégramme». L’organisme en charge de la collecte des cotisations sociales et patronales y voit un travail dissimulé.
Au café-concert Mamm-Kounifl, la gérante et son mari veulent, depuis dix ans, que le client se sente «comme chez lui». Les soirs d’affluence, c’est «service au comptoir». Lors de la seconde tournée, les clients rapportent parfois eux-mêmes leurs verres sur un plateau, ce que la gérante décrit comme s’inscrivant dans la convivialité des lieux. Le 30 juin 2012, une cliente rapporte donc un plateau. Deux agents de l’Urssaf interviennent, l’un plaquant même le mari de la gérante contre une vitre. Ils accusent l’établissement de travail dissimulé, estimant que les clients se comportent comme des serveurs.
Quelques semaines plus tard, l’Urssaf réclame 7 900 € d’amende. En novembre, le couple est placé en garde à vue. Finalement, grâce notamment à de nombreux témoignages de clients, l’affaire est classée sans suite. Mais la procédure au civil demeure et l’Urssaf, pénalités comprises, réclame désormais 9 000 €. Ce sera au tribunal des affaires de sécurité sociale de Vannes de se prononcer sur cette affaire, à une date qui reste à déterminer.
http://www.leparisien.fr/insolite/bretagne-les-clients-rapportent-leur-verre-au-bar-l-urssaf-reclame-9-000-eur-18-12-2013-3420277.php
Notez qu’en Frônce communiste, quand la Sécurité sociale estime qu’un « assujetti » (c’est comme ça qu’on dit…) lui doit de l’argent, elle le fait juger par… le tribunal de la Sécurité sociale. C’est un peu comme si vous étiez plombier, que vous soyez en conflit avec un client, et que vous le fassiez juger par un tribunal composé de plombiers.
Mais à part ça, le problème c’est l’ultra-libéralisme.
jeudi 19 décembre 2013 at 12:44
Mon pauvre marchenoir, en 1945, citez moi le taux de scolarisation des français ? citez moi l’espérance de vie des hommes à cette époque avec une incidence sur les retraites ? Citez moi la part consacrée à leur santé par les français ?
Alors oui, en 1945, on dépensait moins, un fils de mineur de Lorraine, il allait à la mine à 15 ans comme son papa et son grand-papa, et il avait la bonne idée de crever à 59 ans de son cancer du poumon, qu’on ne savait pas soigner (donc qui ne coutait rien à la communauté nationale).
jeudi 19 décembre 2013 at 1:33
Robert, si c’est juste pour dire qu’il y a trop d’impot et de charge en France et que le fonctionnement de l’Urssaf (comme du RSI) est insupportable, on est bien d’accord. Mais à vrai dire pas besoin d’être libéral pour ca.
jeudi 19 décembre 2013 at 4:18
La centrafique avec 0% de prélèvements obligatoires est donc le pays le plus libéral du monde ?
Ca fait effectivement super envie… vous partez quand ?
mercredi 25 décembre 2013 at 5:39
Toujours aussi con et malhonnête, Thibot Collin, à ce que je vois.
Premièrement c’est à vous de citer le taux de scolarisation en 1945, etc. Ce n’est pas à moi de faire votre boulot à votre place.
Deuxièmement, vous prétendez que seuls des fonctionnaires peuvent éduquer les enfants, soigner les malades, etc. C’est l’un des plus gros mensonges des socialistes. Je vous signale que la médecine de ville en France est quasi-exclusivement libérale, mais ça bien sûr les cocos dans votre genre n’en parlent jamais. Les pharmaciens sont 100 % libéraux. Le coeur artificiel qui vient d’être implanté en France (première mondiale) a été conçu par une firme privée, filiale du marchand d’armes Lagardère, et financée par d’abominables petits actionnaires privés à la recherche de juteux profits (quelle horreur !).
L’école publique gratuite n’a pas été inventée par la République française, mais par l’Eglise catholique. Regardez donc le taux de scolarisation avant la Révolution, puisque vous aimez tant les taux de scolarisation.
Vous êtes d’une ignorance crasse quant au libéralisme. Vous nous ressortez cette énorme connerie de la Centrafrique qui prouverait la nocivité du lbiéralisme. C’est original : d’habitude, les abrutis dans votre genre citent la Somalie.
L’Afrique n’a rien de libéral, elle est massivement socialiste depuis le soutien de l’Union soviétique aux « mouvements de libération ». La caste fonctionnariale parasite de nombreux pays africains. Le droit de propriété n’existe pas en Afrique, ce qui empêche toute apparition du capitalisme. Une même personne vend couramment un même terrain plusieurs fois de suite à plusieurs personnes différentes. Les lois et les règlements absurdes empêchent le commerce : le temps que les camions s’arrêtent à tous les barrages douaniers internes, la récolte a pourri avant d’arriver au port pour être vendue à l’étranger. La corruption est ominprésente. L’arbitraire est partout, les dictateurs règnent d’une main de fer et la liberté n’existe pas. L’Afrique n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec le libéralisme.
jeudi 26 décembre 2013 at 10:59
Il ne comprend rien cde Marchenoir, c’est quand même dingue d’être aussi stupide. On ne vous a pas offert un cerveau à Noel ?
C’est quand même très simple de comprendre qu’actuellement, on fait plus d’études que dans les années 50, et que cela génère des coûts. C’est quand même très facile de comprendre que quand l’espérance de vie est de 80 ans, le système de retraite est plus sollicité (et celui de santé) que quand les gens meurent à 60 ans. Surtout que les fils de pute dans votre genre, allez battre le pavé si jamais Hollande autorise de piquer les vieux en bout de course.
Donc, ouais, en 2010, on dépense davantage qu’en 1945, ça n’a rien à voir avec une France libérale en 45 (avec des communistes au pouvoir et un commissariat au plan)) ou socialiste maintenant.
Enfin, discutez avec simplet, c’est un effort vain.
jeudi 26 décembre 2013 at 11:39
Oui enfin c’est plutôt vous qui devriez vous acheter un cerveau, le PIB français par rapport à 1945 est bien plus élevé vu la croissance annuelle connue depuis. Donc votre argumentation est totalement idiote.
Un ménage consomme aujourd’hui plus de nourriture qu’en 1945, pourtant ça représente une part bien plus faible de ses dépenses.
Votre façon de penser confirme votre inculture économique totale qui est en général typique des gens qui ont une vision socialiste de l’économie.
Ils voient tout comme un gâteau immuable, qui en l’occurrence n’aurait pas bougé depuis 1945, et donc forcément si on a besoin de plus de prestations de santé aujourd’hui ben il faut y consacrer une plus grosse part du gâteau. Sauf que vous oubliez que depuis 1945 la taille du gâteau a été multipliée par 10…
jeudi 26 décembre 2013 at 1:21
La taille du gâteau peut-elle être indéfiniment et exponentiellement croissante ?
Le découplage quantité d’ingrédients / taille du gâteau est-il seulement réalisable ?
Questions auxquelles libéraux et socialistes ne veulent jamais répondre.
jeudi 26 décembre 2013 at 5:11
Savoir si le gâteau peut grandir indéfiniment et si un système qui repose sur la croissance perpétuelle est viable à long ou très long terme est effectivement une façon beaucoup plus intéressante de mettre en question le libéralisme.
Le libéralisme est critiquable mais en général il est très mal critiqué, avec des arguments dénués de fondements qui reposent sur des lieux communs auxquels chacun adhère spontanément sans même réfléchir à leur pertinence.
vendredi 27 décembre 2013 at 6:04
[…] Lu sur Fromage Plus […]
jeudi 2 janvier 2014 at 2:37
Buck danny, retournez à vos avions, si la croissance augmente certes, la population aussi. Et ses besoins en infrastructures aussi, le peuple veut des garderies, des autoroutes, des médiathèques, des théâtres, des stades….. endroits que mon grand père (et vous) n’êtes jamais allés… et je ne parle par de Marchenoir qui n’a probablement jamais lu un seul livre de sa triste de vie de bouseux du Loir et Cher.
vendredi 3 janvier 2014 at 6:46
Si c’est la République de Cohn Bendit qui éduque les gosses, je suis bien heureux de ne pas en avoir.
dimanche 5 janvier 2014 at 1:14
Robert Marchenoir :
» Vous prétendez également qu’on ne peut pas être catholique et de gauche, ce qui est une énormité assez cocasse quand on lit La Croix ou Télérama, la littérature distribuée dans les églises, les déclarations des évêques français ou (excusez du peu) les propos du pape actuel. »
Dis donc l’ami, ne soyez pas limité. Vous venez de dire que la chrétienté n’avais d’ayant-droits sur la solidarité, et vous nous sortez ici (a mots couverts, je l’admet), qu’en gros, les âmes charitable sont plutôt (mais surtout) de gauche, de par les propos des évêques et du pape, ce qui est exactement la même chose, mais dis différemment.
Alors au risque de le répéter UNE MILLIÈME FOIS BORDEL, les dogme et idéologie de gauche N’ONT PAS le monopole de la charité, de la solidarité, ni encore moins de l’égalité.
Il faut trancher avec cette foutue idée qu’est le classique « lui c’est un mec sympas partageur, c’est un type de gauche ». Il y’a des gouvernements droite et centre droit qui étaient beaucoup plus juste et égalitaire que notre abjecte gouvernement actuel.
Et je suis assez sur que c’est de cette gauche la, (celle qui est au pouvoir). Et pour le coup, il a tout a fais raisons. On ne peut pas être catholique et se trouver en accord avec la ligne de conduite du gouvernement actuel, qui est plutôt christianophobe (soyons francs), auquel cas on serais soit aveugle, soit maso.
» Nous sommes donc bien d’accord, Sopotec : l’Union Européenne n’est nullement « ultra-libérale ». Elle serait plutôt totalitaire. »
L’un n’empêche pas l’autre. Et l’Union Européenne en est le plus belle exemple. D’une mains, ouverture des marchés sans réglementations (ou presque), sans taxes, sans aucune mesure qui pourrait permettre une once de protectionisme (et recement ils vont encore enfoncer le clous avec l’ouverture a la Roumanie et la Bulgarie). De l’autre, l’obligation de se plier aux normes votés par Bruxelle, aussi bien sur le plan économique, qu’administratifs (gestion des frontière sous-traités a Frontex, par exemple).
» Ce n’est pas de la concurrence déloyale. C’est de la concurrence, tout simplement, ce qui est une bonne chose. »
Faux. Il faut faire la distinction entre les 2, car elle existe et importe beaucoup. On ne peut pas appelé concurrence une entreprise chinoise qui peut se permettre de vendre des chausseurs a 2 € pièces en sous-payant ses travailleurs, en les contrôlant et les parquant comme du bétail dans des dortoirs au dessus des usines (Tu réclame un salaire pour vivre décemment ? tu te fait virer, ton perd ton logement. ).
On ne peut pas non-plus dire que le bas-coût des viandes de yougoslavie, obtenu au prix d’un mépris des conditions sanitaires élémentaires soit une bonne chose.
L’exemple le plus marquant de cette contradiction européenne, entre un totalitarisme et un libéralisme de marché, est probablement l’explosion de l’usine AZF.
On lui a demandé la ratification des normes qui permettrait d’assurer une « qualité totale » de l’entreprise (processus d’assurance qualité extrême). Ces normes sont très dures a obtenir en si peut de temps, mais comme tout le monde (cad l’europe) les demandes désormais, il les lui faut, et pour se faire , elle triche, puisqu’on lui permet de tricher.
Elle a recours a de plus en plus de sous-traitants, ce qui ne permet pas de contrôler la moindre chose. Les processus des mêtiers sous-traiter par l’entreprise deviennent opaques et se délitent. Résultat un jour, tout saute, parce que des solutions chimiques ont été entreposés au mauvais endroit. Un vrai chimiste, digne de se nom, n’aura jamais fait ça, car il obéit a des règles de métiers stricte. Sauf que quand on prend un sous traitant de merde, on a aucune de ses garantis. 30 Morts : qualité totale.
En revanche, je suis tout a fait d’accord avec votre commentaire 53.
Je pense me situer en bas a droite (RPZ), mais alors je serais plutôt un anti-libéral modéré, n’étant pas pour un Etat-providence systématique, tout puissant.
Je considère que le libéralisme économique peut être bénéfique a certaines conditions :
1) Offrir des moyens au états de se prémunir des dangers du mondialisme des trop grandes inter-dépendances, et des concurrences déloyales (et dangereuse).
2) Interdire la transgression de nos valeurs au profit du profit (marchandisation du corps humain). Interdire l’atteinte a la dignité humaine, ect ce qui est écrit dans le carré noir, en fait.
mardi 14 janvier 2014 at 8:39
Puisque vous citez Michéa, cher Fromage (et Bonne Année en passant, voilacéfait), en voilà du bon.
J’en profite pour dire que votre tableau, et bien, je ne l’aime pas. Je le trouve un peu déjà dépassé et il ne reflète pas réellement grand chose -et d’ailleurs il circule depuis longtemps déjà sur le net ou ailleurs.
Tape sur la gauche : http://www.marianne.net/Jean-Claude-Michea-Pourquoi-j-ai-rompu-avec-la-gauche_a227358.html
Le feuilleton de l’été : http://www.marianne.net/Michea-et-l-extreme-gauche-la-baston-de-l-ete_a231695.html
Tape à droite : http://www.marianne.net/Michea-face-a-la-strategie-Godwin_a234731.html
Excellent.
(Robert, c’est aussi pour toi. Fier soc, Gibolin, et toute la clique, bonne lecture !)
jeudi 16 janvier 2014 at 12:46
Le problème avec ce que dit Michéa, c’est que c’est du bavardage. Vieille tradition française. Il se gargarise de mots, après quoi des milliers de personnes s’écharpent pendant des années pour savoir ce qu’il a voulu dire.
La réponse est : rien. Ca ne veut rien dire. C’est de la branlette de pseudo-philosophe, à laquelle on peut faire tout dire et son contraire.
La preuve : Michéa se pique d’être compétent en politique, puisqu’il conteste la politique d’à peu près tout le monde : la droite, la gauche, le dessus, le dessous, le milieu et (avant tout) les « libéraux » (whatever that means).
Eh bien, s’il est si malin que ça en politique, que propose-t-il de faire exactement pour que ça marche, que ce soit juste et bel et bon, enfin que ce soit conforme à je ne sais quels critères qui seraient les siens et selon lesquels il conviendrait de juger toute action politique ?
Le problème est qu’il ne le dit JAMAIS, à moins que cela ne m’ait échappé, et à ce moment-là il appartient aux michéistes de citer le programme politique de leur héros — et, par la même occasion, le leur.
Ce qu’ils ne font jamais. Je ne me souviens pas, PMalo, que vous ayez jamais préconisé une seule action politique concrète, ici. Baver et déblatérer et laisser dégouliner un jet d’acide continu sur tout le monde et son frère, ça vous savez faire. Ce n’est pas bien difficile. Mais proposer des choses concrètes ? Jamais.
Et Michéa non plus. C’est bien dommage, parce que cela lui permettrait, par contraste, de faire comprendre ce qu’il entend exactement par cet obscur verbiage qui se prétend savant et qui se targue de philosophie.
Vous comprenez, un architecte peut bien faire le beau à la télé en parlant de geste architectural, d’esthétique ou de monumentalité, il y a un moment où il doit construire : ou ça tient debout, ou ça s’effondre.
Ce que Michéa, et les autres intellectuels gauchistes de son espèce, Castoriadis par exemple, ne font jamais. Forcément. Car, sinon, ils devraient rendre des comptes. Tout le monde pourrait juger de la validité de leurs théories. Ils seraient responsables de leurs propos.
Tandis que là, c’est vachement confortable : ils parlent avec des mots ronflants, ils sont Degauche (donc du Bon côté), ils tapent sur tout le monde (gauche comprise), donc ils se donnent le beau rôle du gars auquel on la fait pas et qui se permet de taper sur son propre camp, donc tout le monde peut s’assimiler à eux, tous les révoltés en peau de lapin qui sentent bien qu’il y a un truc qui cloche (enfin, ils en sont persuadés), qui ne savent pas trop quoi, mais qui estiment malgré tout qu’ils ont le droit de s’exprimer haut et fort à ce sujet.
La figure du gars qui tape sur la droite mais aussi sur la gauche, MAIS qui a le droit de le faire parce que lui est de gauche, c’est un truc aussi vieux que l’utopie criminelle qui s’appelle le marxisme.
Si la politique de gauche ne marche pas, c’est qu’elle n’est pas suffisamment de gauche, c’est qu’elle est crypto-libérale. Raisonnement vicié et pervers dû au fait que tous ces gens-là sont des utopistes : ils ne se sentent jamais obligés de rendre des comptes, Michéa ne se sent jamais obligé de se justifier des crimes du socialisme, parce que c’est toujours demain que l’Homme Nouveau naîtra enfin des cendres de l’ancien, et que lui en est le porte-parole.
Il ne s’estime donc en rien responsable des idées des tyrans d’hier, même s’il les reprend à son compte. La page redevient toujours blanche. Michéa est innocent. Il « met tout à plat ». Il recommence pour la millième fois le jeu de Lego criminel des ingénieurs sociaux.
Michéa défendant l’anti-libéralisme, Michéa posant en défenseur de la « vraie gauche », il devrait au minimum, sinon s’excuser des crimes de Lénine, d’Hitler, de Mao, de Pol-Pot, de Castro et de Thorez, au moins nous expliquer en quoi ce qu’il propose se distingue de ce qu’ont pratiqué ces grands ennemis du libéralisme, ces grands représentants de la vraie gauche. Penses-tu ! Il n’est responsable de rien, Michéa, même pas intellectuellement. C’est un piposophe, un chochiologue, un anthropipologue ! Il n’a pas à se justifier ! Il est au-dessus de la mêlée !
Raisonnement adolescent : si vous êtes à la fois contre la gauche et contre la droite, si vous êtes contre tout, vous avez forcément raison. Ca vaut aussi pour Dieudonné : Dieudonné critique tout le monde, entend-on, pas seulement les Juifs. De cela, il faudrait déduire qu’il a raison. Absurde !
Du coup, Michéa peut se permettre d’écrire des énormités sans que personne ne moufte, par exemple qu’il y aurait eu, en France, des réformes libérales de l’Education nationale.
J’aimerais bien que l’immense philosophe Michéa m’indique à quel moment on a, en France, retiré le statut de fonctionnaire aux professeurs, institué le chèque-éducation, encouragé la libre création d’écoles hors-contrat, donné aux chefs d’établissement le pouvoir d’embaucher et de licencier les professeurs, diminué de 20 % le nombre de gens payés par l’Education nationale, obligé les professeurs à travailler 35 h sur leur lieu de travail comme tout le monde, etc, etc.
Ce simple exemple, qu’on pourrait multiplier à l’infini, suffit à démolir le prétentieux édifice verbal de ce bonhomme, qui fait trop facilement illusion.
jeudi 16 janvier 2014 at 1:10
Mes aïeux, quelle tartine !
Si j’ai bien compris et pour résumer, vous n’aimez pas. Dites-moi si je me trompe.
Sacré Robert.
Il est simple, votre monde. Parfois, je vous envie.
jeudi 16 janvier 2014 at 1:25
Non, vous n’avez rien compris.
Je me donne la peine de lire les documents que vous linkez, je me donne la peine d’écrire deux pages pour les réfuter, et vous, tout ce que vous trouvez à dire, c’est trois lignes pour dégobiller vos sarcasmes habituels dignes d’un « humoriste » de Canal Plus, totalement dépourvues du moindre contenu.
Et vous avez le culot de m’accuser, moi, de simplisme, alors que vous n’êtes même pas capable d’écrire quoi que ce soit en défense de votre héros Michéa, pas deux pages, pas une page, pas dix lignes, pas un paragraphe, pas une phrase.
Rien.
Merci de prouver une fois de plus que j’ai raison. Je recopie ce passage ici, car je ne suis même pas sûr que vous vous soyez donné la peine de me lire du début à la fin :
Je ne me souviens pas, PMalo, que vous ayez jamais préconisé une seule action politique concrète, ici. Baver et déblatérer et laisser dégouliner un jet d’acide continu sur tout le monde et son frère, ça vous savez faire. Ce n’est pas bien difficile. Mais proposer des choses concrètes ? Jamais.
Ca se plaint que « l’ultra-libéralisme » ait décérébré les gens, et ça hurle à la « tartine » dès qu’on se donne la peine d’écrire deux pages pour articuler ses idées. C’est sûr que c’est pas vous qui écririez des « tartines ».
Vous posez au mec complexe, profond, infiniment nuancé et pas du tout simpliste, mais on attend toujours le début de la queue d’un indice de votre insondable profondeur, de votre merveilleuse complexité et de votre immense sagesse. Vous êtes un clown, Malo.
jeudi 16 janvier 2014 at 1:07
Mais non Robert, vous n’avez absolument rien réfuté !
100 lignes pour dire que vous n’êtes pas d’accord, ça ne fait pas une argumentation.
Ça fait une tartine.
vendredi 17 janvier 2014 at 2:29
Bonjour, On me signale que l’idée de représenter les opinions politiques sur un repère à deux dimensions droite-gauche et liberalisme-anti-libéralisme avait déjà été trouvée par un théoricien libertarien des années 70 nommé David Nolan : http://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Nolan
dimanche 19 janvier 2014 at 5:44
Robert Marchenoir : Arrêtez de tomber dans le panneau, vous allez vous faire mal.
mercredi 22 janvier 2014 at 12:40
Vos graphiques là c’est bien gentil mais quid des libertariens (certes rares en France), des anarchistes (moins rares) ou des socialistes antiétatiques?
mercredi 22 janvier 2014 at 1:50
Quel panneau, Jehnova ? Seriez-vous en train de nous dire que PMalo est un troll ?
vendredi 24 janvier 2014 at 4:49
Johanathan R. Razorback : Dans le coin en haut à gauche, avec les autres connards du genre.
mercredi 28 mai 2014 at 6:50
Elle
Avez vous le droit d’être aussi brillant ? Vous êtes quelqu’un de dangereux : cela fait 3 jours que je suis collée à votre blog. Impossible de décrocher !!!!
mercredi 28 mai 2014 at 9:52
[…] (la suite ici) […]
lundi 2 juin 2014 at 4:38
Elle,
À qui vous adressez-vous ?
lundi 2 juin 2014 at 7:13
A moi Fromage, à moi.
Rassurez-vous.
mercredi 4 juin 2014 at 4:54
😀
samedi 28 juin 2014 at 11:31
Cher Fromage, je vais faire le cuistre… Les expressions « extrême droite », « extrême gauche » doivent s’écrire sans trait d’union.
samedi 28 juin 2014 at 11:44
En tout cas, j’ai grâce à vous un nouveau fond d’écran. Merci beaucoup.