Après quarante ans passés à excuser le comportement des criminels par l’argument du « père absent » et de la « structure familiale fragilisée », il va falloir m’expliquer comment les mêmes gauchistes vont faire pour nous convaincre que, finalement, tout bien considéré, en fait, ne pas avoir de père ou de structure familiale solide n’engendre en réalité aucun problème comportemental ou psychologique d’aucune sorte.
Remarquez, les mêmes ont bataillé ferme contre le mariage depuis quarante ans et se mettent soudain à le considérer comme un droit à conquérir contre le fascisme ; les mêmes ont bataillé ferme contre la religion depuis quarante ans et se mettent soudain à considérer la multiplication des mosquées comme une chance pour notre pays. [Drôle d’idée, aussi, de demander un peu de cohérence à ces gens-là.]
jeudi 21 mars 2013 at 9:35
Cher Fromage, vous n’avez jamais été aussi bon que depuis votre retour!
jeudi 21 mars 2013 at 10:19
Du grand fromage. 10 lignes 132 mots 688 caractères : deux Scuds !
Habemus Fromagum !
vendredi 22 mars 2013 at 12:59
Après quarante ans passés à excuser le comportement des criminels par l’argument du « père absent » et de la « structure familiale fragilisée », il va falloir m’expliquer comment les mêmes gauchistes vont faire pour nous convaincre que, finalement, tout bien considéré, en fait, ne pas avoir de père ou de structure familiale solide n’engendre en réalité aucun problème comportemental ou psychologique d’aucune sorte
Hé hé hé !!!!!
vendredi 22 mars 2013 at 1:04
D’ailleurs c’est bien cette excuse (l’absence du père) que l’on nous a servi à l’envi pour expliquer le parcours de M. Merha.
vendredi 22 mars 2013 at 1:20
Hier, Fromageplus ne publiait plus rien. C’était nul. Cela a été abrogé.
vendredi 22 mars 2013 at 10:24
Mon Dieu. Excellent billet.
vendredi 22 mars 2013 at 11:56
Quand on sait que les gauchistes oeuvrent sans aucun scrupule depuis des dizaines d’années pour légaliser l’amour entre adultes et enfants, on comprend mieux pourquoi ils ne comprennent rien au sens de la vie et au principe d’équilibre nécessaire au bon développement des enfants.
Seul compte le désir du pervers.
vendredi 22 mars 2013 at 12:53
L’instrumentalisation de l’autre pour sa jouissance : enfant pour le pédophile, prostitué(e) pour le consommateur d’être humain, droit bientôt ouvert aux personnes handicapées …
vendredi 22 mars 2013 at 1:42
Euh en fait c’est pas le but des théoriciens du Gender à l’oeuvre en sous main et explicitement aux US (transparence anglo saxone)
Judith Butler le dit très bien dans son livre un peu bancal mais clair sur les objectifs…
Trouble dans le genre : Le féminisme et la subversion de l’identité
http://www.amazon.fr/Trouble-dans-genre-f%C3%A9minisme-subversion/dp/2707150185
Bon résumé là:
http://www.amazon.fr/review/RKL06K24BSFHI/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=2707150185&channel=detail-glance&nodeID=301061&store=books
Dans cet ouvrage, dont l’influence semble exponentielle, Judith Butler fait la synthèse des « gender studies ». L’objet des « gender studies » est l’étude de la construction sociale des catégories du masculin et du féminin.
Il existe, selon Butler, un modèle classique de la sexualité selon lequel le sexe est une réalité biologique dont émane le « genre », c’est-à-dire la détermination de ce qui est masculin et féminin. Féminin et masculin varient d’une société et d’une époque à l’autre, mais restent structurés par leur substrat biologique, le sexe.
Ce modèle, explique Butler, est erroné, pour deux raisons : d’une part, c’est le genre qui produit notre concept de sexe, d’autre part le sexe n’est absolument pas une réalité biologique, mais une réalité de part en part culturelle.
Tel est le pitch idéologique de la théorie du genre et c’est là que commence le trouble. Cette conventionnalité du sexe, poursuit Butler, est le reflet de relations de pouvoir. Dit autrement, le sexe (culturel) cristallise des relations de pouvoir. Quels sont ces relations de pouvoir ? Elles tiennent en deux mots : l’hétérosexualité (ou hétéronormativité), et le phallogocentrisme (ie, la domination masculine). La vraie raison d’être de notre concept de sexe est de maintenir au firmament du pouvoir social l’hétérosexualité, et le phallogocentrisme.
Dernier étage de la fusée théorique de Butler, le moyen de cette prise de pouvoir. Selon l’auteur, c’est par le tabou de l’inceste que l’hétéronormativité et le phallogocentrisme ont pris les rênes d’un pouvoir qu’ils n’ont plus jamais quitté.
Dès lors que l’on a pris conscience de l’artificialité du genre, du sexe, du désir sexuel, et des relations de pouvoir dont ces concepts ne sont, en somme, que l’instrument, il devient envisageable de désincarcérer le sexe et le genre, et d’opter, par exemple, pour le genre féminin avec un sexe d’homme, ou le contraire, puis de renoncer à l’opposition naïvement binaire du masculin et du féminin, pour entrer dans un étourdissant vortex de variations qui “défont le genre” (titre d’un autre ouvrage de Butler).
vendredi 22 mars 2013 at 2:00
@ Chaudard 19: « Habemus Fromagum ! »
Enorme…
je crois en effet qu’on tient le meilleur fromage du monde… et l’effet de Monsieur Plsu peut se comparer a celui la:
vendredi 22 mars 2013 at 10:38
« il va falloir m’expliquer comment les mêmes gauchistes… »
Y’a rien à expliquer. Ils ont droit à la contradiction, comme les femmes.
samedi 23 mars 2013 at 5:09
Leçon d’efficacité rhétorique en quelques lignes ! Rapide et impitoyable pour ceux qui veulent nous faire la morale. Ça repose de voir quelqu’un qui ne s’estime pas affranchi de l’obligation de réfléchir. Merci.
Du grand Fromage+ sans aucun doute !
lundi 25 mars 2013 at 1:24
Que trouve-t-on, en ce moment, dans les bonnes librairies ?
Je suis tombé sur un tout récent essai, dû à Pierre Tévanian (normalien, prof de philo), qui est venu dénoncer la haine de la religion, haine à laquelle la gauche aurait trop souvent cédé (« La haine de la religion : comment l’athéisme est devenu l’opium du peuple de gauche » ; éditions La Découverte, 2013).
Tiens, ai-je d’abord pensé, un peu de tolérance, un soupçon d’autocritique… Las ! il ne s’agit pas de dénoncer l’habituelle christianophobie de la gauche, ni sa cathophobie devenue réflexe. Celles-ci sont admises, légitimes, nécessairement progressistes… Il s’agit de dénoncer la gauche lorsque, se réclamant du principe de laïcité, elle critique l’islam. Car l’islamophobie de gauche, c’est mal. Refuser le foulard, c’est mal, c’est une attitude anti-progrès.
Voici le texte de la quatrième de couverture du bouquin :
« “La religion est l’opium du peuple : relisez Marx !” C’est en ces termes qu’au début de l’année 2010, le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) fut renvoyé à ses chères études par un choeur politique et médiatique unanime. Le motif ? La candidature, jugée saugrenue, d’une jeune militante qui avait le mauvais goût d’être musulmane et de porter un foulard. Ce sarcastique conseil de lecture est depuis lors repris quasi rituellement, dans l’ensemble de la gauche française, à chaque fois que des musulmans investissent le champ politique, tandis que se multiplient les professions de foi antireligieuses. C’est ce conseil qu’on a ici choisi de prendre au sérieux – et l’expérience se révèle passionnante. On découvre en chemin qu’il est fort difficile d’enrôler post mortem l’auteur du Capital dans la cabale éradicatrice des chasseurs de voile, d’islam ou de religion »…