République Démocratique du Congo, République Populaire de Chine, Républiques islamiques d’Iran, de Mauritanie ou du Pakistan, République populaire démocratique de Corée, République algérienne démocratique et populaire, feues les Républiques socialistes soviétiques et autres République populaire du Kampuchéa ; les exemples ne manquent pas pour illustrer la grande diversité d’expression de l’étendart républicain.
Alors qu’on ne vienne pas me demander si l’islam est compatible avec les valeurs de la république. Bien sûr qu’il l’est. C’est même à ça qu’on reconnaît la république : elle est compatible avec tout ce qui passe à sa portée. On a les valeurs qu’on peut.
dimanche 27 mars 2011
dimanche 27 mars 2011 at 11:52
Du coup, c’est à se demander qui se retourne le plus dans sa tombe : Robespierre ou Platon ?
dimanche 27 mars 2011 at 11:58
Quand à la démocratie a priori si enviable, elle est le masque de tous les marchands de canon et des politiciens qui leurs servent d’idiots utiles. Les russkoffs ont envahi l’Afghanistan au nom de la démocratie comme les ricains l’ont fait en Irak. Et la France là-dedans ? Elle se contente de défendre les droits de l’homme, l’autre tarte à la crème de ce siècle et de la fin du précédent.
lundi 28 mars 2011 at 1:20
Cela illustre votre bandeau d’ailleurs…La putain de la République.
lundi 28 mars 2011 at 7:50
Vive le roi…
lundi 28 mars 2011 at 9:42
Votre billet m’interpelle (quelque part).
Je ne m’étais jamais fait la remarque de l’utilisation redondante du mot peuple et ce d’autant plus qu’il est moins concerné : placer cote à cote démos et populus c’est-à-dire la peuple (grec) et le peuple (romain) dans une expression, c’est fort.
En ajoutant « res publica » c’est meilleur encore. Donc le pompon va à
Res publica populusque del démos de Corée
Avouez que les Républiques islamiques c’est plus clair.
lundi 28 mars 2011 at 10:46
Sévérac,
Très juste, en effet ! Je ne me l’étais pas formulé ainsi, mais c’est finement observé.
lundi 28 mars 2011 at 1:08
Messieurs,
voudrez-vous étudier les mesures auxquelles nous travaillons ?
http://bienheureuses-mesures.blogspot.com/
Pour entrer dans l’espérance avec un rire léger.
lundi 28 mars 2011 at 1:11
…et puis il y a les Républicains américains, certainement pas républicains au sens où l’entendent nos fronrépublicanistes hexagonaux! et puis si la forme républicaine de gouvernement est la seule acceptable , comment se fait il que le Royaumeuni, la Belgique, les Pays Bas, le Luxembourg, le Danemark, la Suède, l’Espagne, Andorre, Monaco sont étroitement associés à la France, soit au sein de l’UE, soit en vertu d’accords bilatéraux ?
lundi 28 mars 2011 at 1:29
Parce que ce sont des monarchies d’opérette. Encore que sur le fond Monaco soit la moins ridicule, au moins le catholicisme est religion d’Etat. C’est toujours ça. Je me souviens d’un reportage sur la rentrée judiciaire où l’on voyait le corps des magistrats assister à une messe, être béni par l’Archevêque, puis entrer en séance dans une salle où trônait un énorme et magnifique crucifix. La gueule des magistrats français, prêtés à la Principauté par la gueuse, valait à elle seule le visionnage de ce docu.
lundi 28 mars 2011 at 1:34
@Bichon Maltais :
Peut être est-ce parce ces royaumes étaient des démocraties avant nous… (au moins pour le royaume-unie, le Danemark, Monaco, la Belgique, Les pays-bas, la Suède…)
lundi 28 mars 2011 at 2:08
Observation très juste F+.
Je ne sais trop si les dictatures qui s’autoproclament « république » le font pour convaincre leur propre peuple ou bien le reste du monde. Probablement les deux.
Quant à l’utilisation immodérée du mot « république », ça me fait penser à tous ces politiques qui se réclament du Gaullisme. La plupart chiaient encore dans leurs langes quand mongénéral était au pouvoir. Mais il faut vendre ses idée aux alliés et aux électeurs, alors hop!, un joli mot pour enrober le tout ; il y aura peut-être quelques cons pour gober ça.
Finalement c’est peut-être ça la république : une idée à la mode. Un concept qui fait vendre.
lundi 28 mars 2011 at 2:41
Notre république est un paradoxe. Elle prétend défendre des valeurs de paix, d’humanisme mais elle s’est construite sur la violence et le meurtre d’innocents. Elle a débiné la monarchie mais prétend que par la magie du suffrage universel le candidat élu devient le président de TOUS les français. Et comme la magie fonctionne bien, elle affirme qu’un cheval né dans une étable ne peut qu’être une vache. Enfin, elle a la prétention d’être une et indivisible mais le système partisan a multiplié les factions, les clientélismes et pour finir les communautarismes (ethniques, sociaux, religieux, sexuels, …).
lundi 28 mars 2011 at 6:13
robespierre,
À bien y regarder, la république de Platon et celle de Robespierre sont assez similaires : culte de la Raison, tentative d’incarnation de l’utopie au mépris de la nature humaine, gestion de la société selon un idéal mécaniste [en tout cas scientifique], et gouvernement de la masse par une superclasse. C’est vachement bandant. L’exercice intellectuel platonicien est toujours intéressant, mais qui a réellement envie d’habiter Sim City ?
lundi 28 mars 2011 at 6:38
J’avais commis sur mon blog un billet quant à notre démocratie:
http://lesyeuxgris.blogspot.com/2010/08/de-la-democratie-et-digressions.html
C’est vrai qu’avec la montée du FN dans les urnes, même si je reste persuadé qu’elle est plus ou moins gérée par le système, le vote commence à devenir gênant, et la démocratie, en tant que valeur, passe en arrière plan de la république, qui rappelle plutôt l’importance des institutions dans la société. Le conservatisme se parant des atours radieux du progrès, la démocratie étant bonne seulement à arracher le pouvoir d’entre les mains que les traditions centenaires avaient consacrées. On milite contre les traditions au nom de la liberté, puis on interdit de s’exprimer et de militer contre le système du fait qu’une expression et un militantisme antérieures se sont institutionnalisés.
lundi 28 mars 2011 at 7:46
Le concept de république populaire démocratique n’est quand même pas franchement antagoniste avec la monarchie héréditaire, comme dirait Kim Jong Il.
lundi 28 mars 2011 at 8:12
La « république » c’est juste « la chose publique », rien n’implique « démocratie » dans ce nom ni dans ce concept. Et puis la démocratie, au sens athénien, ça ferait se révulser les plus autocrates de nos despotes d’aujourd’hui…
Et d’ailleurs, pourquoi donc donner le pouvoir au peuple serait-ce ce qu’il y a de mieux… Il n’est pas toujours bien avisé, le peuple… Il n’est qu’à voir comment les gentils Lénine ou Castro sont arrivés au pouvoir sans que le peuple n’y ait son mot à dire, alors que les très méchants Pinochet ou Pétain, voire même Hitler sont arrivé aux commandes de leurs pays par des voies démocratique.
lundi 28 mars 2011 at 10:14
Pinochet n’était pas très méchant, il a simplement eu face aux communistes la seule attitude possible.
mardi 29 mars 2011 at 1:11
J’ai hélas l’impression qu’on mélange un peu tout, là dedans.
Trop de concepts fluctuants à définir, des siècles de philosophie politique à mettre en perspective, des connaissances en histoire que je n’ai pas, pfiouuu ça ferait trop de boulot de pondre un commentaire un tant soit peu intelligent qui fasse moins de 12 pages.
Je m’en abstiendrai donc.
Mais continuez à patauger, je vous prie.
mardi 29 mars 2011 at 1:12
Tiens, il me semble que Franz a d’ailleurs levé quelques lièvres.
mardi 29 mars 2011 at 3:06
étendard.
mardi 29 mars 2011 at 10:03
C’est vrai, une République « Populaire », ça fait tout de suite moins envie qu’une Chanson « Populaire » (comme disait l’autre).
mardi 29 mars 2011 at 10:08
Bon, s’il n’y a pas de retour du Roi, la France est perdue, et nous aussi.
Comment va-t-on organiser tout ça ? Parce qu’il va y avoir beaucoup de monde pour jouer les rabat-joie.
Et puis, qui est-ce notre roi ? Où est-il ? Pourquoi il ne nous parle pas ? Il s’en fout ou personne ne diffuse? Est-ce que ça l’intéresse vraiment de sauver son pays?
Certains disent qu’il est en exil et encore jeune.
Est-ce que ça doit être nécessairement un Bourbon ?
mardi 29 mars 2011 at 10:21
Je n’aime pas les absolutismes qu’ils soient de droit divin ou populistes.
Koltcahk,
vous écrivez ceci: « Parce que ce sont des monarchies d’opérette. »; certes selon votre définition mais elles sont toujours en place de plus, il s’agit de royaumes où les souverains ne sont pas catholiques romains.
Cela me rappelle une phrase du dernier Pharaon Farouk qui était celle-ci: « Dans quelques années, il ne restera que 5 Rois: le Roi de coeur, de trèfle, de pique, de carreau et le Roi d’Angleterre »; je ne sais si cette remarque est prophétique mais elle est amusante.
Quand je pense à ma mère qui est catholique et royaliste, un de ses grands moments de joie, le couronnement de Juan Carlos qu’ elle suivit de bout en bout debout devant la télévision: » Viva el Rey, Viva! ». Devait-elle rêver debout à un successeur au trône de France ?
mardi 29 mars 2011 at 10:32
La vrai question est, faut-il demander l’avis de personnes qui ne connaissent rien aux enjeux économiques et stratégiques, qui n’ont ni le temps, ni les moyens, peut etre même pas l’envie de se constituer une solide culture politique, pourquoi ces gens auraient-ils le droit de vote? Est ce que l’on procède par vote pour choisir le pilote d’un boeing 747?
mardi 29 mars 2011 at 2:40
Aligator, c’est également à mes yeux LA grosse limite de la démocratie.
mardi 29 mars 2011 at 4:39
Brubru, je ne sais même pas si c’est un système applicable dans le concret, sans conduire un peuple dans le mur biensur. Et encore, croire que les prédateurs de ce monde vont s’effacer devant la « souveraineté du peuple » relève du fantasme, sauf évidemment si les élus du peuple sont des hommes de pailles destinés tromper et occuper la populace, comme aujourd’hui.
mardi 29 mars 2011 at 5:28
Grandpas,
Absolutisme ne signifie pas tyrannie. Cela signifie simplement que seul le roi détient le pouvoir et qu’il ne le partage pas avec quelque faction que ce soit : princes de la famille royale, grands du royaume, etc. Pour peu qu’on y regarde de plus près nos présidents disposent de pouvoirs autrement plus étendus et n’ont aucune prévention à en user a contrario de l’usage auxquels nos souverains se soumettaient bien volontiers.
jeudi 31 mars 2011 at 8:27
Alligator,
si on limitait le pouvoir de vote aux gens cultives, on serait pas dans la m…, meme si on l’est deja! a mon avis ceux qui s’en foutent sont les abstentionnistes, mais si l’on faisait une selection, il y aurait fort a croire que la selection se ferait plutot selon les idees des gens!!! De plus, les gens simples sont souvent ceux qui ont le plus de bon sens a defaut de culture, et en politique le bon sens serait salvateur s’il etait plus largement distribue.
De toute maniere la democratie est par essence une escroquerie.
Meme la monarchie hereditaire est , a mon sens, mauvaise. Il faudrait une monarchie basee sur le merite.
jeudi 31 mars 2011 at 9:29
Koltchak
Vous écrivez ceci: »Absolutisme ne signifie pas tyrannie »; mais il est dangereux de laisser tout le pouvoir à un seul homme, roi ou pas.
absolutisme : 7 synonymes.
Synonymes arbitraire, autocratie, autoritarisme, despotisme, dictature, totalitarisme, tyrannie.
Vous n’allez pas écrire que le dictionnaire est républicain ou anti-royaliste. 🙂
jeudi 31 mars 2011 at 10:03
Grandpas,
Comment pouvez-vous accorder du crédit à un dictionnaire qui mentionne que « dictature » et « totalitarisme » sont synonymes ?
Pas besoin d’être un grand académicien pour comprendre que ces deux régimes sont de nature différente. Le premier dit « ferme ta gueule sinon c’est la prison », le second dit « t’as intérêt à ne pas fermer ta gueule sinon c’est la prison ». Je simplifie, hein. Mais en gros c’est ça.
Alors votre dico peut bien mettre dans ce même sac « absolutisme » ou encore « autocratie », mais il se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Il n’y a aucune raison que les dictionnaires échappent, volontairement ou non, aux inclinations de l’époque !
jeudi 31 mars 2011 at 10:18
Fromageplus,
Je ne fait que citer un dictionnaire, je ne suis pas celui qui l’écrit.
Si maintenant, il faut choisir son dictionnaire en fonction de orientation politique, où va t on?
Personnellement , je connaissais une seule définition :
» La dictature c’est, ferme ta gueule et la démocratie , c’est cause toujours tu m’intéresses »
Maintenant, laissez le pouvoir dans les mains d’un seul homme, c’est dangereux. C’est mon humble avis.
jeudi 31 mars 2011 at 10:23
Petit Robert, 2009, page 10.
A qui se fier ?
jeudi 31 mars 2011 at 10:49
Grandpas,
En effet, remettre le pouvoir dans les mains d’un seul homme est dangereux. Cela mène à la dictature ou à l’autocratie.
En revanche, il faut nuancer entre « pouvoir » et « souveraineté ». Un roi ne condense pas tout pouvoir en sa personne, mais il est le souverain ultime vers lequel tous les regards doivent converger, il est le visage de la nation, le pater familias de tous les sujets, il est le dernier et le premier arbitre du Bien Commun, il est une certaine figure de la Volonté.
jeudi 31 mars 2011 at 10:50
Grandpas,
À qui se fier ? À personne !
Tenez, lisez ça régulièrement :
http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort.com/
jeudi 31 mars 2011 at 3:55
Fromageplus,
Les journalistes sont plus à la recherche du scoop que de la vérité historique et du sens des mots, ils sont juste des associateurs de mots qui parfois correctement placés, peuvent faire une phrase censée. 😦
jeudi 31 mars 2011 at 5:54
Ce n’est pas une question de nombre de personne, mais de projets de sociétés, d’idéaux. Il y aura toujours des élites, heureusement, nous ne sommes pas égaux, et donc n’avons pas tous les mêmes droits. Le besoin d’un homme fort qui tranche en dernier lieu est essentielle, formé depuis tout petit a exercer cette fonction, chacun a sa place, de l’ordre, demander son avis a tout le monde est criminel, c’est le meilleur moyen de soumettre un peuple, exacerber les égos, produire de la cacophonie, de la perte de sens et offrir le pays a qui a les moyens de se payer quelques hommes de pailles politicards que l’on interchangent a souhait, surtout quand ils prennent un peu trop d’indépendance et ne servent plus les interets qu’ils devraient.
En réalité le débat, les clivages sont alimentés par la même caste qui nous domine, ils nous affaiblissent de l’intérieur comme ça, comme je le disais plus haut. Nous ne sommes plus en répuiblique depuis longtemps de toute manière, le combat n’est plus la, même si cette dernière va aboutir a la pire des tyrannie.
jeudi 31 mars 2011 at 7:09
A votre avis, sommes nous en République? Lequel des programmes et discours produit par nos ersatzs d’hommes politiques reflète le mieux les idéaux républicain?
jeudi 31 mars 2011 at 9:38
Et la tolérance?
vendredi 1 avril 2011 at 5:21
« …elle est compatible avec tout ce qui passe à sa portée »
A propos de République:
http://www.contre-info.com/le-%c2%ab-bloc-identitaire-%c2%bb-toujours-plus-de-republicanisme-et-de-democratisme
samedi 9 avril 2011 at 2:13
[Réflexe professionnel /on]
« feues les Républiques socialistes soviétiques »
« Feu » ne s’accorde que s’il est placé entre l’article et le nom. Il faudrait écrire soit « Les feues Républiques… », soit « Feu les républiques ».
[Réflexe professionnel /off]