Si j’ai bien compris la querelle de la Retraite, il est plus que jamais question de financer le collectivisme avec le capitalisme.
mardi 25 mai 2010
mardi 25 mai 2010
Si j’ai bien compris la querelle de la Retraite, il est plus que jamais question de financer le collectivisme avec le capitalisme.
mardi 25 mai 2010 at 11:34
C’est ce que j’appelle le dilemme d’Arlette (Laguiller) : « on taxe 100% des milliards de bénéfs des grosses boites françaises mondialisées » suivis de « on relocalise, 25heures par semaine, on transforme les usines en camp de vacance, on atténue la concurrence, etc »..
mercredi 26 mai 2010 at 11:26
Je trouve un peu extrême quand même de qualifier la retraite par répartition de « collectivisme » … Cet usage incessant du mot collectivisme dans les milieux libéral confine à une sorte de « point Godwin » de droite.
mercredi 26 mai 2010 at 11:27
les milieux libéraux, pardon.
mercredi 26 mai 2010 at 12:39
@Ritchie,
La retraite par répartition, c’est du collectivisme…
Au PS ils n’aiment pas les riches, mais ils sont bien content qu’il y en ai pour payer les retraites….
mercredi 26 mai 2010 at 1:44
C’est du collectivisme, mais c’est surtout une insécurité câblée dans le système dès le départ. Paradoxalement, les tenants de l’Etat-mamma et du « principe de précaution » n’en tiennent aucun compte.
Avec la retraite par répartition, rien ne garantit que les retraités toucheront leur retraite, pour la raison simple que les retraites payées à l’instant t le sont par ceux qui travaillent à l’instant t.
S’il y a trop de retraités et pas assez de travailleurs à un instant t quelconque, les premiers se retrouvent dans la merde.
Un système de retraite est un système d’assurance. Le bon fonctionnement d’un système d’assurance repose sur des principes de prudence, de sécurité, d’économie, d’épargne. Pas sur des « droits » ou sur le socialisme.
Une seule chose peut garantir — et ce n’est pas une garantie absolue — qu’une personne donnée touchera sa retraite : la loi naturelle de la vie, qui fait qu’on est fort quand on est jeune, et faible quand on est vieux.
Par conséquent, la seule garantie, c’est la prévoyance : c’est que chacun profite de la période de sa vie où il est fort pour travailler, produire, gagner de l’argent, et mettre de côté, et faire fructifier, ce qui lui sera nécessaire pour ses vieux jours.
C’est ce que la sagesse éternelle des nations a toujours enseigné aux hommes, même les plus simples (surtout les plus simples), avant que ceux-ci ne soient aveuglés par le socialisme.
Selon la capacité de gain de chacun, sa capacité d’épargne, le parcours de sa vie, chacun décide lui-même, à chaque instant, combien il épargne, et à quel âge il prendra sa retraite. Ce n’est pas un système parfait, mais la vie n’est pas parfaite, malgré les illusions socialistes.
Des milliers de variantes technocratiques, toutes plus sophistiquées et intelligentes les unes que les autres, peuvent être inventées pour mettre ce principe en pratique, l’encadrer, l’encourager, le sécuriser, etc.
Mais le principe ne peut pas changer, parce que la réalité de la vie humaine est celle-là, et que même un socialiste ne peut pas la changer.
L’intervention corrective et socialiste de l’Etat devrait être limitée aux cas où les gens sont empêchés de pourvoir eux-mêmes à leur retraite : ils tombent définitivement et gravement malades à trente ans, par exemple.
On peut imaginer cinquante dispositifs qui incitent, voir obligent les gens à épargner dans ce but, afin d’éviter l’effet pervers des jeunes qui se croient immortels, et se retrouveraient le bec dans l’eau une fois qu’il serait trop tard.
Mais un bon système de retraite est un système où, dès le départ, de façon structurelle, la retraite d’une personne donnée est liée au travail et à l’épargne de cette même personne durant toute sa vie.
Responsabiliser les gens par rapport à leurs intéêts vitaux est la seule façon de s’assurer que ces derniers seront préservés.
C’est ce qu’on appelle couramment la retraite par capitalisation.
Malgré un siècle et demi de propagande socialiste, la prétendue « solidarité » en la matière est le plus sûr moyen de mettre les gens en danger, de créer de l’insécurité.
mercredi 26 mai 2010 at 1:54
..jusqu’au moment où la source va finir par se tarir. C’est comme la révolution bolivarienne de Chavez financée par le pétrole (90% des recettes budgétaires).
mercredi 26 mai 2010 at 1:56
J’ajoute que l’autre raison de l’instabilité et de l’insécurité fondamentales du système de retraite par répartition, c’est que ceux qui payent les retraites ont intérêt à payer le moins possible, tandis que ceux qui les touchent ont intérêt à recevoir le plus possible.
En bref, c’est un système dangereux parce que les cotisations ne bénéficient pas à ceux qui les déboursent. Vous ne cotisez pas pour vous, mais pour les autres. Et quand vous serez vieux, vous dépendrez entièrement du bon vouloir des jeunes.
Ce système génère donc inéluctablement la lutte des générations. Non seulement cela met en péril la bonne santé financière du système de retraite, mais c’est un poison mortel pour une société.
Détruire les liens de coopération, d’entraide et de soutien spontanés qui se créent entre les générations, c’est l’un des moyens les plus sûrs pour tuer une civilisation.
D’autant que d’autres forces se combinent pour accentuer ce délitement.
mercredi 26 mai 2010 at 3:18
Oui, Fromage, on voit là que capitalisme et socialisme vont tellement bien ensemble. Ne sont-ils finalement pas un peu la même chose ? (N’en déplaise à robert)
mercredi 26 mai 2010 at 3:33
« Capitalisme et socialisme vont tellement bien ensemble. Ne sont-ils finalement pas un peu la même chose ? »
Pouvez-vous développer ?
Qu’est-ce qui serait « autre chose » que le capitalisto-socialisme, ou le socialo-capitalisme ?
mercredi 26 mai 2010 at 3:38
Les souverainistes et Ben Laden partagent dans beaucoup de domaine le même fournisseur en analyse:Emmanuel Todd.
De part sa proximité de nature avec l’Islam, le souverainisme est un pétainisme puissance 10.
mercredi 26 mai 2010 at 3:38
Très juste cette remarque de Marchenoir sur le fait que le système par répartition est contrairement à ce qu’on nous raconte l’inverse de la « solidarité intergénérationnelle »
C’est de la facilité « après-moi le déluge » d’inventer un truc pareil en plein baby-boom et croissance économique avec un âge de départ à 65 ans et que l’espérance de vie est de… 65 ans !
Et en 82, avec l’espérance montée à 70,l’IVG pour tous,la crise et les préretraites, pour donner des sucreries aux couillons, on part évidemment à 60 ans, devenu intouchable tabou pour nos socialos (voir chez moi) Ritchie, c’est pas du collectivisme ça ?
mercredi 26 mai 2010 at 7:55
Et maintenant, question : compte tenu du peu d’affection naturelle des immigrés pour les autochtones, quelle probabilité existe-il que les retraites des vieux desouche seront payées quand la majeure partie des travailleurs (et des électeurs) seront d’origine étrangère ?
mercredi 26 mai 2010 at 8:03
Il y a toujours eu un lien très fort entre le socialisme et le capitalisme : celui-là est le parasite de celui-ci, et lorsque le premier se montre trop gourmand, ce sont les deux qui crèvent.
jeudi 27 mai 2010 at 9:37
Fromage: tu as tout compris à la question:)
jeudi 27 mai 2010 at 11:25
C’est exactement le contraire: on veut nous faire financer le capitalisme grâce au collectivisme. Y’a du boulot d’éducation à faire…
Sinon, je suis très heureux d’apprendre que je fais partie des riches qui seuls, financent les retraites.
J’espère que Marche-machin n’a pas d’enfant tétraplégique ou trisomique comme lui car je me ferai un plaisir de lui mettre des coups pieds au cul pour lui faire financer sa retraite. Je n’ai en effet pas l’intention de travailler pour une bande de mongols.
Purée, mais c’est vrai que l’occident tombe de plus en plus bas vu les conneries qu’on peut lire. Continuez sans moi. Je regarderai de loin le bateau couler.
jeudi 27 mai 2010 at 11:28
Cerise sur le gâteau avec un clou bien enfoncé: quand je pense que les plus grands libéraux vivent tous au crochet de l’Etat, çà me donne une banane d’enfer (qui précède le rire sadique du type qui attend son heure).
jeudi 27 mai 2010 at 11:31
Oserais-je une dernière saillie? Allez…
Que les gens qui parlent le plus de travail n’ont probablement jamais pratiqué beaucoup ce sport.
vendredi 28 mai 2010 at 12:37
Bravo Sébastien !
vendredi 28 mai 2010 at 10:15
Bien sûr, Sébastien. Des coups de pied au cul à un trisomique. Vous êtes catholique ? socialiste ? ou simplement abruti et techniquement illettré ?
jeudi 3 juin 2010 at 3:22
les immigrés devaient payer nos retraites ?