1. Le kiss-in lyonnais de l’an dernier s’était déroulé Place des Terreaux, dans l’indifférence générale. Difficile de dénoncer l’homophobie quand le silence vous répond.  À quoi bon être antifasciste si l’on ne trouve pas la moindre de trace de fascisme sur la Place des Terreaux ? Qu’à cela ne tienne, si l’homophobie ne vient pas à nous, nous irons chercher l’homophobie ; il faut bien qu’on existe, merde ! Allons nous tripoter et nous rouler des pelles devant un lieu saint, pile à l’heure de la sortie de la messe ! Nous nommerons la réaction des braves chrétiens « homophobie », et nous donnerons à ces braves gens de fort jolis noms : « intégristes », « fascistes », « extrême-droite ».

2. Le Parti Communiste, soutien officiel du kiss-in, ne voit aucun problème à venir insulter des catholiques en prière. En revanche ça ne lui pose aucun problème de voir se multiplier les femmes en burqa, les rues entières immobilisées par des barbus, et les mosquées financées par le contribuable au mépris des lois 1905. « Il y a des problèmes plus graves que ces querelles vestimentaires », répond-il. Nous attendons un courageux kiss-in rue Poissonnière à Paris, à l’heure de la prière.

3. Comme prévu, avec une docilité exemplaire, et comme mentionné dans mon compte-rendu d’hier, les journalistes ont bêtement tendus leurs appareils photo vers ce qu’ils voulaient montrer. Ils ont ainsi pris un malin plaisir à photographier tout ce qui ressemblait à du fafounet de province, et s’en sont donnés à cœur-joie dans la calomnie des contre-manifestants : « saluts nazis », « insultes homophobes », « jeunesse identitaire », « extrême-droite », « crânes rasés ». Aux rangs LGBT qui étaient forcément gais et festifs, s’opposaient les intégristes qui étaient forcément tristes et intolérants. Fastoche. Une image de la jeunesse chrétienne certifiée conforme aux canons du journalisme.

4. Je réitère donc ma critique à l’égard des jeunes gaillards qui adhèrent à la micro-nébuleuse « identitaire » et qui étaient présents devant le parvis de Saint-Jean : cessez de souiller les catholiques avec l’image désastreuse que vous donnez en pâture aux appareils photo. Nous vivons un âge surmédiatisé, où le détail d’un évènement est très facilement grossi et manipulé par les journalistes pour réduire un ensemble complexe à un schéma simpliste. En l’occurence, les catholiques n’étaient pas là pour casser du pédé ou faire de la politique, mais pour se défendre d’une énième manifestation de haine antichrétienne, quelle qu’en fut sa nature. Si vous défendez l’Église, alors joignez-vous aux cantiques et aux prières, ce que l’on ne vous a pas vu faire. [cf addendum plus bas]

5. Via les commentaires des lecteurs de ce compte-rendu, certains ont dénoncé la passivité générale des chrétiens, lesquels auraient du venir EN MASSE défendre la dignité de leur foi. Et ils ont bien raison. Tendre la joue gauche n’est pas suffisant. Nous devons, plus que jamais, vivre à rebours de l’air du temps et le confort de la tolérance. Nous devons rester debout face aux critiques.

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ADDENDUM :
Après quelques mises au point par e.mails interposés, il s’avère que le groupuscule rasé de frais et orné de gants de cuirs, de parapluies de combat et de lunettes de soleil n’avait rien à voir avec le groupe dit « Identitaire » – lequel s’est comporté de façon tout à fait courtoise pendant la contre-manifestation –, mais n’était qu’une anonyme bande de fafounets de province aimant discréditer leur intérêt par leur propre bêtise. Voilà qui remet de l’ordre dans mes accusations.