C’est impeccable. Scénographié comme un shooting de Mondino. Tout est pensé pour être photogénique, tout est furieusement graphique. Chacun est à sa place. Les noir sur blanc ; les fourrures sur les combinaisons métallisées ; les contrastes sont joués jusqu’au bout. Daniel Chenevez stoïque et impénétrable, campé derrière son clavier en arrière-plan, tandis quà l’avant-scène Muriel Moreno ondule comme un succube sous l’incendie de sa prestance léonine. Okay, le synthé est un peu pourri mais la chanson est magistralement architecturée. Pas de chichi, pas de démonstration de virtuosité, pas de stroboscope à la con ; juste un riff de guitare joué en boucle, délicatement enrichi par un jeu de batterie tout en retenue, et orné par la voluptueuse et décadente mélodie du texte. Ça a l’air d’une complainte lascive, c’est en réalité un embrasement apocalyptique furieusement efficace.
dimanche 2 mai 2010
dimanche 2 mai 2010 at 5:24
« Muriel Moreno ondule comme un succube sous l’incendie de sa prestance léonine »
Essayez le bain de siège glacé, mon ami. si ça ne suffit pas, revenez me voir, nous regarderons ensemble deux ou trois allocutions publiques de Ségolène Royal.
Après, il ne nous restera plus que l’authanasie.
dimanche 2 mai 2010 at 5:25
Euthanasie, bon sang !
dimanche 2 mai 2010 at 5:52
Diabolique !
Didier Goux ce qui vous attend c’est l’eau-thanasie !
lundi 3 mai 2010 at 3:09
C’est vrai que je me blottirai bien contre ses hanches à la Mumu …
Autrement voici pour ceux qui ont gardé en mémoire la mélodie lancinante de ce morceau au clip loufdingue, milieu de gamme mais efficace, qui d’un point de vue mélodique, trouve assez bien ce que cherchaient à exprimer ces années synthé.
La simplicité accrocheuse de la mélodie accompagnant un thème pseudo profond, cautionné par le sérieux de ce son « scientifique » que garantie le synthétiseur. Plus froidement électrique que sa grande soeur, la guitare du même nom
Assorti d’un clip hyper pensé, mais sublimement raté; du new wave vaguement « dark », avec de l’angoisse, du doute, du concernement, une fascination du réalisateur pour l’étrange visage de ce chanteur … heu … intense et un poil grandiloquent :
Allez moquons nous de l’interprête qui ne sait visiblement pas quoi faire de sa bouche, en n’oubliant pas qu’à l’époque on avait pas le droit de pas aimer. On avait grosso modo 10 ans, attention tube planétaire d’époque :
lundi 3 mai 2010 at 5:24
Ah, oui, très bon ce « Big in Japan ». On est quand même en plein dans les années 80. « Pendant que les champs brûlent », c’est le tournant décisif de l’année 1991.
lundi 3 mai 2010 at 9:40
@ Monsieur Plus
Et cette petite merveille;
Le solo de guitare et la démoniaque Muriel vue de haut en bas, où est mon Viagra.
lundi 3 mai 2010 at 10:06
grandpas,
Vous aurez remarqué le singulier parcours de Niagara, à rebours de l’immense majorité des groupes : ils ont commencé dans le registre léger, acidulé et propret, pour finir dans un registre franchement rock. Il faut le saluer. On est loin d’un Coldplay, qui vendit son premier album au rayon « indé » à cause de son son un peu « raw », et qui aujourd’hui fait dans la tête de gondole lisse et sirupeuse.
lundi 3 mai 2010 at 11:33
Exact Fromage
L’énorme potentiel des hanches de Muriel n’a visiblement pas manqué d’émouvoir le réalisateur, vu le nombre de plans qu’il y consacre (je parle du clip de « j’ai vu »).
Herbert L. me signale dans l’oreillette que son triangle d’or filmé en « plan garagiste » y est aussi pour beaucoup …
lundi 3 mai 2010 at 11:37
@ Cheese More: belle chute pour Niagara !…
mardi 4 mai 2010 at 12:14
On a failli oublier celui là !
mardi 4 mai 2010 at 12:14
par contre je ne sais pas pourquoi ça met la video plutot que le lien vers icelle
mardi 4 mai 2010 at 12:48
Celui là est aussi envoutant surtout la fin, toujours pas trouvé mon Viagra !
Le clip de « pendant, que les champs brûlent » est aussi bouillant
Tant pis pour le Viagra, je vais me rabattre sur le Lexomil.
Je suis pour l’ acidulé quand c’est chaud chaud!
mardi 4 mai 2010 at 2:12
Tchiki boum, tchi boum …
Hummmmmmmm
mardi 4 mai 2010 at 4:11
Et celle la http://www.youtube.com/watch?v=PoX-JEb4YNA
La mini robe jaune et tes baisers de velouuuurs oh putain!!!
mercredi 5 mai 2010 at 10:18
Dans le genre synthé et bimbo à hanches démoniaques, d’autres amoureux d’Elli Medeiros ici ?
vendredi 7 mai 2010 at 12:45
Diable… Je n’aurais jamais cru que l’effet « je l’ai entendu quand j’étais petit » pouvait conférer une aura exceptionnelle à un objet « musical » aussi abyssalement insignifiant…
Il faut dire que cet effet ne marche pas sur moi: j’étais ado dans les 80s et, déjà à l’époque, je me rendais bien compte que quelque chose clochait dans la merde qu’on entendait.
Non, franchement, Niagara, on n’en entend plus parler, et c’est pas étonnant…
vendredi 7 mai 2010 at 1:06
De temps en temps, ça fait du bien d’écouter Radio Nostalgie. Surtout quand on s’affiche réactionnaire. A part ça, si Niagara ne fait plus parler de lui, c’est parce que le groupe s’est séparé. Tout simplement. Allez, à la demande de Ritchie, j’ai envie d’en rajouter une couche :
dimanche 16 mai 2010 at 10:58
Vous avez failli passer à côté de la version « tee-shirt mouillé »:
heureusement que je suis là… 😉
Ils versaient dans l’écolo-paganisme bien avant l’heure…
On comprend dans ce clip que s’ils arboraient des croix, c’était pour mieux les brûler.
F+ me surprend dans ses choix musicaux… les hanches de Muriel semblent avoir plus d’attrait que la lectio divina… cela dit, je ne jetterai pas la première pierre 🙂