janvier 2010


Vulgaires Machins – Être un comme

On dirait une parade de mode
Des milliers de moutons s’enlisent dans un code
Destiné a détruire le système
Qu’ y s’ mettent à nourrir pour flasher au Vans…
Au supermarché punk
Ça coûte cher être un comme

J’aurais bien voulu briser le moule
Pour pouvoir me fondre au beau milieu du pit
Sentir la construction pacifiste
Entrer dans la salle par conviction politique
Dans l’esprit collectif
Pu d’ substance, pu d’éthique

On s’en va nulle part si la substance se résume au symbole
On s’en va nulle part si l’action confirme pas le sens de nos paroles
Être un comme

J’ai jamais pu même une journée
Constater que la cohérence était possible
S’investir s’accorder au concept
Sans caller d’ la pisse chaude avec une pout’ frète

Jeunesse de punks incorporés
En culture d’abondance de fond d’ garde-robe
Scander l’anarchie en symbole
Et porter fièrement ton cliché du Che
Ton tatoo en barre code
Est-ce que c’est ça la révolte?

On s’en va nulle part si la substance se résume au symbole
On s’en va nulle part si l’action confirme pas le sens de nos paroles

Être un comme

Incroyable. Voici ce que j’écrivais mot pour mot il y a deux semaines : « Quand une caméra de journaliste capte une bonne grosse blague de potache tombant de la bouche d’une personnalité, les hallebardes antiracistes exigent un lynchage public. Le pays de la gaudriole a complètement disparu sous le plâtre dégueulasse et pudibond de la théocratie socialiste. »

Et voilà ce que je lis dans le journal aujourd’hui : « La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) estime que « ces nouvelles exactions le jour de l’anniversaire de la libération d’Auschwitz et le lendemain de la visite du président de la République au cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette sont de nouvelles preuves de la vitalité et de la vivacité des courants racistes, antisémites et nazis dans notre pays« . « Ceci n’est pas une coïncidence, c’est une véritable provocation et un défi lancés aux autorités de la République« , ajoute la LICRA dans un communiqué. »

Je vous jure que c’est véridique, que ce n’est ni une parodie, ni un canular. Allez voir le site du Figaro >>>. C’est réellement ce qu’a répondu la LICRA suite à la déclaration de Georges Frêche, qui disait à propos de Laurent Fabius : « Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique ».

+++

 Il est  temps de convoquer pour la troisième fois notre ami P’tit Louis et ses jeux conçus pour grandir en s’amusant ! Attention, il y a des pièges !

IL EST OBLIGATOIRE : de dire qu’il y a des tas de cultures différentes dans le monde, qu’il y a des tas de différences entre les hommes, et que toutes ces différences forment une richesse et une merveilleuse diversité.

IL EST INTERDIT : de dire de que « ces gens-là ne sont pas comme nous », ou que « ces gens-là ne pensent pas comme nous ». Ce qui est pourtant la définition la plus littérale de la reconnaissance de la Différence, et l’essence la plus stricte de la Diversité des hommes et des cultures.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : d’encourager l’adhésion de tous au modèle républicain, qui est universel, et qui est un exemple pour tous les autres régimes du monde basés sur l’obscurantisme ou l’injustice.

IL EST INTERDIT : de demander au migrant de faire l’effort d’abandonner sa différence culturelle pour se fondre dans l’homogénéité d’un modèle de civilisation. C’est un crime contre la Diversité, c’est-à-dire du fascisme.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de se défaire de tous les morales archaïques qui avilissent la femme et font de l’homme un macho. Tout le monde est prié de s’épanouir sexuellement grâce aux cours scolaires dévolus à cet enseignement et aux préservatifs ad-hoc distribués dès le collège.

IL EST INTERDIT : de critiquer l’usage du voile islamique et la polygamie. C’est de l’islamophobie, c’est du racisme, ça stigmatise une communauté.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de prôner la libre circulation des biens et des personnes. Il faut offrir à tous la possibilité de trouver une vie meilleure loin de la misère de son pays.

IL EST INTERDIT : de délocaliser son entreprise.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de défendre la Culture contre le Marché.

IL EST INTERDIT : de fêter Pâques ou Noël dans l’espace public, de prendre la défense de l’orthographe en péril, de raconter des histoires de grands méchants loups à ses enfants, de transmettre mille ans de tradition culinaire de mère en fille. Il est préférable de fêter Halloween, d’encourager au caractère purement communicatif du langage, de raconter des histoires de petits lapins homosexuels en quête de tolérance, et d’acheter des portions individuelles de risotto sous vide.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de dire qu’il y a trop de Blancs dans tel ou tel corps social ou professionnel. Car il faut de la Diversité.

IL EST INTERDIT : de dire qu’il y a trop de Noirs dans tel ou tel corps social ou professionnel. Car il faut de la Diversité.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de fournir massivement des psychologues et des aides médico-sociales aux familles déchirées par la séparation, en particulier aux enfants.

IL EST INTERDIT : de mettre en cause le divorce.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de faire l’amour avec qui on veut, où on veut, et de le faire le plus possible.

IL EST INTERDIT : d’aller aux putes.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de demander à l’État qu’il finance des lieux de prière pour les musulmans. Comme il n’y en a pas assez, les gens sont obligés de prier dans la rue.

IL EST INTERDIT : de révéler que les musulmans prient dans la rue au point d’obstruer totalement la circulation en plein Paris, faute de lieu de prière assez grand. Il est également interdit de donner le moindre centime à l’Église catholique.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : de parler de familles recomposées.

IL EST INTERDIT : de parler de familles décomposées.

+++

IL EST OBLIGATOIRE : d’aller à la rencontre des traditions millénaires qui survivent encore à travers le monde, et qui sont mises en péril par Coca-Cola, Nike, et Hollywood.

IL EST INTERDIT : d’aller à la rencontre des traditions millénaires qui survivent encore à deux-cents mètres de chez soi, et qui sont mises en péril par Coca-Cola, Nike, et Hollywood.

« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme. Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »

Albert Camus, L’homme révolté, La Pléïade, p. 528-529.

« Qui a osé ? »

Yeah yeah I’m independance
Yeah yeah I’m borderline
Yeah yeah I’m California
My mind’s all screwed and upside down
But my heart’s on overdrive

[Okay, c’est pas très pünque mais ça reste tout à fait charmant. La prochaine fois on enverra du gros son qui tache.]

L’Amérique est un pays neuf. Pas seulement historiquement, pas seulement parce qu’il est récent ; j’entends par neuf le fait qu’il est en permanence son propre renouvellement, sa propre redéfinition, sa propre invention. Saviez-vous que les États-Unis n’ont pas de langue officielle ? L’Amérique est un pays inventé, c’est en cela qu’il est moderne. C’est ce qui le rend détestable à de nombreux égards, c’est ce qui le rend infiniment admirable à de nombreux autres. Grand classique, on le juge arrogant, inculte, belliqueux, et matérialiste.

+++

Perchée sur le toit d’un immeuble au milieu de SoHo, une affiche géante fait la promotion d’une marque de pantalons en toile de tente : « This country wasn’t built by men in suits« . Au-delà du slogan un peu racoleur, émerge une vérité profonde : si l’Amérique est ce qu’elle est, elle ne le doit qu’à elle seule. Elle ne le doit qu’à la seule volonté des affamés et des ambitieux qui se sont rués vers la Liberté éclairant le Monde, vers les prairies vierges, vers l’or, vers l’ouest, vers la West Coast, vers l’espace toujours plus intersidéral. Arrogante ? Mais à qui peut-elle bien avoir  de comptes à rendre ? Qu’ont fait les millions de pionniers débarqués là en quête d’un monde meilleur ? Ont-il attendu que la Providence les couvre de cadeaux ? Non. Le monde meilleur, la vraie Providence, c’est celle qui autorise chacun à jouir des fruits de son propre travail. Rien de nouveau depuis « Le laboureur et ses enfants » en somme : un trésor est caché dans la terre. Les Américains ont épousé le devoir de la travailler.

Inculte ? Laissez-moi rire ! Avez-vous vu l’état de l’Éducation Nationale ? Avez-vous constaté le degré d’aliénation idéologique de nos collégiens ? Avez-vous pris conscience des progrès de l’ignorance historique et artistique dans laquelle baignent nos enfants – et nous mêmes ! – ?
Clovis est en train de disparaître des programmes scolaires ! Clovis ! Emmenez vos gosses au musée, combien savent-il identifier de scènes mythologiques, bibliques ou historiques ? Une ? Deux ? Zéro ? Connaissez-vous par cœur un seul poème ? Une seule comptine ? Un seul conte pour enfant ? Louis XV est-il le fils, le petit-fils, l’arrière-petit-fils de Louis XIV ? Quand j’entends Éric Besson expliquer que la France n’existe pas et n’a pour ainsi dire jamais existé, je crois qu’on est très mal placés pour donner des leçons d’inculture aux Américains. Nous autres européens jouons dans la catégorie « psychiatrie lourde » question culture. On dépasse très largement le revolver d’Hermann Göring. On est dans le suicide massif, là. Dans le napalm. Dans la bombe à neutrons du docteur Folamour.

Si la République est championne du monde de la dissolution de l’Histoire et de la révision des épisodes encombrants, l’Amérique, elle, vit avec ses erreurs, assume son passé, ne rougit de rien. Réécoutez le discours de John McCain lors de sa défaite face à Obama, ça en bouche un sérieux coin. L’Amérique n’escamote pas ses défaites ; voire, elle en rit. En République, l’humour consiste à dénoncer le nazisme et rire contre les inégalités. Quand une caméra de journaliste capte une bonne grosse blague de potache tombant de la bouche d’une personnalité, les hallebardes antiracistes exigent un lynchage public. Le pays de la gaudriole a complètement disparu sous le plâtre dégueulasse et pudibond de la théocratie socialiste. Quand je pense qu’il y a quinze ans on riait, goguenard, du politiquement correct qui les engluait. Well, take a look at yourself, connard. Depuis les Inconnus, ici c’est le désert question rigolade. On a du chemin à faire pour rattraper South Park.

Belliqueuse ? Mais c’est la guerre ! It is war ! Nous sommes en guerre ! Ici, maintenant, là, tout de suite ! Wake up ! S’il y a bien une  vérité à laquelle l’Amérique n’a pas renoncé, c’est celle que le Mal existe ! Le Mal n’est pas un concept psychanalytique ou une antiquité anthropologique de l’ordre des « croyances », non ; le Mal est une réalité au cœur du monde. On peut reprocher tout ce que vous voulez aux Amerloques, leur paranoïa certaine, leur naïveté devant la complexité des communautés millénaires qui s’entretuent, mais leur combat est sincèrement motivé par la volonté de triompher des satrapes, des escrocs et des mafieux qui osent insulter la plus suprême des vertus : la Liberté. Quand un Français meurt en Afghanistan, sa femme fait un procès à l’État parce que la guerre met en danger la vie des gens. [Je vous le dis : la république française est une concentration de cas de psychiatrie lourde]. Honnêtement, personne n’a la moindre idée de ce qu’on fout en Afghanistan. Une histoire de pétrole ? Bof. Oui, non, peut-être, théorie du complot, hégémonie américaine, Otan, dollars, talibans, victoire des drouadlom, c’est confus. Mais quand un G.I. meurt au même endroit, il reçoit les honneurs pour avoir offert sa vie en sacrifice pour que des hommes à 10.000 kilomètres de là puissent vivre libres. [Je réécris le mot en gras, on a perdu l’habitude de le lire sous nous latitudes : sacrifice]. Ses enfants sont fiers malgré la douleur, sa femme est en pleurs mais elle est debout. L’héroïsme ne se paye pas en carambar, et seuls des héros bâtissent une nation.

Matérialiste ? C’est vrai : l’Amérique possède le visage du consumérisme, de la vanité, du télé-achat, des pick-ups géant qui crament quarante litres au cent. Mais vous connaissez les clichés : « terre de contraste », « paradoxe américain ». Car c’est aussi un pays où les gens qui se déclarent athées sont très rares. C’est un pays qui ne se fonde pas sur la Redistribution-Des-Richesses – qui est quand même le principe politique le plus matérialiste qu’on puisse inventer – mais sur la Liberté, sous le regard de Dieu himself. J’adhère à l’analyse de Maurice Dantec quand il dit que les États-Unis sont en réalité une monarchie constitutionnelle dont la Constitution est le Monarque. La République française se dissout et se refonde en permanence [nous en sommes déjà à la Vème], les États-Unis possèdent une Constitution quasiment immuable, qui a un véritable statut de Souverain. [Encore un mot que je réécris en gras : Souverain. Ça va, pas trop mal aux yeux ?].

Matérialisme toujours : la face cachée du libéralisme américain est trop souvent tue : c’est celle de la Reconnaissance. On ne verra jamais un Français-qui-a-réussi reverser 15.000 dollars à l’école de son enfance pour exprimer sa gratitude. On en voit tous les jours en Amérique. Là où la fiscalité écrase le porte-monnaie et la joie de vivre, on passe son temps à arnaquer, grapiller, gruger, détourner. La raison en est simple : en Amérique la Liberté offre un véritable champ d’action à la Charité ; en France la Solidarité Obligatoire alimente le sentiment de racket, d’injustice et d’impuissance. Je sais, vous m’avez connu bien plus virulent à l’égard du libéralisme. Je n’ai pas changé d’avis, simplement j’en ai pris une mesure un peu plus précise.

Atterrissage à JFK. Dans le glacial couloir qui nous conduit de l’habitacle de l’avion aux files d’attente de la douane, des affiches souhaitent la bienvenue à mesure que l’on marche. Chargés de nos sacs et de nos manteaux mal ajustés, on se presse. Les écharpes sont en travers, les cols sont mal boutonnés, les cheveux sont ébouriffés, les yeux sont vaguement hagards, les familles s’attendent et se pressent, on regarde derrière soi comme pour se convaincre qu’on n’a rien oublié à bord. On n’a rien oublié ? On n’a rien oublié. On pense à son passeport ; est-il à portée de main ? Où ai-je fourré mon téléphone ? Mes gants ? Ils sont là. La précipitation sature l’attention. À la fois engourdis et vivifiés par le désir de quitter cette passerelle en suspension dans le vide – plus vraiment dans les airs, mais pas encore sur la terre ferme –, il faut faire un effort pour daigner décrypter ces affiches qui nous sourient avec fierté et esthétisme tous les trois mètres. Des portraits colorés nous accueillent.

Celles de gauche nous disent : ACCOMPLISHMENT.

Celles de droite nous disent : SECURITY.

+++

On débouche soudain dans un hall d’attente hors du temps. On déchiffre des pictogrammes, on suit la masse qui avance, il y a des écrans et du personnel, des cordons entre des poteaux. On repère les guichets, on s’engage dans une file d’attente, on souffle enfin.

Le voyage s’est évanoui. Se souvient-on seulement du film qu’on a visionné il y a deux heures ? Se souvient-on encore de la composition du plateau-repas qu’on a avalé ? Se souvient-on encore des magazines de world-culture remplis de couleurs-du-monde qu’on a feuilletés pour nous divertir de l’angoisse du vol ? Ce n’est pas sûr. En revanche, « Accomplishment and Security« , ça fait gamberger à mort.

Très en colère, le président du Venezuela, Hugo Chávez, a récemment fait parvenir un communiqué à Edwy Plenel, ancien directeur du journal Le Monde et fondateur de MediaPart, pour régler un différend diplomatique quelque peu encombrant. « Nous n’avons de leçon d’antiracisme à recevoir de personne. Les propos d’Edwy Plenel sont profondément offensants pour les minorités vivant dans notre pays, et c’est l’ensemble du peuple vénézuélien qui se voit insulté de façon gratuite et tout à fait indigne de la part d’un pays qui se réclame sans cesse des Droits de l’Homme. »

Alors qu’il était encore directeur du Monde, Edwy Plenel avait en effet déclaré : « Quand j’entends Vénézuélien de souche, j’entends raciste de souche« , phrase qui était passée relativement inaperçue en France [source >>>], mais qui semble retentir encore outre-Atlantique. Hugo Chávez, descendant indirect des peuples ancestraux qui forment la plus ancienne souche de population indigène du Venezuela, estime que « cette grave accusation de racisme ne [l’]attaque pas seulement à titre personnel, mais attaque l’ensemble des peuples opprimés ou colonisés qui luttent pour leur souveraineté légitime sur la terre de leurs aïeux, qui luttent pour une coexistence pacifique des nations, et qui luttent pour une civilisation de progrès et de fraternité malgré les épisodes douloureux de nos Histoires communes. Au nom de tous les peuples vénézuéliens, au nom de l’amitié franco-vénézuélienne, je demande à Edwy Plenel de présenter immédiatement des excuses publiques pour cet affront. »

Jointe hier par téléphone, la rédaction de MediaPart n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Récemment accusés d’islamophobie et de « comportement moyenâgeux » par l’Unesco pour avoir massivement refusé l’érection de minarets sur leur territoire [source >>>], les indiens Yanomamis se voient à présent accusés de racisme atavique par la gauche journalistique française, au simple titre de « population de souche ».

Salut les petits lapins ! I’m back from New York City and Washington D.C. !
Je vous raconterai quand j’aurai plus de temps devant moi.
Merci pour vos messages et courriers, auxquels je tâche de répondre promptement.
En attendant, c’est la séquence diapos. Chapitre 1 : Street graphism.