Il faut bien comprendre que ce qui scandalise le citoyen dans le concept de préférence nationale n’est pas la notion de national, mais bien la notion de préférence.
Certes, pour un citoyen la nation est détestable [on appartient à un pays par hasard, on a des parents qu’on n’a pas choisi, ce qui constituent des crimes contre la libre attribution de ses sentiments à des objets ou des personnes – j’y reviens plus bas], mais est encore plus détestable le fait qu’on puisse faire des choix orientés vers ce qui nous ressemble.
Les progressistes ont jeté le rapport Obin au feu, comme toutes les autres enquêtes sociologiques qui prouvent que tout le monde, à commencer par les enfants, se sépare d’emblée de ce qui lui ressemble le moins pour se rapprocher de ce qui lui ressemble le plus. Seules la Culture et l’Éducation permettent d’inverser cette tendance. Pourtant, me direz-vous, puisque jamais on n’accorda autant d’importance à la Culture et à l’Éducation que sous l’âge progressiste [ce sont les ministères les plus précieux et les plus colossalement pharaoniques de la république, et même sans doute de toute l’Histoire de France], on devrait voir diminuer l’instinct au profit de l’ouverture à l’autre. C’est vrai, et c’est faux.
C’est vrai dans les milieux directement connectés à la machine d’État : on ne compte plus les initiatives pour les musiques métissées, les expositions trans-culturelles, les séries télévisées et le cinéma diversitaires, etc., parce que l’État s’est arrogé le monopole de la production artistique.
C’est faux sitôt que l’on s’éloigne de la sphère d’influence directe de la propagande Culture-Éducation, où le constat est implacable : la carte scolaire est l’objet de trafics et de trucages pour que les catégories sociales et ethniques se retrouvent entre elles ; et malgré les exhortations gouvernementales, les lieux culturels n’attirent pas la Diversité parce qu’elle n’y trouve pas ce qui lui ressemble.
Mais voilà où se situe toute l’imposture de la préférence nationale. Si la société déifie l’affect contre la raison [le sentimental justifie toutes les lois et toutes les définitions du progressisme, du mariage homosexuel à l’euthanasie en passant par le soutien aux clandestins, la légalisation des mères porteuses ou la quintuple nationalité], il est interdit d’orienter ses sentiments ailleurs que dans le champ des volontés de l’État. D’où le « défi du métissage » que Nicolas Sarkozy veut relever, d’où le dénigrement systématique de tout ce qui est franco-français, d’où l’attribution de qualificatifs délirants pour ce qui constituait la « France d’avant » quand on écoute Radio France. Il est obligatoire d’aimer son lointain, il est interdit d’aimer son prochain.
La Nation, voilà belle lurette qu’elle n’existe plus pour quiconque puisqu’elle est un crime contre le libre-affect. Quant à la Préférence, elle n’est plus digne de respect puisque le réel désobéit à l’Éducation et à la Culture. Dans un tel contexte, la préférence nationale n’a pas la moindre pertinence politique, et pas la moindre honnêteté intellectuelle. Dieu et Diable des citoyens ne sont que bonshommes de paille.
Contre le soviétisme mental, il faut être punk : discriminez, bordel ! et aimez votre ascendance, puisque vous ne l’avez pas choisie !
mercredi 30 septembre 2009 at 12:24
Discriminez bordel ! Pour dénoncer cet article ne saisissez pas la halde, préférez sos racisme !
mercredi 30 septembre 2009 at 1:09
Fromage +, Président.
mercredi 30 septembre 2009 at 2:32
Vous partez si je comprends bien d’une proposition de Sarkozy, le défi du métissage et vous lui opposez la préférence nationale. J’avoue que le slogan présidentiel me paraît à la fois très creux et très douteux, qu’est-ce qu’il énonce, la venue d’une nouvelle race, la disparition de toutes celles qui l’ont précédée ? une nouvelle humanité en marche, on s’en sait rien. Pour la préférence nationale, il me semble que la nation moderne est un artefact, une construction, un espace de protection contre les effets du marché qui vous en conviendrez n’est pas vraiment national mais définit notre monde et son fonctionnement. C’est aussi un espace sensible qui comprend une langue, des paysages, un spectre limité d’attitudes devant le monde et des usages sociaux, espace qui se modifie au contact d’autres espaces et des mutations que lui fait subir le même marché avec son attirail échevelé de techniques, de marchandises et de modes d’exploitation et de rémunération. La préférence nationale ce serait donc la protection des citoyens et le maintien de cet espace sensible contre les assauts intempestifs des puissances rivales et du marché, la persistance d’un être souverain. Cet être s’est déjà amputé de sa souveraineté monétaire, législative et militaire. Il est manifeste que l’espace sensible en question est devenu une sorte de puzzle délirant, j’en reviens donc au départ. Comment une nation qui n’a plus d’idée d’elle-même peut prétendre organiser une dilection quelconque en son sein ?
mercredi 30 septembre 2009 at 2:36
Non Fromage +, Imperator !!!
mercredi 30 septembre 2009 at 3:46
Ah nan, nan, nan. Moi je suis venu ici pour le fromage. Si on commence à me fourguer du flan, je suis plus d’accord.
mercredi 30 septembre 2009 at 4:28
ah nan, nan, nan (cf. supra).
le ministère qui a eu le plus de place et de sous dans l’histoire de France, c’est le ministère de la guerre. 80 % du budget de l’État sous Louis XIV.
Remarquez, c’est comme ça qu’on a conquis le Pas-de-Calais et ravagé le Palatinat, ce qui prouve que l’État savait dépenser de l’argent pour rigoler (Louis XIV, premier Homo Festivus ?).
mercredi 30 septembre 2009 at 5:38
Tiens, vous aussi vous faites des « gestes punks » ?
mercredi 30 septembre 2009 at 9:52
Au fait, ça n’a rien à voir, mais je viens de remarquer votre « favicon » (mot à la con)! Très classe!
jeudi 1 octobre 2009 at 11:38
@ camille,
LOUIS XIV,( roi de droit divin )
homos festivus,( concept philosophique ) .
Il y a une différence !
jeudi 1 octobre 2009 at 12:30
Dites, c’est une blague, hein, le coup sur Louis XIV. N’empêche que parfois, il a un petit côté festivus.
(en plus, il n’était même pas de droit divin, il était rex legibus absolutus, et fils de son père, ce qui n’était déjà pas si mal).
jeudi 1 octobre 2009 at 4:14
Camille,
Je parie que vous avez davantage de préférence pour M. Treize que pour M. Quatorze. Les fraises, les mousquets, les moustachus, tout ça… Non ? 🙂
jeudi 1 octobre 2009 at 4:15
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monarchie_absolue_de_droit_divin
…
festivus c’est le guignol de f. murray ,non?
vendredi 2 octobre 2009 at 1:31
Y a-t-il une chance qu’on ait droit un jour à un autre fromage ? Je veux dire, j’aime bien le chèvre, mais il y en a 365, non ?
Et puis cette discrimination envers les vaches est vraiment nauséabonde.
vendredi 2 octobre 2009 at 11:59
Ce qu’il y a de beau, c’est que certains auront beau s’agiter dans tous les sens, dans 300 ans, on sera tous de la même couleur ! Métissage oblige.
vendredi 2 octobre 2009 at 1:12
Mais alors, il ne pourra plus y avoir de métissage !
vendredi 2 octobre 2009 at 1:13
Les fromages de chèvre, il n’y en a pas qu’un non plus !
Et il y a aussi les fromages de brebis !
vendredi 2 octobre 2009 at 1:39
Comment vous avez deviné ?
oui, les cheveux longs de Louis XIII me font un effet terrible. Et je ne vous raconte même pas la barbiche de Richelieu.
;p
vendredi 2 octobre 2009 at 3:34
Et puis les chèvres, c’est évidemment une odieuse allusion islamophobe. Enculeurs de chèvres, etc.
samedi 3 octobre 2009 at 10:05
Au concept de nation je préfère celui de patrie, autrement plus charnel qui nous ramène à cette glèbe grasse dont nous sommes tous issus, quel que soit notre terroir, au dialecte régional que pratiquait nos aïeux,…
samedi 3 octobre 2009 at 11:21
L’alsacien ? Le basque ? Le breton ? Le catalan ? Le polonais ?
dimanche 4 octobre 2009 at 12:18
Et Louis XIV, il ne vous fait pas l’effet d’un guignol qui habitait en banlieue, parfois ?
De toute façon, la monarchie est décadente depuis la mort de Louis XIII. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est Saint-Simon.
dimanche 4 octobre 2009 at 9:29
Le journal de la rédaction FC à propos de l’avant vote et la crise en irlande livrait de curieux documents : les polonais qui ont « afflué » en irlande aux beaux jours du boom éco étaient pour la plupart des islamo africains qui avant la ballade s’étaient européanisés en engrossant quelque polonaises et les contraintes familiales devenues trop pesantes repartaient en quete de la manne européenne
dimanche 4 octobre 2009 at 10:29
par définition on ne pourra pas être de la même couleur
faut relire vos cours de génétique
lundi 5 octobre 2009 at 10:16
BANLIEUE :
Étymologie et signification
Attesté dès la fin du XIIe siècle, le mot banlieue a pour racine celui de « ban », terme féodal d’origine franque désignant la loi seigneuriale, puis la convocation des vassaux par leur suzerain et de là, le territoire sous la juridiction d’un seigneur .
lundi 5 octobre 2009 at 4:32
Euh, postcript, vous savez, pas la peine de m’assaisoner de définitions historiques, j’en profère tous les jours sur une estrade.
Si on ne peut plus déconner avec Louis XIV, maintenant.
lundi 5 octobre 2009 at 9:33
L’auvergnat et le normand pour ce qui est de mes attaches familiales. Quant au polonais, je veux bien croire qu’il soit parlé dans certains coins du Nord et de la Lorraine, mais vous aurez du mal à me faire gober qu’il fait partie de notre patrimoine hexagonal.