août 2009
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dimanche 30 août 2009
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En passant devant un local de la CGT dimanche dernier, j’ai pris cette photo :

« Ils bossent ici, ils vivent ici.
Ils restent ici !
Règularisation des sans-papiers ! »
[Oui, la banderole mentionne un accent grave à « Régularisation »]
En fouillant dans mes archives, j’ai en effet découvert que la CGT défendait cette bien belle cause depuis de longues années et sur tous les continents, internationalisme oblige :



jeudi 27 août 2009
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Les gens ne se rendent pas compte à quel point le socialisme est horrible : vous rendez-vous seulement compte du crime que représente la socialisation de force que cette idéologie prône et met en œuvre continuellement ? Avec le socialisme, vous n’avez tout simplement plus le droit d’ignorer les autres, qu’ils soient vos voisins de palier ou une peuplade quelconque à six-mille kilomètres de chez vous.
Mais entendons-nous bien : « ignorer son voisin », ça ne consiste pas à considérer qu’il peut, comme disent les jeunes, « crever la gueule ouverte » ; ça consiste à considérer qu’autrui ne m’intéresse pas forcément beaucoup, que ses opinions peuvent m’indifférer ou m’agacer, et que je n’ai donc pas envie de le croiser tous les jours si c’est pour l’entendre me parler de trucs dont je me fous présidentiellement. En retour, puisque je ne suis pas obligé de vivre avec des gens auxquels je n’ai pas envie de parler, je les considère libres de leurs modes de vie et j’établis une distance avec eux pour éviter une nuisible et durable mésentente. C’est un esprit d’apaisement et d’harmonie civile gouverné par la liberté.
Cette distance, c’est parfois une distance linguistique [on ne tutoie pas les inconnus, on dit bonjour-merci-au-revoir aux commerçants, même s’ils ont des sales têtes], une distance symbolique [je n’appelle jamais Tonton Paul parce qu’il me gonfle au bout d’une minute de conversation], c’est parfois une simple haie entre deux jardins [je n’ai pas envie de voir mon voisin en slip quand il fait son barbecue], c’est parfois un ou deux pâtés de maisons [je préfère le quartier animé plutôt que le quartier des retraités pour avoir des voisins plus tolérants au bruit à la musique], c’est aussi parfois des distances géographiques et politiques qui s’appellent « frontières ». Bref, une certaine distance avec autrui, une sorte de « droit à l’indifférence », autorise que tout un chacun agisse à sa guise sans devoir impliquer de force l’entourage dans chacun de ses actes. Je me tue à vous le dire : les frontières ne servent pas à diviser les gens selon la fantaisie malveillante de maniaques sadiques, elles servent au contraire à rassembler du même pour mettre les gens d’accord d’un côté et de l’autre. Bref, cette distance porte le doux nom de civilisation, et c’est pourtant cette même civilisation que le socialisme abhorre.
Je prends un exemple : Tonton Paul est bien gentil avec sa collection de mousquets et de tromblons, mais il ne parle que de ça en permanence et ça gonfle tout le monde. Du coup, pour éviter d’avoir à le vexer et à se brouiller avec lui [tout ça pour une histoire de pistolets rouillés, ce serait ridicule], on préfère l’inviter pas trop souvent, uniquement pour les grandes fêtes de famille. Dans ces moments-là, chacun use de patience et de diplomatie à l’égard de Popaul, on s’efforce de ne pas trop solliciter ses conversations, et on soupire de soulagement à la fin de la journée de Noël « Ouf, c’est pas tous les jours ».
Soudain, le Socialisme surgit. Un petit chef débarque, convoque tout le monde et tance la famille : tout le monde est affreusement méchant avec l’Oncle Paul ; il faut s’attacher à le comprendre ; il a pourtant beaucoup de choses à raconter en vertu de sa personnalité singulière, de sa différence qui ne peut que nous enrichir ; il est victime d’une caste de dominants qui l’opprime ; bref, Tonton Paul est discriminé. Après quoi, le petit chef socialiste décrète qu’il est hors de question que Tonton Paul reste à l’écart du cercle familial, et qu’il faut l’inviter chez l’un ou chez l’autre un dimanche sur deux, de gré ou de force, car il faut vivre ensemble, malgré les divergences et les incompréhensions – qui ne sont que des aprioris et des stéréotypes liés à l’ignorance ou à la méchanceté gratuite, bien entendu.
Appliquez le programme socialiste et revenez trois semaines plus tard : vous pouvez être sûr que l’inimitié familiale ne concernera plus seulement l’Oncle Paul [laquelle prenait au moins la forme de la civilité et de la sauvegarde de la cohésion famille], mais divisera tous les membres de la famille en de furieuses jalousies. Du genre : « De quel droit Tonton Paul peut-il manger gratos un dimanche sur deux, alors qu’il ne nous invite jamais, et qu’en plus il ne s’intéresse jamais à autre chose qu’à ses propres lubies ? » ou : « On devrait faire comme Micheline, qui a préféré déménager au Brésil plutôt que de souffrir la présence de Tonton Paul un dimanche sur deux ! On aurait la paix pour de bon ! »
Entretemps, le Parti Socialiste aura inventé le délit d’Onclepaulophobie et l’histoire finit entre un tribunal et une prison.
La socialisation de force, bien qu’elle produise à coup sûr un effondrement de la civilisation conjoint à une privation considérable de la liberté et de la justice, n’a pourtant jamais cessé de prendre plus de réalité à chaque nouveau jour que Dieu fait. Pour les élites au pouvoir, c’est en effet un idéal sincèrement désirable pour l’humanité. C’est ainsi que dernièrement, on nous a imposé la Fête des Voisins et le délire total du Vivre-Ensemble [aveu que nous n’avons donc absolument rien à nous dire, la Diversité et Nous], après un long parcours ponctué d’utopies invivables [des Salines d’Arc-et-Senans en passant par les Familistères, les Cités Radieuses ou BataVille] ; d’utopies sanguinaires [l’ensemble des régimes communistes passés et présents, sans aucune exception] ; ou d’utopies débilitantes [l’Éducation Nationale, le Ministère de la Culture, Plus belle la Vie, l’intégrale des œuvres de la République, etc.], bref d’utopies fondées sur la surveillance obligatoire de tous par tous.
Le dernier cri de cette course à la socialisation de force, je l’ai vécu malgré moi dans le TGV [oups, on dit « dans TGV »] aujourd’hui même.
Quand le train a démarré, une voix sympa a parlé aux voyageurs : « Bienvenue à bord d’ID-TGV. Les passagers situés dans les compartiments bas se trouvent en « ID-zen », espace dédié au silence et à la détente – vous êtes priés de mettre vos téléphones sur vibreur et d’adopter la zen-attitude ; les passagers situés dans les compartiments hauts se trouvent en « ID-zap », espace dédié à la convivialité – si vous ne l’avez pas encore fait, nous vous invitons à faire la connaissance de votre voisin. »
Non mais ça va pas la tête ? C’est un canular ? Où est la caméra cachée ? C’est une blague ? On tourne la suite de Bienvenue à Gattaca ? Non ! Ce n’est même pas une blague ! On est priés de parler à ses voisins ! On est invités à dire-bonjour-à-la-dame ! On est sommé d’être sympa ! On nous demande de parler à des inconnus, comme ça, pour le fun, parce qu’il faut communiquer, parce qu’il faut socialiser, parce qu’il faut vivre-ensemble ! Je veux juste aller de Paris à Lyon, rentrer chez moi, tranquillement, en lisant si je veux lire, en dormant si je veux dormir, en draguant ma voisine si je veux draguer ma voisine ; mais vous n’allez SÛREMENT PAS me demander de me plier à vos animations festivo-totalitaires de merde. C’est que les Bisounours ont les moyens de nous faire parler !
Deuxième couche : un type en uniforme de la SNCF est venu expliquer la même chose de vive voix, au milieu du wagon, avec sourire et attitude sympa réglée au millimètre par une boîte de com’ ou d’évènementiel onéreuse, les règles de vie de « l’espace ID-zen » où j’avais échoué malgré moi. « Des questions ? Je vous souhaite un bon voyage ! »
Pauvre gars, j’avais pitié pour lui. Depuis tout petit il rêvait d’aiguillages, il faisait rouler ses trains électriques dans son grenier, et le voilà chef d’une colonie de vacances jetable, infantilisée, et manipulée par le Ministère de l’Ouverture à l’Autre via son consentement au sympa.
Troisième couche, la voix sympa reprend du service et annonce : « Toute l’équipe d’ID-TGV se joint à moi pour souhaiter un bon anniversaire à Julie. Bon anniversaire Julie ! »
J’y crois pas, ils ont été fouiller dans les dates de naissance des passagers ? Les informations électroniques ne sont-elles pas censées être confidentielles ? N’ai-je donc plus droit au confort de l’anonymat du train ? Suis-je obligé de croire que « l’équipe-qui-se-joint-à-moi » est soudainement devenue une bande de potes depuis son haut-parleur planqué dans le plafond ? Suis-je obligé de trouver sympa que Julie [« Julie » ? Si ça se trouve c’est Julie du Plessis de la Tour, diplomate de premier rang auprès du gouvernement palestinien, ou PDG d’une filiale de L’Oréal. Bonjour la délicatesse. Nous ne sommes pas tous des étudiants Erasmus en sociologie, bordel.] suis-je obligé, disais-je, de trouver sympa que Julie reçoive ce compliment parfaitement désobligeant, en public, et de la part d’inconnus hilares et embusqués derrière un micro ? Et quoi ? TGV-Man la Mascotte Velue va venir offrir un pin’s parlant à Julie en lui déversant des confettis conviviaux sur la figure ?
Rendez-moi le vrai an 2000, celui des voitures volantes et des combinaisons moulantes en aluminium ! Celui de Brazil et de Bienvenue à Gattaca à la sauce Club Med ne me convient pas du tout.
mardi 25 août 2009
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La National Gallery est un endroit merveilleux, particulièrement dans le département Renaissance où les œuvres exposées sont absolument éblouissantes. C’est bien simple, il n’y a que des grands noms : Raphaël, Giotto, Cimabue, Mantegna, Fra Angelico, Botticelli, Della Francesca, Lorenzo Lotto, il y a même la Bataille de San Romano de Ucello et les Époux Arnolfini de Van Eyck. Tout, TOUT, y est splendide. C’est, comme disent les jeunes, un truc de maboule. Pas le moindre artiste de seconde zone, pas le moindre chef-d’œuvre mineur, non, rien que du super-classe de très haute volée, c’est la crème de la crème qui est réunie là. C’est un transport, un ravissement, un enchantement.
Ce serait presque le plus bel endroit sur terre [je fais abstraction du bâtiment qui l’abrite] s’il n’y avait pas cette infecte populace aussi laide que bavarde, et qui à la désagréable habitude de se rendre dans les musées et les châteaux sans se poser une seule fois la question de sa légitimité dans les lieux qu’elle fréquente. Je vous le demande : que font une paire de tongs, un sac à dos Décathlon et un T-shirt « Rock cool girl hello star original » devant une descente de croix ou le Couronnement de la Vierge ? Devant un Jeff Koons ou un Richard Serra, je ne dis pas ; mais pas devant un Tiepolo ou un Van Der Weyden ! Merde, quoi ! Est-ce qu’on reçoit la communion en jogging ? Est-ce qu’on vient se faire agrafer une Légion d’Honneur en salopette de jardinage ? Non ! Certes les tongs, le jogging ou la salopette de jardinage ne dénaturent pas les substances respectives d’un Pérugin, de la Sainte Hostie ou de la Légion de Mes Fesses, mais on est prié d’admettre que toutes ces choses ne méritent pas la souillure de la vulgarité. Et la première des vulgarité, c’est la foule. Le peuple amassé. Le troupeau humain. Les gens. Quelqu’un peut-il me dire en quoi les gens sont dignes de venir mettre leurs gros doigts sur un Saint Georges terrassant le Dragon ? Qu’ils s’estiment dignes, je n’en doute pas une seconde, d’autant plus qu’il est écrit « GRATUIT ! » sur la porte, mais que ne fait-on pas croire aux gens en raison des impôts qu’ils payent ?
J’ignore s’il existe un traité « De la Foule » [« De sudoriparis horribilis vulgaris »] ou un Que Sais-Je ? consacré à « La populace à travers les âges« , mais mon petit doigt me répète sans cesse qu’un lien très étroit unit presque systématiquement le phénomène de foule au phénomène de profanation depuis l’avènement de l’Âge Moderne.
Les « masses populaires« , ça n’a jamais été qu’un discours de progressistes athées. Les assassinats par peuples entiers, c’est une trouvaille des progressistes athées [les démocrates et les républicains détiennent le glorieux brevet du populicide dès les premières heures de leur prise de pouvoir]. Les rassemblements dans les stades, encore un coup des progressistes athées. Les parades de huit-cents mille personnes pour la gloire du Régime, ça n’existe que dans les pays socialistes. La négation de l’individu au profit de l’État, toujours les progressistes athées. La massification, la nationalisation, la centralisation, la planification, la numérotation du troupeau humain, c’est encore une fois l’œuvre des progressistes athées. Et même davantage que l’athéisme, les progressistes veulent renverser la Souveraineté Suprême qui gouverne le genre humain en consacrant la foule comme idole, ce qui devient ipso facto de la profanation. Pour les progressistes, tout doit être fait par le peuple, pour le peuple, par peuples entiers. Fascination pour ce qui est bas, mépris consommé pour tout ce qui est élevé. Et plus on monte, plus on est seul.
Tenez, regardez la Cité Interdite à Pékin : depuis la révolution, le cœur de la Chine ne contient plus le dessein mystérieux, silencieux et sacré des Empereurs et de leur cour, mais au contraire la foule, la foule, la foule, la foule en continu, errante et baveuse comme une limace tentaculaire dans une Cité réduite à l’état de momie. L’Empire était vivant, animé, aimé, incarné, précisément parce que son cœur était Interdit ! Mais c’est bien simple, les progressistes ont horreur de tout ce qui est « interdit au public ». Pour eux, c’est une hérésie, car TOUT doit être public ; il faut faire tomber le secret, faire tomber l’intimité, faire tomber la pudeur, faire tomber les hiérarchies. Les sociétés progressistes commencent toujours par imposer le tutoiement, imposer les logements collectifs, interdire l’intimité de l’âme et du corps, et détruire le Beau car il est élitiste et inégalitaire. De fait, la Chine – comme toutes les nations touchées par la modernité – est devenue une terre aride et laide, où l’habitat n’existe plus qu’à l’état de cubes de béton [ce qui n’a pas encore été rasé y est destiné], et où plus aucun art ne s’exprime sans porter le sceau du kitsch, du débile ou du malhonnête [mais la France tient lieu d’exception, n’est-ce pas ?]. On reconnaît l’arbre à ses fruits.
Alors la National Gallery, parce que la-culture-doit-être-accessible-à-tous©, est un gigantesque moulin où entrent en permanence des flots de couillons en shorts fluos et de connasses à cellulite intégrée. Avait-on de la cellulite autrefois ? Non : on avait de la décence. Luchini, dans « L’Arbre, le Maire et la Médiathèque », raconte d’une certaine façon cette indécence : l’accès à la culture-pour-tous, non seulement dupe les braves gens en leur assurant que ce sera un projet respectueux, mais en sus passe sous silence la somme invraisemblable des nuisances qu’engendrera la démocratisation de la connaissance [parkings, ronds-points, bretelles d’autoroute, bruit, trafic, pollution sonore et visuelle, assassinat du silence,…]. Renaud Camus, dans « Comment massacrer efficacement une maison de campagne en dix-huit leçons » expose également ce constat implacable : dans le monde moderne, la laideur [qui est un crime, je le rappelle] ne connaît pas d’obstacle à son expansion généralisée puisque tout se justifie toujours par l’implacable besoin d’utilité démocratique, intouchable idole de notre temps.
Alors je vous le dis tout net : NON, je n’aime pas les gens. J’aime les hommes, mais sûrement pas les gens.
samedi 22 août 2009
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-On vit quand même dans une société vachement matérialiste… -C’est clair : l’Occident c’est vraiment le culte de la consommation, du fric, et de la marchandise. -Oui, nous sommes une civilisation du superficiel et de la vanité. -De toute façon, le monde judéo-chrétien, c’est le culte des apparences, l’hypocrisie, la soif de pouvoir et d’argent.
Des considérations comme celles-là, on en entend des dizaines chaque jour. Et juste après, on entend généralement :
-Nous avons un vrai besoin de retrouver des vraies valeurs, de retrouver du spirituel. -Oui, c’est pour ça que je crois que les autres civilisations ont beaucoup à nous apporter en termes de rapports humains, d’humilité, de relation à la nature… -Les spiritualtés chinoises, indiennes ou africaines peuvent réellement nous donner un souffle de sacré qui manque à notre existence de riche occidental prisonnier de la seule jouissance périssable. -C’est clair. Le bouddhisme ou l’islam sont bien plus riches pour l’âme que le Christianisme ou le Capitalisme.
S’il est vrai que le monde moderne trouve son idéal dans un matérialisme condamnable, il serait peut-être bon de nuancer les considérations ci-dessus. D’une part, parce que le monde Moderne est loin, très loin, de condenser la somme civilisationnelle occidentale ou judéo-chrétienne [je ne m’étendrai pas là-dessus] ; d’autre part, parce que le réel offre aux yeux attentifs des conclusions tout autres.
J’ai pu arpenter Londres pendant dix jours. J’y ai croisé toute la gamme des traditions vestimentaires que le monde comporte [turbans, saris, djellabahs, tchadors,etc.], et dans laquelle le voile islamique intégral figurait en bonne proportion dans les rues de la capitale. Il est assez facile d’établir ce rapide calcul après quelques jours de séjour : plus le lieu fréquenté se caractérise par son degré de culture, moins on y compte de population d’origine extra-européenne. Plus le lieu fréquenté se caractérise par son degré de mercantilisme, plus on y compte de populations d’origine extra-européenne.
Rues commerçantes : huit burqas au mètre carré. Centres commerciaux divers : douze burqas au mètre carré. Magasin Harrod’s : dix-huit burqas au mètre carré. British Museum : quelques turbans, peut-être un tchador dans la foule. National Gallery : un ou deux saris, mais zéro burqa. Idem pour la Tate Modern. Idem chez John Soane. Je ne vous parle même pas des églises et des cathédrales. Je fais un autre constat empirique : même le plus athée et le plus laïcard –voire anticlérical– des Français reviendra de ses vacances marocaines en ayant visité deux ou trois mosquées, ou de ses vacances parisiennes en ayant visité le musée des Arts islamiques ou les collections hindoues du Musée Guimet.
Donc, si j’en ai marre comme tout le monde de voir ma civilisation sombrer dans le nihilisme consumériste, je récuse fermement la mort totale de son goût pour le Spirituel. J’ai même l’outrecuidance de croire que même à l’état d’apostasie quasi-général de sa tradition religieuse [le christianisme, pour ceux qui ne suivent pas], l’Occident est sans doute bien moins fasciné par les breloques, le doré et le brillant que toutes ces merveilleuses spiritualités d’ailleurs qui nous apprendraient à prendre de la distance par rapport aux biens matériels. Je prends à témoin les milliers de femmes voilées [donc particulièrement pieuses, n’est-ce pas] qui se précipitent chaque jour au cœur des néons clinquants, des escalators astiqués, des carrelages rutilants et des bibelots étincelants, et qu’on ne voit plus sitôt que l’on s’éloigne des lieux dévolus à la Consommation.
[À suivre]
vendredi 21 août 2009
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[Trouvaille de Madame Plus]
jeudi 20 août 2009
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Back to the clavier dans les prochains jours. Stay tuned.
jeudi 6 août 2009
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André Gérin lui-même n’est pas dupe : le recensement des burqas, c’est du flan. Idem le député Vert François de Rugy, indigné devant la mascarade éhontée que représente ce chiffre ridicule. Idem chez quiconque a des yeux pour voir. Ainsi, 367 femmes se promèneraient en burqa ou en niqab [1], ce qui est censé apaiser notre inquiétude. « C’est un phénomène marginal ». Évidemment, ce chiffre est complètement bidon, et pas seulement en terme quantitatif. On nous balance « 367 burqas », exactement comme on nous balancerait « 367 châteaux-forts » dans un inventaire fixe des Monuments Historiques. Or ce chiffre n’a absolument rien de fixe, ce n’est pas un chiffre qu’on pourra resortir tel quel dans dix ans. Dans dix ans, que seront devenus les très officielles 367 burqas ? Le chiffre aura-t-il triplé, décuplé, centuplé ? Impossible de le dire, mais il est évident que le « phénomène marginal » n’aura plus rien de marginal. On cherche à nous rassurer, on nous plonge en réalité dans les abîmes de l’angoisse. Pas seulement à cause du voile islamique lui-même, mais à cause de la quantité de couleuvres que le brave peuple de France avale chaque jour, à cause de la trouille croissante dont les élites font preuve face au réel qu’ils construisent eux-mêmes.
Dans la tristesse de notre grand naufrage, reste l’inoxydable comique de nos amis progressistes, devenus esclaves du gigantesque Gremlin qu’ils ont eux-même couvé et bichonné. Tout ce pour quoi ils se sont battus va se voir réduit en miette par leurs propres protégés. En démolissant la chrétienté, ils ont voulu de la laïcité, de la parité, du relativisme culturel, de la liberté de culte et de croyance, ils ont voulu le monopole de l’instruction publique, ils ont voulu la mort de l’irrationnel, ils ont voulu de l’avortement et du mariage homosexuel. Ils se prennent un violent retour de bâton en plein dans la gueule. Tout ce dont on a dépossédé les catholiques en deux siècles de persécutions hard ou soft, les musulmans l’obtiennent en l’espace de trente ans.
La laïcité, ce sont les préfets, les maires et les députés qui fêtent très officiellement la rupture du ramadan, qui vont cirer les pompes de l’imam local, qui vont graisser la papatte aux barbus pour obtenir trois jours de paix supplémentaires dans telle ou telle banlieue pourrie. Ils voulaient la fin des églises, les voilà qui s’empressent de bâtir des mosquées à tours de bras. Et avec les sous du contribuable, s’il-vous-plaît. La diversité des cultes et des croyances, c’est mignon comme tout, sauf pour la communauté juive de France qui ne peut plus habiter en banlieue. C’est mignon comme tout chez les gamins de l’école primaire qui instaurent spontanément dans les WC scolaires les robinets pour les musulmans et les robinets pour les infidèles, cf rapport Obin, rangé au fond d’un hangar républicain façon X-files.
Ils ont voulu la mort de l’enseignement catholique, ils étudient avec méfiance les écoles hors-contrat des familles chrétiennes, ils y envoient même l’inspection chargée de lutter contre les groupes sectaires. Vlan, ils se prennent les écoles coraniques dans la gueule. Et dans les école coraniques, vous pouvez être sûr que le programme d’Histoire-géo, de sciences naturelles, ou de sport sera sensiblement différent de celui des écoles catholiques indépendantes. Ils finiront peut-être par qualifier les cathos de secte et par fermer leurs établissements scandaleux et rétrogrades, mais ils s’écraseront comme des merdes devant les imams formés par la République selon leur propre vœu. Joli programme scolaire. Allez vendre la méthode globale à ces madrasas chéries des progressistes, envoyez-leur un nouveau Cohn-Bendit pour y réclamer les dortoirs mixtes, je sens qu’on va se marrer. Pendant qu’on y est, envoyez Act-Up faire une parodie de mariage gay dans une mosquée, histoire de nous vendre de la tolérance musulmane face aux caméras.
Ils ont voulu en finir avec les superstitions, ils se prennent les exigences hallal dans la tronche. Ils n’aimaient pas les Notre-Père et le sermon sur la montagne ? Tiens, prend-toi la théologie du pur et de l’impur dans les chicots et remballe ton rôti de porc à la cantine. On ne peut même plus offrir des bonbons gluants à ses écoliers, ça vous fait des petits flics de huit ans qui vous les rendent en disant que c’est de la gélatine illicite qui offense le prophète, chahut garanti dans la classe. Le progrès, c’est la fin des croyances, n’est-ce pas ?
Ils ont voulu jeter aux orties les sacrements et les instititutions ecclésiales ; unir les couples devant la Déesse Raison à bonnet phrygien, puis marier les hommes entre eux, marier les femmes entre elles, punir de mort les enfants qui faisaient obstacle à l’épanouissement personnel, à la libération de la femme et au planning des RTT. Ils ont voulu se débarrasser des préceptes calotins ? Ils ont voulu danser nus dans les rues de la ville en proclamant la joie de s’empapaouter sur de la techno ? Je vous prédis sans risque une explosion de l’homophobie dans nos rues, et même l’interdiction pure et simple de la Gay Pride par les nouveaux membres du conseil municipal. Savez-vous qu’un curé se prendra une grosse sanction s’il marie un couple devant Dieu avant que ledit couple soit passé devant monsieur le maire ? Savez-vous que les imams se foutent complètement de cette loi, et qu’aucune sanction n’est jamais retenue contre eux ?
Les vendeurs de Tolérance s’imaginent qu’on peut pacifiquement fusionner l’Europe et le Tiers-Monde sans tiers-mondiser l’Europe. Pauvres débiles.
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[1] Faites un jeu amusant : interrogez votre entourage. Que veulent dire burqa, ramadan, halal ? Puis, que signifient Pâques, Pentecôte, Annonciation ? Comptez les points.